Scolarité, performance scolaire, élève, Monteil, catégorisation des élèves
En 2002, Monteil et Huguet ont tenté de comprendre le mécanisme des performances d'un élève en
fonction de son niveau, de ceux qui l'entourent durant le traitement de la tâche, du rôle de l'interrogation et de la catégorisation du bon ou mauvais élève.
Nous allons ici analyser les résultats de cette expérience, tout d'abord en les expliquant, ensuite en
interprétant les raisons éventuelles pour finalement proposer différentes solutions pour combattre ces
inégalités intellectuelles qui n'ont pas lieu d'être.
[...] Cela permet d'attiser la curiosité pour qu'il oublie la notion d'obligation et qu'il travaille de façon spontanée. Nous avons par exemple dans l'apprentissage des langues la démarche actionnelle, où l'élève est d'abord mis en situation et a pour but l'exécution d'une tache finale donnée dès le départ, de façon à être plus motivé à employer la langue et à faire les exercices intermédiaires. Il est alors virtuellement dans la peau d'un acteur social à part entière et étranger à lui-même, sujet à des missions. [...]
[...] Idem en ce qui concerne la discrimination sexuelle avec des stéréotypes comme la supériorité des garçons en mathématiques. L'expérience de Huguet et Regner de 2007 montre en effet que la simple évocation du mot "dessin" au lieu de "géométrie" permet aux filles d'obtenir de meilleurs résultats que les garçons. L'effet est identique chez les garçons, qui doivent penser que le dessin est par définition plus artistique, donc plus féminin et moins adapté à leur sexe, leur entité. Nous avons alors ici un cercle vicieux. [...]
[...] Cette expérience nous aura donc appris que les performances sont influencées par les représentations que l'on a de soi et par le contexte dans lequel la tache est accomplie. Nous pouvons donc affirmer qu'il n'existe pas de solution unique pour permettre à un élève d'obtenir de meilleures notes ; elles varient en fonction de nombreux facteurs comme le vécu, ou le sentiment de rejet. En effet, comme il en est question lors de cette expérience, il semblerait que certains élèves doivent être sacrifiés (les mauvais) pour que les meilleurs obtiennent une meilleure note. [...]
[...] En 2002, Monteil et Huguet ont tenté de comprendre le mécanisme des performances d'un élève en fonction de son niveau, de ceux qui l'entourent durant le traitement de la tâche, du rôle de l'interrogation et de la catégorisation du bon ou mauvais élève. Nous allons ici analyser les résultats de cette expérience, tout d'abord en les expliquant, ensuite en interprétant les raisons éventuelles pour finalement proposer différentes solutions pour combattre ces inégalités intellectuelles qui n'ont pas lieu d'être. Dans la figure représentant un cas où les élèves ne font pas l'objet d'une comparaison intellectuelle avant l'exercice donnée, nous constatons que la note obtenue est plutôt constante, qu'ils aient été averti d'une future interrogation ou non : environ 14/20 pour les élèves en réussite, et une légère hausse de 7/20 en situation d'anonymat à 8/20 en situation de visibilité pour les élèves en difficulté. [...]
[...] Des individus sont sujets à la discrimination et restent prisonniers de l'image que nous leur donnons. Ils ne disposent pas de la confiance nécessaire pour contrer cette injustice, même s'ils en ont la capacité, ce qui empêche la société d'évoluer. Voilà pourquoi il est important d'essayer de changer la donne dès les premières confrontations sociales, à l'école. L'élève est avant tout une personne à part entière, un être social qui veut appartenir à un groupe social, parfois par choix, souvent par influence. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture