École, éducation, savoir, Jean Pierre Chevènement, lan Langevin Wallon, MEEF métiers de l'enseignement, de l'éducation et de la formation, code de la vie en société, métier d'instituteur, éducation humaniste, Bachelard, insertion professionnelle, modes de transmission du savoir, ministère de l'éducation nationale, Hannah Arendt, CPE conseiller principal d'éducation, INSPE Nantes, MEEF Encadrement éducatif, Bourdieu, Durkheim
Auparavant, le savoir qui formait la culture était indispensable pour mener une existence digne et réussir dans sa vie sociale, ce qui n'est aujourd'hui plus tout à fait le cas. Sans même mentionner l'école, le savoir est un bien moins précieux aujourd'hui qu'il ne l'était qu'auparavant. Il est souvent vulgarisé, et dans une société du tout « vite », l'acquisition du savoir subit le même sort et nombreux sont les démotivés face à cet effort considéré comme chronophage. Depuis le plan Langevin Wallon, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'école a pris un véritable tournant vers l'éducation. À cette époque survient une véritable prise de conscience des insuffisances du système avec seulement 15 % d'une classe d'âge qui parvient au bac. L'accent est alors mis alors sur les apprentissages « scientifiques » et dans les années 1980 Jean Pierre Chevènement se donne pour objectif d'amener 80% des élèves d'une classe d'âge au baccalauréat. Cet objectif est globalement tenu : les élèves apprennent et réussissent. L'école remplit alors son rôle de « fournisseur » de savoir et offre en même temps un cadre éducatif plutôt strict incarné par le surveillant général. Plusieurs dizaines d'années après, les attentes des élèves concernant l'école ont changé et l'intérêt porté aux apprentissages semble différent, un esprit plus consumériste est apparu.
[...] Dans ces travaux, Bourdieu relève une « délégitimation du savoir scolaire », et c'est contre cela qu'il faut lutter. L'école doit apprendre à apprendre, c'est une mission éducative de premier plan. Il faut arriver à ce que l'élève donne du sens seul à ses apprentissages, sans que l'adulte ne de lui enjoigne de le la faire. Idéalement, il faudrait parvenir à ce que les élèves intègrent du savoir par envie voire par curiosité et non pas par contrainte ou par consumérisme pour accéder au diplôme visé. [...]
[...] Il convient alors de se demander pourquoi les élèves d'aujourd'hui se sont lassés et démotivés ? Au fil du temps, les modes de transmission du savoir (très solennels et toujours verticaux) se sont éloignés des réalités et des besoins des nouveaux élèves et ont souvent produit l'effet inverse : le désintérêt. La solution à ce problème se trouve sans doute dans l'adaptation des modes de transmissions des savoirs pour les nouvelles générations (utilisation du numérique, transmission horizontale plutôt que verticale . [...]
[...] Aujourd'hui on entre à l'école pour ressortir avec un diplôme, c'est une fin en soi. Tout est fait pour amener les élèves au diplôme (parcours d'orientation, aide à l'orientation . Les élèves se désintéressent alors de tout ce qui dépasse ce cadre, et se démotivent vite face aux apprentissages qu'ils jugent inutiles pour eux. Toutefois il ne faut pas diaboliser cette recherche de l'insertion professionnelle car éduquer c'est aussi préparer l'avenir et donc former des citoyens. Mais ce n'est pas l'unique cap à tenir, c'est essentiel mais ne doit pas exclure d'autres objectifs. [...]
[...] Plus spécifiquement, lorsque l'on envisage le rôle de l'école, éduquer c'est créer des professionnels en les formant et en leur enseignant des savoirs théoriques ou pratiques. A la lumière de ces définitions et éléments de contexte, il convient de se demander comment l'école, à l'heure où elle est souvent consommée en vue de s'accomplir notamment professionnellement, peut-elle donner une valeur éducative aux savoirs qu'elle transmet ? Pour répondre à cela, ce propos s'articulera en trois parties. Tout d'abord, il conviendra de se questionner à propos du rôle alloué à l'école, afin de comprendre, dans un second temps, l'importance de faire cohabiter pédagogique et éducatif. [...]
[...] Lorsque je sais, lorsque j'acquière du savoir, je peux m'émanciper socialement et m'épanouir. Mais cet épanouissement ne peut être total que lorsqu'un cadre éducatif est présent. Ce cadre éducatif fournit par l'école est donc indispensable au bon développement de l'enfant, l'école doit s'efforcer de continuer à éduquer. L'importance des relations humaines dans l'enjeu de l'éducation et des apprentissages a toute sa place. Replacer ces relations humaines au centre du système semble être une piste de travail à privilégier pour les professionnels de l'enseignement et de l'éducation. [...]
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