Recherche scientifique, optimisation de la recherche, non-optimisation de la recherche, paysage de la recherche, chercheurs, doctorants, doctorat, laboratoire de recherche, recherche fondamentale, recherche théorique, recherche académique, recherche appliquée
L'expérience a montré que lorsqu'une université ou un établissement universitaire regroupe un grand nombre de petites structures de recherche (équipes ou laboratoires) indépendantes les unes des autres, cette recherche perd de son efficacité et risque d'être une source de gaspillage et objet de financement à fonds perdu. Cette situation se retrouve fréquemment dans de nombreux pays en développement où la notion de recherche n'arrive pas à se débarrasser du caractère individualiste de ceux et celles qui la pratiquent. Et même lorsque les chercheurs se regroupent à l'intérieur d'une structure (équipe ou laboratoire), souvent, chacun des membres de cette structure travaille à son propre compte. Non seulement chaque membre travaille à son propre compte, mais il le fait en totale ignorance de ce que font les autres.
[...] Agissant ainsi, ils ne font qu'aggraver la balkanisation du paysage de la recherche qui est déjà suffisamment atomisé. Par ailleurs, les jeunes chercheurs, lorsqu'à leur tour, ils encadrent d'autres doctorants, souvent, ils les font travailler sur la thématique qui leur a servi pour obtenir leurs diplômes. De cette manière, au lieu d'enrichir le paysage de la recherche par des thématiques nouvelles, ils ajoutent au problème de la balkanisation celui de la redondance des sujets de recherche. Avec une mentalité pareille qu'on peut qualifier de supra individualiste, la recherche n'a plus la valeur et la place qu'elle mérite comme levier de développement notamment à travers la valorisation et l'exploitation de ses résultats. [...]
[...] Quand le paysage de la recherche scientifique n'est pas optimisé Quand le paysage[1] de la recherche scientifique n'est pas optimisé[2] I. L'insuffisance ou l'absence d'optimisation conduit à l'inefficacité de la recherche L'expérience[3] a montré que lorsqu'une université ou un établissement universitaire regroupe un grand nombre de petites structures de recherche (équipes ou laboratoires) indépendantes les unes des autres, cette recherche perd de son efficacité et risque d'être une source de gaspillage et objet de financement à fonds perdu. Cette situation se retrouve fréquemment dans de nombreux pays en développement où la notion de recherche n'arrive pas à se débarrasser du caractère individualiste de ceux et celles qui la pratiquent. [...]
[...] Aujourd'hui, la recherche, qu'elle soit fondamentale, théorique, académique ou appliquée, n'est plus l'affaire d'individus. Elle est l'affaire d'un collectif. Les atouts de ce dernier sont le regroupement, la masse critique, la synergie, la symbiose, la complémentarité, la mutualisation, la pluridisciplinarité, etc. II. Les principales causes de la non-optimisation du paysage de la recherche Les causes de la non-optimisation du paysage de la recherche sont nombreuses et interdépendantes. Je vais me contenter d'exposer celles qui me paraissent les plus déterminantes. A. [...]
[...] - La conception d'une stratégie de développement de la recherche et de son ouverture sur le monde socioéconomique, public et privé, sur le moyen et le long terme. - La création, dans la mesure du possible, de structures de valorisation de la recherche, qui ont pour rôle de promouvoir cette dernière auprès des utilisateurs potentiels de ses résultats. - L'instauration et l'encouragement de la culture de la propriété intellectuelle, préalable incontournable de la valorisation des résultats de la recherche. Entendre par paysage l'ensemble regroupant établissement, laboratoires, ressources humaines, activités de recherche, organisation, financement, etc. [...]
[...] La faiblesse de la part du PIB consacrée à la recherche Il est bien entendu inconcevable de pratiquer la recherche sans financement conséquent. Celui que reçoivent les universités à travers le budget de l'État reste en deçà des besoins réels pour le bon déroulement de la recherche. Sans ressources financières autres que celles provenant des gouvernements, le financement public ne peut en aucune manière faire face aux dépenses que nécessite la recherche qu'elle soit fondamentale ou appliquée. En effet, il est bien connu qu'en ce qui concerne une majorité des pays en développement, la part du PIB consacrée à la recherche reste en deçà de la masse critique nécessaire à l'efficacité de cette dernière. [...]
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