La pensée antique a fait de la mort un des objets privilégiés. Il n'y a pas de grand penseur qui en parle. C'est que la philosophie antique est avant tout recherche de la sagesse ou plutôt mode de vie. Or savoir comment il faut vivre implique de penser la vie en totalité, mort comprise. La mort n'est pas appréhendée de manière théorique, en termes de connaissance mais de manière pratique. La question initiale n'est pas de savoir ce qu'est la mort mais comment on doit se comporter vis à vis d'elle, c'est à dire que la question est de savoir quelles répercussions elle doit avoir sur notre existence.
Epictète est fidèle à l'enseignement socratico – platonicien pour définir la mort. Ainsi Socrate déclare-t-il à plusieurs reprises que la mort n'est rien d'autre que la séparation de deux éléments constitutifs de l'être humain, le corps et l'âme (entendue comme principe de la vie). La mort est nécessaire et inéluctable mais cela ne signifie pas que ce soit un mal. Il faut passer d'une conception qualitative de la vie. Epictète nous invite à reconsidérer notre opinion sur la mort en disant que c'est elle seule qui fait notre malheur et pense que la mort n'est un mal qu'à cause de la valeur suprême donnée à la vie. Ce qui nous rend conscient de notre mortalité, c'est la mort des autres: si ma mort est toujours une idée, celle d'autrui est un fait.
[...] L'intensité de la douleur engendrée par la perte suscite en lui des sentiments tels que l'angoisse, la colère, la tristesse, la révolte ou l'abandon. Cette extériorisation est nécessaire. Elle permet de décharger une tension, à la fois psychologique et physiologique. La phase dépressive : elle se caractérise par un repli sur soi. La personne en deuil : * perd tout intérêt pour le monde extérieur, qu'elle ressent comme hostile. Elle désinvestit les rapports sociaux pour se concentrer sur les valeurs du mort. [...]
[...] Jean Hugues Déchaux dit : Le souvenir des aïeux permet de se rattacher à un ordre au monde, celui de la permanence de la vie dont témoigne intimement la succession des générations familiales. En même temps il confère l'énergie nécessaire à la conduite de sa propre vie et relève donc de l'affiliation identitaire La mort n'est pas le moment qu'il faudra passer, les uns après les autres, ou l'état où on se trouve quand on a disparu. La ritualité funéraire oblige à percevoir dans le décès plus qu'un événement individuel : une dimension commune. [...]
[...] Il faudrait pouvoir parler de la mort d'une manière non brutale. Il faudrait pouvoir parler de la mort d'un individu pas trop proche pour pouvoir évoquer avec l'enfant la mort. Quand l'enfant pose des questions par rapport à la mort l'adulte doit d'abord explorer ce que l'enfant connaît déjà sur la mort. L'enfant n'a pas encore intégré le pour tout le monde ainsi que le plus jamais notion d'irréversibilité qu'il acquière vers 7/8 ans. Il faut partir de ces représentations et l'aider, certaines fois les grands-parents peuvent évoquer avec leurs petits-enfants leur mort prochaine. [...]
[...] Veiller à ce que le cadre de vie de l'enfant durant le processus de deuil soit relativement stable et ne présente pas de rupture brutale par rapport au cadre antérieur, En conclusion, on pourrait dire qu'accompagner un enfant endeuillé, c'est déjà l'avoir préparé dès le plus jeune âge à la notion, de mort lorsqu'elle se présente dans la réalité quotidienne ( mort d'animaux par exemple.) Selon Lebovici il y a certaines conditions : attachement suffisant au parent annonce prompte et non différé de la mort un lieu et un espace et un temps pour parler, Le professionnel doit lui parler clairement avec le coeur, dire ce qu'il pense. Mais ne pas dire ta maman est partie au ciel il doit toujours rester dans la réalité. Il ne faut pas provoquer l'enfant, le forcer à en parler mais lui laisser un espace de s'exprimer. [...]
[...] Il est important que l'enfant puisse exprimer ses manifestations émotives. Les sentiments de haine se déplacent sur les vivants. Les bouleversements matériels s'accompagnent à la perte du parent. Surtout ne pas tout précipiter afin qu'il garde ses repères le plus longtemps possible. D Face à l'enfant qui revient en structure d'accueil Il est important que le réalisme infantile puisse être un support à la représentation de la mort pour un jeune enfant. La participation aux rites funéraires en fait partie. [...]
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