La place des parents dans l'école de leurs enfants

Résumé du document

Les parents sont de plus en plus soucieux (et parfois anxieux) de l'avenir de leurs enfants, ils souhaitent que leurs enfants réussissent afin qu'ils aient une vie future « heureuse ». Ils s'investissent dans la vie de l'établissement scolaire (association, rencontre avec les enseignants et les autres parents d'élèves,…), ils ont envie d'aider, de sentir progresser leurs progénitures parfois au détriment d'autres choses.
L'implication de la famille n'a pas toujours été sur le devant de la scène. Auparavant, les familles avaient une grande confiance en l'école et ne ressentaient pas forcément le besoin d'intervenir, et l'école ne leur laissait pas nécessairement une place dans l'établissement.
On peut alors se demander en quoi la présence des parents dans le milieu scolaire serait bénéfique pour l'enfant ?

Extraits

[...] La qualité de l'accueil offert aux parents d'élèves, l'information qui leur est due, leur participation à la vie des écoles, des collèges et des lycées qui a été sensiblement accrue par la mise en place de nouveaux conseils d'école et conseils d'administration, sont des facteurs très importants pour la réussite de la modernisation du système éducatif et pour l'établissement d'une meilleure compréhension entre l'école et ses usagers. Les associations de parents d'élèves jouent à cet égard un rôle primordial. Il convient de les aider à remplir leur mission de partenaire de la communauté scolaire. Il est apparu nécessaire, dans un premier temps, de rappeler et de simplifier les règles qui régissent les rapports des associations de parents d'élèves avec l'administration. La note de service 86-137 du 14 mars 1986 a retenu le principe de rencontres trimestrielles entre les enseignants et les parents d'élèves. [...]

[...] Les parents sont des membres à part entière de la communauté éducative. Ils ont la possibilité de rencontrer les enseignants, les personnels d'éducation et les personnels de direction pour évoquer toute question relative à la scolarité de leur enfant. Ils sont associés à la prise de décision, notamment dans le cadre de leur participation aux différentes instances pour lesquelles ils élisent des représentants. Une majorité de parents d'élèves interrogés par l'IFOP déclare avoir des contacts ou des échanges avec l'école de leur enfant par des rencontres avec le ou les enseignants plutôt que par le biais du carnet de correspondance ou du carnet de liaison Il existe toutefois une différence notable entre les parents d'élèves de maternelle et de primaire qui ont plus souvent des relations directes avec l'enseignant et les parents d'élèves de collèges ou de lycées qui évoquent surtout un mode de contact écrit (carnet de correspondance ou de liaison). [...]

[...] Et sans scolariser la vie familiale ! Sans "faire" du français, des maths ou des sciences, mais en mettant l'enfant en situation de réflexion intelligente. Les parents soucieux de l'avenir de leurs enfants se comportent comme des consommateurs d'école : ils veulent armer leurs enfants, pour qu'ils puissent se défendre face aux futures attaques éventuelles. Les parents qui s'acharnent à n'être que des consommateurs d'école font un mauvais calcul : à moyen terme, une société faite de gens qui auront acquis des diplômes de façon utilitariste ne tiendra pas le coup devant les mutations sociales qui sont devant nous. [...]

[...] Des familles, attachées au rôle de l'école, peuvent donc répondre par des stratégies institutionnelles ou individuelles diverses visant à préserver un certain avantage social : par le choix de l'établissement (dérogations, déménagement ou passage par le privé) ; par l'intervention sur et dans l'établissement colonisation ; par des interventions parallèles à l'école (cours particuliers, séjours linguistiques . L'idée que l'implication des familles est nécessaire pour que les enfants réussissent à l'école paraît aller de soi aujourd'hui. Elle n'aurait pas été admise dans les années 30 où, quelles que soient les difficultés de l'enfant, le rôle de l'école était d'apporter les connaissances de base à tous les enfants de la République (Durning, 2006). Ainsi que le rappelle Paul Durning, la contribution des parents à la part scolaire de l'éducation fait désormais partie des idées consensuelles. [...]

[...] Les parents de catégorie sociale plus élevée auront davantage de facilité à aider leurs enfants, des disparités apparaîtront alors entre les enfants de différents milieux sociaux. On a pu constater que l'implication, l'encouragement, le soutien de la famille dans la vie scolaire est très important pour le bon déroulement de la scolarité d'un enfant. Cependant cette implication a des limites et peut provoquer des effets indésirables. Tous les parents ne possèdent pas les mêmes facultés, les mêmes moyens d'aider leurs enfants et cela peut provoquer de grandes différences entre les élèves. [...]