Le programme "Education pour tous" en Guinée, phase 1

Résumé du document

A la fin des années 70, la Guinée a connu un important phénomène de déscolarisation, dû en grande partie à une désaffectation des parents de l'enseignement de masse jugé de mauvaise qualité. Des efforts considérables ont donc été effectués par le Gouvernement guinéen, notamment durant la période 1990-2000. Ainsi, la loi d'orientation du système éducatif et la déclaration politique éducative de septembre 1989 entame cette réforme et s'inspirent très largement de recommandations issues de différentes conférences mondiales sur l'éducation. Ainsi, l'éducation nationale est démocratique, laïque, africaine, universelle et continue.

Extraits

[...] Mais, à moins de 5 ans avant l'échéance de 2015 fixée pour l'atteinte des Objectifs du Millénaire, il semble que ceux-ci seront difficiles à atteindre. Par exemple, les disparités entre la scolarisation des filles et des garçons restent largement marquées, dans certains pays d'Afrique subsaharienne des jeunes adultes ayant fréquenté l'école primaire pendant cinq ans sont malgré tout analphabètes26 Ces lacunes en matière d'éducation peuvent être attribué à un manque cruel de l'aide internationale, il manquerait en effet près de 16 milliards de dollars par an pour atteindre les objectifs fixés. [...]

[...] Alors que les objectifs sont loin d'être atteints, certaines préoccupations persistent quant au bon déroulement de la phase II. En effet, il semblerait que les PTF réduisent leur participation (principalement l'USAID et la Banque Mondiale). Cependant, les partenaires se sont mis d'accord sur un cadre partenarial qui vise l'harmonisation des interventions et sur la mise en place d'un fonds commun, qui regroupe pour l'instant l'AFD, la KWB et la Banque Mondiale. Mais, les difficultés rencontrées par la Guinée pour atteindre ses objectifs dans le cadre du programme Éducation pour tous ne sont pas isolées des problèmes des autres pays. [...]

[...] L'envolée des prix des produits de première nécessité a engendré une baisse considérable du niveau de vie de la population dont celui des enseignants. Ainsi, les enseignants contractuels, qui représentent près de 60% des effectifs totaux, ne perçoivent qu'un dollar par jour. Ces conditions de vie difficiles ont déclenché d'importants mouvements de grèves des enseignants et de beaucoup de salariés de la fonction publique, mettant à mal le bon déroulement de la première phase du programme. De plus, l'exécution des travaux de construction a été ralentie suite à l'augmentation des prix et à la raréfaction des matériaux de construction. [...]

[...] Initialement prévu sur une durée de 3 ans, le projet fut prolongé et pris fin en juin 2008. La lenteur du démarrage est due à des difficultés de négociation entre les partenaires et le Gouvernement guinéen. Mais les plus grosses difficultés survinrent quand l'AFD décida de suspendre ses financements alors que le projet était déjà entamé. L'avancée du projet fut donc stoppée durant 14 mois, ce qui eu des impacts considérables sur son bon déroulement. L'AFVP ne pouvant s'autofinancer durant cette période, elle décida de mettre un terme au partenariat et se désengagea du projet. [...]

[...] Ainsi, l'éducation nationale est démocratique, laïque, africaine, universelle et continue. Elle est définie comme le moyen de : Elever le niveau intellectuel de la population 3 Former des hommes et des femmes libres, capables de créer les conditions de leur épanouissement à tous les niveaux, de contribuer au développement de la science, de la technique et de la technologie, et d'apporter des solutions efficaces aux problèmes du développement national ; Préparer les conditions d'un développement intégral assumé par la nation tout entière ; Maintenir l'ensemble de la nation dans le courant du progrès contemporain programme1, L'éducation fut ensuite définie comme l'une des quatre priorités du Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté de 1996 et des programmes d'ajustements du secteur ont permis une augmentation considérable du taux de scolarisation brut, qui est passé de 37% en 1990 à 57% en 19992. [...]