Les jeux vocaux dans la tradition orale Inuits sont connus sous le nom de chants gutturaux ou de gorge, mais cela est une généralisation car en effet ,il existe un grand nombres de techniques vocales différentes utilisées dans les jeux vocaux Inuits. Ils sont appelés jeux vocaux car ils font appel à un texte narratif, notamment chez les inuits Netsilik, Igloolik et Caribou.
[...] Il n'y a pas de hauteur fixe, le jeu est une énigme, car il s'agit de deviner le sens du texte. Dans le style haleté on retrouve le texte quananau, sans une connaissance de la culture ou des traditions, ce texte est incompréhensible, même traduit. Le but du jeu est d'utiliser des jeux de voix difficiles : à bout de souffle, l'un des participants s'arrête. Le mérite revient à celui qui a tenu le plus longtemps sans reprendre son souffle ou à celui qui a pris le plus de risque avec sa voix. [...]
[...] Cette volonté de pousser l'homme au bord de ses limites vocales et physiques se retrouve aussi dans la musique contemporaine, chez des compositeurs comme Guy Reibel ou George Aperghis. Guy Reibel a écrit un ouvrage, Jeux musicaux, et le premier volume de cet ouvrage s'intitule Jeux vocaux. Le compositeur-chercheur publie un écrit sur ses expérimentations concernant de nouvelles formules de jeux concernant la voix. Les jeux présentés dans le livre sont pour des corps sonores, plus précisément, pour la voix ou des instruments électro-acoustiques. [...]
[...] Les Jeux Vocaux: de univers des Inuits aux jeux vocaux de Guy Reibel et aux Recitations Aperghis La voix comme lien entre musique traditionnelle et musique savante à travers les jeux vocaux ou Les Jeux vocaux : de l'univers des Inuits aux jeux vocaux de Guy Reibel et aux Recitations d'Aperghis Les jeux vocaux dans la tradition orale inuite. Ces jeux sont connus sous le nom de chants gutturaux ou de gorge, mais cela est une généralisation, car, il existe un grand nombre de techniques vocales différentes utilisées dans les jeux vocaux Inuits. [...]
[...] On retrouve notamment Aperghis et ses Récitations. Le titre évoque un travail d'élève, comme on réciterait un poème. Je me suis intéressée à la partition de ces récitations et plus précisément aux Récitations 6 et 14. Cette œuvre est destinée à des interprètes féminines. La récitation 6 est écrite de telle façon que chaque valeur ou forme de note correspondent à une technique vocale particulière. En effet, quand l'interprète rencontre , il doit faire un son fluté, quand il rencontre il doit ajouter de la voix au souffle comme si on accomplissait un effort Aperghis donne ainsi six indications pour interpréter son œuvre. [...]
[...] En effet, l'interprète enchaîne une suite de mots, toujours les mêmes, mais ils se suivent de façon différente et apparaissent et disparaissent. Ici, l'interprète ne doit pas rependre son souffle avant la fin de la récitation, il est poussé dans ses limites physiques. Dans la récitation 14, il n'y a aucune hauteur, seules des indications de rythme sont écrites. Le souffle fait partie intégrante de l'œuvre, on entend l'interprète prendre une longue inspiration au début, réaliser la récitation, puis reprendre son souffle de nouveau. [...]
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