L'intégration sociale est nécessaire pour un homme, elle dépend de plusieurs instances dont la famille, le travail et avant tout l'école dont le but est d'apporter un système de valeurs légitimes défini par la société et essentiel pour pouvoir être intégré. Cependant, cette dernière connaît, depuis quelques temps, des changements qu'elles n'arrivent pas toujours à surmonter.
En effet, dans la seconde moitié du 20ème siècle, lorsque l'école de masse apparaît, de nouveaux problèmes scolaires surgissent. L'école de masse correspond à une hausse du nombre d'élèves dans les écoles, ce qui entraîne une diversification des populations et des trajectoires scolaires et donc du fait de cette hétérogénéité, les inégalités augmentent.
L'école républicaine, qui avait jusque là la suprématie voit l'émergence d'une nouvelle école qui semble davantage pédagogue et démocratique.
Cela nous amène donc à nous demander en quoi la massification scolaire a-t-elle entraîné des modifications ? Quelles sont-elles ? Et dans quelles mesures peut-on les contourner afin de réduire les inégalités ?
Pour cela, nous déterminerons dans un premier temps les différences entre l'école républicaine et l'école démocratique ainsi que leurs objectifs.
Dans une seconde partie, nous nous attacherons aux changements qu'apporte cette nouvelle école pour les acteurs qui la composent, c'est-à-dire les enseignants, les élèves mais aussi les parents.
Et enfin, nous verrons si cette école n'est vraiment que positive et s'il est possible de la rendre moins inégalitaire.
[...] Tout d'abord, en 1981, le ministre Savary crée les zones d'éducation prioritaires elles ont pour but d'accueillir des élèves en difficultés et de les mener vers la réussite grâce à des moyens financiers et humains, plus importants que dans les autres établissements. Le pari est réussi d'un certain point de vue car ces établissements n'ont pas de plus mauvais résultats que les autres établissements. Pourtant il ne cesse de s'en construire et certains n'ont pas lieu d'être, ainsi, ils n'ont pas engendré la disparition des déficits. [...]
[...] En attendant ces réformes, il faut donc que les grandes écoles poursuivent dans cette voie. On peut tout de même dire que depuis l'arrivée de l'école démocratique, la mobilité sociale s'est améliorée. En effet, la plupart des actifs occupent aujourd'hui une place plus importante que leurs parents, le niveau de vie a donc augmenté. C'est peut-être ce qui explique l'enthousiasme de la société pour cette nouvelle école lors de son arrivée en France, alors qu'aujourd'hui, on se rend compte que malgré la hausse du niveau de vie, les inégalités persistent et l'obtention de diplôme n'empêche pas le chômage. [...]
[...] D'autres s'inspirent plus tard de cette idée pour renouveler les élites, c'est le cas de l'Essec qui a choisi d'aider des lycéens des zones sensibles afin qu'ils puissent réussir les concours des grandes écoles, de même l'Ecole nationale supérieure des arts et métiers (Ensam), institue des concours d'entrée différents de ceux basés simplement sur des aptitudes spécifiques, afin que chacun ait une chance d'y accéder. Selon Alain Cadix, ces initiatives vont dans le bon sens et doivent être poursuivies mais il existe tout de même des limites. En effet, cela ne touche qu'un nombre restreint de lycéens, souvent choisis dans les mêmes établissements : ceux se trouvant proches des grandes écoles concernées. De plus, il existe de nombreux établissements hors ZEP accueillant des élèves en difficultés, les grandes écoles ne s'en préoccupent donc pas. Il ne s'agit alors que d'initiatives extrêmement réduites. [...]
[...] François Dubet conclut en montrant que l'école ne forme plus seulement des acteurs de la société mais des individus, nous pouvons même rajouter que l'école socialise l'individu en essayant de le mener vers le chemin où il semble qu'il réussirait le mieux mais cela est parfois contraire aux attentes des parents et aux choix de l'enfant dont l'avis est également davantage pris en compte. III- Les limites de l'école démocratique Une école inégalitaire Avec l'arrivée de cette école démocratique, l'instruction devient très valorisée par les classes moyennes en tant que facteur de réussite sociale. Cependant toutes les études sociologiques montrent que le système scolaire reste très inégalitaire. [...]
[...] C'est ce que Brigitte Darchly-Koechlin et Agnès Van Zanten, appelle la parentocratie Cela signifie que les parents doivent s'investir davantage dans la réussite de leurs enfants en utilisant des stratégies pour mener les enfants vers les meilleurs établissements ou en ayant recours aux cours particuliers ou simplement en s'intéressant au parcours scolaire de leurs enfants. Tiré d'un dossier du monde de l'éducation d'octobre 2005, interview d'Agnès van Zanten et Brigitte Darchy-Koechlin, respectivement sociologue et doctorante à l'observatoire de sociologie du changement. Une redéfinition du rôle des acteurs François Dubet, sociologue au centre d'analyse et d'intervention sociologue et professeur à l'université de Bordeaux II, examine ces changements dans le texte ayant pour titre une redéfinition du rôle des acteurs. Il montre que le principal problème dû au changement de l'école est celui de la motivation. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture