Depuis la création des lois Ferry à la fin du XIXème siècle, l'école est gratuite, obligatoire et laïque. C'est une instance de socialisation primaire, tout comme la famille. Ces deux instances ont pour but de transmettre à un individu différent éléments d'une culture particulière. On appelle ce phénomène le processus de socialisation. La famille est l'agent de socialisation primaire, dit d'excellence car elle impose sa culture de base. L'école vient ensuite, et a pour but d'apprendre à l'enfant des savoirs et savoir-faire, de nouvelles valeurs et normes, qui lui seront nécessaire pour s'intégrer dans la société au cours de sa vie. Or, l'école enseigne un modèle culturel qui se rapproche plus de la bourgeoisie que du reste. Certains sociologues affirment donc que l'école peut être en conflit avec la famille.
Dans quelle mesure peut-on dire que la famille perd de l'importance au niveau de la socialisation des enfants ? En quoi l'école peut « rivaliser » avec le processus de socialisation effectuée au sein d'une famille ?
[...] Si la famille est une instance d'intégration, c'est aussi un lieu de sociabilité, ou tout simplement, là où se créer des relations d'affection, d'échanges, de services Traditionnellement, on accorde donc à la famille le rôle principal de conditionner les enfants pour leur faire intérioriser tous les codes nécessaires à la vie en société et dans sa culture. Depuis quelques années, nous avons pu observer que ce rôle a changé. Son évolution a eu un impact sur le processus de socialisation. On a pu observer une désinstitutionnalisation de la famille : la famille est de moins en moins encadrée. [...]
[...] Les enfants recevant par leur famille le même capital culturel que celui offert à l'école ont plus de facilités au niveau scolaire. Pour lui, notre société est fermée, car l'école réutilise le capital culturel d'une classe sociale, les bourgeois. Ceci peut mener à un changement d'idées des enfants quant à leur avenir. Par exemple, un fils d'agriculteur peut ne plus avoir envie de devenir agriculteur, mais se diriger vers d'autres voies. Ainsi, les parents mécontents remettent cette décision sur la faute à l'école. [...]
[...] La famille et l'école sont donc deux agents de socialisation qui peuvent soit se compléter soit s'opposer. Dans l'avenir des sociétés occidentales, on peut difficilement se demander ce qui pourrait réellement remplacer la famille en tant qu'agent de socialisation d'excellence. [...]
[...] Les enfants sont socialisés par les proches. Ainsi, on peut dire que le processus d'imitation (lorsque l'enfant regarde un individu et reproduit la même chose que celui-ci afin de construire sa personnalité) est touché à cause de déstabilisation de la famille. De plus, les médias interviennent aussi dans le processus d'imitation exercé par les enfants. L'individu imite donc ce qu'il voit à travers les médias. Par ailleurs, le fait que la femme travaille fait que les enfants sont socialisés par d'autres personnes, d‘autres instances de socialisation. [...]
[...] On a une montée des séparations dans les familles. D'après le document le taux de divortialité a été multiplié par 2 entre 1975 et 2002, il a augmenté de 49 points. On peut donc constater que les divorces ont augmenté à cette période et ceci continue aujourd'hui. La montée des séparations dans les familles est due au sentiment amoureux, ce qui n'était pas le cas avant. On a des familles plus fragiles. Le nombre de mariages quant à lui, diminué. [...]
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