Maria Montessori (1870-1952) est la première femme à recevoir le titre de docteur en médecine et psychiatre en Italie. Etant une femme (ce qui était peu courant à cette époque dans une telle discipline), elle est dirigée vers le métier d'assistante qu'elle exercera pendant deux ans à la clinique psychiatrique de l'Université de Rome. Elle est notamment chargée d'étudier, dans cette clinique, le comportement de jeunes retardés mentaux. Le temps passé avec ces enfants lui permet de constater que leur besoin et leur désir de jouer sont intacts. En s'inspirant des travaux de Jean Itard et de Edouard Seguin qui ont tenté de civiliser un enfant sauvage trouvé dans les forêts de l'Aveyron en stimulant et en développant ses sens, elle mit au point, pour ces enfants, une méthode. « J'ai accompli pour ma part mes expériences à Rome, sur les déficients, durant deux années, selon le livre de Séguin et faisant mon trésor des admirables tentatives d'Itard. Dans les Mémoires d'Itard on voit que des moyens très proches de ceux sollicités par les initiatives de la psychologie scientifique ont réussi à transformer un individu, extra-social au point de paraître à la fois sourd-muet et idiot, en un homme qui entend et comprend le langage... Après que le temps eut ancré ma confiance en ces méthodes je quittais une activité consacrée aux handicapés pour me remettre à l'étude des œuvres de Séguin et de celles d'Itard » (Maria Montessori, 1926). Elle croit beaucoup à l'impacte de cette éducation (laissant de côté les médicaments) pour ces enfants déficients mentaux. Elle réussit si bien avec les enfants de son unité, qu'elle pense pouvoir réaliser avec des enfants normaux la même chose en plus perfectionnée. En 1907 elle ouvre "la maison des enfants" dans les quartiers populaires de Rome à San Lorenzo. Elle y mit au point sa méthode pour les enfants normaux, en partant de ses observations. Elle s'efforce en permanence de conjuguer théorie et pratique afin d'optimiser, de légitimer sa pédagogie. Pour fonder ses principes elle s'appuie notamment sur les études d'Itard, sur les travaux menés par Decroly, la méthode mise au point par les sœurs Agazzi ainsi que sur les idées défendues par Rousseau (au XVIIIème siècle qui critique vivement le monde adulte qui ne tient pas compte des enfants et de leur nature propre).
[...] La nature dans l'éducation Maria Montessori Maria Montessori (1870-1952) est la première femme à recevoir le titre de docteur en médecine et psychiatre en Italie. Etant une femme (ce qui était peu courant à cette époque dans une telle discipline), elle est dirigée vers le métier d'assistante qu'elle exercera pendant deux ans à la clinique psychiatrique de l'Université de Rome. Elle est notamment chargée d'étudier, dans cette clinique, le comportement de jeunes retardés mentaux. Le temps passé avec ces enfants lui permet de constater que leur besoin et leur désir de jouer sont intacts. [...]
[...] Cette idée s'exprime dans la phrase aide-moi à faire seul qui résume parfaitement son idée d'éducation. L'éducation constitue par là une aide à ce mouvement de la vie en chaque enfant. En résumé, il semble que l'enfant se développe selon un schéma pré établi par un ordre naturel. Il ne peut être éduqué par une autre personne. Il doit agir par lui-même ou ne le fera jamais. Dans l'enfant s'exprime la vie qui cherche son développement optimum Montessori) L'enfant est pourvu d'un développement naturel inné qu'il est important de respecter pour espérer un développement harmonieux. [...]
[...] De 0 à 7 ans, M Montessori détermine 5 périodes. Il y a tout d'abord le besoin d'ordre quand l'enfant est bébé, puis la richesse de manipulation vers 2 ans. Vient ensuite le développement des sens, avec la notion des couleurs, des formes et de la contenance. L'enfant perfectionne vers 3-5 ans, par lui-même, les mécanismes de comparaison. A 4 ans, il s'intéresse au travail scolaire et enfin vers 6-7 ans il développe sa sensibilité morale. Chaque sensibilité se limite à l'acquisition d'un caractère déterminé. [...]
[...] Dès l'acquisition du caractère, la sensibilité cesse. Si l'enfant se fait aider au moment de ses périodes sensibles, l'apprentissage peut avoir lieu en profondeur. En conséquence, l'objet de son éducation portera sur l'aide de l'adulte ou de l'environnement pour accompagner l'enfant dans son développement naturel et l'acquisition par lui-même des connaissances et des expériences. Pour ce faire, il faut prendre en compte et agir en fonction des périodes de plus fortes réceptivités. Sachant que le développement de l'enfant n'est pas linéaire et qu'il suit plusieurs étapes qui sont les mêmes pour tous, mais avec un ordre de succession différent, l'éducation des enfants doit donc être conduite de manière équilibrée dès le début. [...]
[...] Cependant, sa finalité diffère un peu de celle de Maria Montessori. Il veut préparer l'enfant à sa vie future pour qu'il devienne un citoyen. Pour Dewey cette notion de social, d'éveil au monde qui l'entoure est également fondamentale. Il donne de l'importance notamment aux activités sociales, car l'école prépare la société. L'éducation est même la méthode du progrès social et de la réforme de la société. Pour Freinet tout apprentissage, toute éducation a une dimension sociale. L'école participe à la création de la citoyenneté. [...]
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