Depuis sa création en 1965, l'enseignement des Sciences économiques et sociales a connu de profondes mutations, tant dans son esprit que dans son contenu.
Diverses périodes de réformes marquent d'ailleurs ces changements qui s'opèrent parallèlement aux transformations du monde économique et social.
Il semble donc tout particulièrement intéressant de mettre en lumière les caractéristiques majeures de cette discipline, dont la vocation première était d'éveiller les jeunes lycéens aux réalités économiques et sociales et de former de futurs citoyens en leur donnant une certaine culture générale.
C'est pourquoi, nous nous sommes attachées à l'étude des ruptures et des grandes évolutions de l'enseignement des SES (première partie), en nous focalisant particulièrement sur la manière d'aborder le thème du chômage en classe de terminale B puis ES (deuxième partie).
[...] Transformations économiques et sociales dans les pays industriels capitalistes ; II. Transformations économiques et sociales dans les pays socialistes industrialisés ; III. Les pays en voie de développement et leur place dans l'économie mondiale. La notion de chômage n'apparaît toujours pas de façon explicite dans ce programme mais au vue des conséquences palpables de la crise des années 70, les professeurs sont peu à peu amener à introduire cette notion dans leurs cours. Des sous parties sont alors consacrées à l'étude du marché du travail et de la population active. [...]
[...] Stratification sociale et inégalités ; IV. Conflits et mobilisation sociale ; V. Intégration et solidarités ; VI. Internationalisation des échanges et mondialisation ; VII. Intégration européenne et politiques économiques et sociales. Il est encore remarquable que le thème du chômage demeure prépondérant en terminale ES. [...]
[...] Les interrogations, à la fois sur la place de cette filière dans la structure des lycées d'enseignement général et les caractéristiques de l'enseignement " économique " à y dispenser, ont abouti à élargir l'étude aux réalités sociales, définissant un enseignement " d'initiation aux faits économiques et sociaux " au cours de l'année scolaire 1967-1968 de la seconde (désormais intitulée AB) à la terminale, distinct d'un enseignement à vocation plus technique et immédiatement plus professionnel (filière G). Le premier baccalauréat B (1968), caractérisé par un enseignement expérimental de sciences économiques, devient réellement " économique et social " au sens où nous l'entendons aujourd'hui à compter de la session 1969. A ses débuts, la discipline des sciences économiques et sociales s'oriente en majorité autour de deux axes que sont l'histoire économique et les études par pays, dans un but d'acquisition d'une culture générale non fournie par les autres enseignements. [...]
[...] Chômage et emplois atypiques : des sujets demandent aux élèves si les emplois précaires leur semblent être une solution pour lutter contre le chômage dans les pays capitalistes développés. Chômage et formation : des sujets s'interrogent sur les liens entre diplôme et niveau de chômage. Chômage et coût du travail : des sujets demandent dans quelle mesure une réduction du coût du travail permettrait de lutter contre le chômage. Chômage et concurrence internationale : des sujets (questions de synthèse) invitaient à réfléchir sur les liens pouvant exister entre l'ouverture internationale et le niveau des emplois. [...]
[...] Cette caractéristique avait d'ailleurs été reconnue officiellement par les auteurs de la réforme de 1967 qui prévoyait que " l'enseignement de l'instruction civique sera donné dans le cadre des programmes d'initiation aux faits économiques et sociaux dont l'horaire global est porté à 4 h " à compter du 15 septembre 1967, ainsi qu'une " initiation juridique " axée sur les " notions élémentaires de philosophie du droit " en terminale B. La réforme des lycées qui s'applique à compter de la rentrée 1999 en classe de seconde prévoit un enseignement d'éducation civique, juridique et sociale (ECJS) distinct de l'enseignement des sciences économiques et sociales . [...]
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