En 1906, Maria Montessori a 36 ans. Elle est peu connue. Dès 1908, sa renommée est mondiale. Pendant ce court laps de temps, elle a fait la découverte de ce que sera sa vie. Ce n'est pas exagéré que de la comparer à Christophe Colomb, comme lui, elle découvre un nouveau monde : le monde de l'enfant. Dans l'esprit Montessorien, voici ce qui est important : avoir un regard positif sur l'enfant.
Fondamentalement, l'enfant est bon. Il peut par exemple faire des bêtises sans être bête, dire un mensonge sans être menteur, faire des méchancetés sans être méchant, etc.
Il nous semble important de différencier l'enfant de son action négative, afin qu'il ne risque pas de s'identifier à cette mauvaise image de lui. Notre travail consiste à montrer à l'enfant que ce qu'il a fait n'est pas forcément bien, mais surtout à lui assurer que nous l'estimons de toute façon que nous avons confiance en lui et que nous sommes sûrs qu'il a compris et qu'il ne recommencera pas. Ce n'est que si l'adulte l'estime et le considère que l'enfant pourra acquérir la confiance en lui nécessaire à son plein épanouissement.
[...] C'est pendant cette période que l'intelligence se forme, c'est une période de créativité intense non voulue et inconsciente. L'enfant absorbe son milieu avec son être même ( par exemple la langue maternelle il accumule les matériaux qui lui serviront ultérieurement à construire sa vie consciente. De 3 à 6 ans on parle d'esprit absorbant mais conscient. C'est la période de développement de toutes les facultés créées de 0 à 3 ans. L'enfant peut désormais vouloir, penser, se souvenir. Toutes les choses qu'il emmagasine inconsciemment font surface grâce au travail de ses mains. Sa propre volonté se développe. [...]
[...] Au cours de cette période, Maria Montessori donne aux enfants tout un matériel sensoriel. L'acquisition d'une capacité de discrimination est importante pour l'adulte qu'il deviendra. Son but est de donner des bases solides sur lesquelles l'enfant pourra étayer plus tard les créations de son imagination et clarifier ses idées abstraites. Il existe aussi différents stades, différents types d'intellect selon le niveau du développement, comme si une personnalité psychique disparaissait tandis qu'une autre se fait jour Maria Montessori les a divisés en stades. [...]
[...] Maria Montessori va nous éclairer là-dessus. Quelques-unes de ses riches amies romaines lui ont donné des jouets coûteux : poupées, maisons de poupée, vaisselle et même une cuisine. Maria Montessori met tout cela à la disposition des enfants au même titre que le matériel de travail Or les enfants ne choisissent jamais les jouets. Elle en est étonnée, intervient et leur montre comment s'en servir. Ils s'y intéressent un temps, puis s'en éloignent. Maria Montessori en déduit que les enfants préfèrent le travail aux jeux. [...]
[...] Le travail a sa récompense en lui- même, les punitions sont rares. Si un avertissement ne suffit pas, le gêneur est séparé de ses compagnons et prié de s'asseoir derrière l'éducatrice. La leçon éveillera en général son intérêt et il se mettra au travail. Ou bien il s'ennuiera et demandera à retourner à sa place. Ce genre de punition se révèle tout à fait suffisant III Psychologie du développement de l'enfant selon Maria Montessori Généralités Pour Maria Montessori, l'enfant est perpétuellement en croissance et en métamorphose et est en cela différent de l'adulte qui a atteint le stade normal de l'espèce. [...]
[...] La satisfaction interne qu'il a acquise dans les premiers mois permet à l'enfant d'aller, de bouger, de marcher, de parler. Plus il fait des expériences satisfaisantes, plus son développement psychique est bon. Il existe un va-et-vient entre la vie psychique et le mouvement. Celui-ci est le vecteur de la construction intérieure et le révélateur de sa structuration psychique. Plus on empêche l'enfant de jouer, moins il se structure. A trois ans, la motricité globale est acquise, il reste à la perfectionner. [...]
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