L’intelligence émotionnelle

Résumé du document

Nous avons tendance à concevoir l'intelligence comme l'ensemble des capacités logiques d'un individu. L'intelligence est alors perçue comme quelque chose de mesurable, de quantifiable, dont on peut rendre compte à l'aide de tests précis. La mesure du QI est même ce qui permet d'établir si un individu se situe plutôt en deçà ou au-delà des normes. De tels tests permettent d'ailleurs de déterminer si un élève a besoin d'une structure spécialisée ou non. Mais cet angle d'attaque, qui permet certes d'évaluer le fonctionnement logique du cerveau, ignore totalement l'aspect émotionnel du vécu humain. L'homme, par-delà sa capacité de rendre compte du monde sous un angle logique est également cet être complexe, au vécu émotionnel dense, vécu dont on méconnaît trop l'importance et l'interaction avec l'ensemble des facultés humaines. Qu'est-ce qu'une émotion ? Quelles sont les marques distinctives de l'esprit émotionnel ? Quelles sont, par exemple, les marques neuronales de la peur ? Comment prévenir, éduquer les plus jeunes d'entre nous à mieux gérer leurs émotions ? C'est ce que nous allons voir en rendant compte de l'ouvrage de Daniel Golman, docteur en psychologie, enseignant à Harvard, journaliste au New York Times. Nous utiliserons principalement les différents appendices de l'ouvrage.

Extraits

[...] -empathie : être capable de comprendre les sentiments et les préoccupations des autres, se placer de leur point de vue, apprécier les différences de l'autre. -communication : être capable de savoir parler utilement de ses sentiments, savoir écouter et poser de bonnes questions, distinguer ce que fait autrui et ce que nous en pensons, donner son avis en tant qu'appréciations et non en tant que condamnations. -ouverture à autrui : être capable de valoriser l'ouverture et d'établir des relations de confiance, savoir quand il est approprié de parler de ses sentiments personnels. [...]

[...] -assurance : être capable d'exprimer ses préoccupations et ses sentiments sans colère ni passivité. -dynamique de groupe : être capable de coopération, savoir comment et a quel moment commander ou se laisser guider. -résolutions des conflits : être capable de se montrer loyal dans les conflits, être capable de négocier des compromis De la possibilité d'un apprentissage précoce : présentation d'une séance pour enfants de cycle 1 à 5-6 ans) à l'aide du film Le renard et l'enfant Objectifs : -acquérir un vocabulaire appartenant au champ lexical des émotions. [...]

[...] Qu'est-ce qu'une émotion ? Si nous nous référons à L'Oxford English Dictionary, une émotion est une agitation ou un trouble de l'esprit, du sentiment, de la passion, tout état mental de véhémence ou d'excitation Pour Daniel Golman, émotion désigne à la fois un sentiment et les pensées, les états psychologiques et biologiques particuliers, ainsi que la gamme des tendances à l'action qu'il suscite. La palette des émotions est infinie, mais on peut cependant catégoriser huit grandes émotions de base : La colère, qui exprime la fureur, l'indignation, le ressentiment, le courroux, l'exaspération, l'acrimonie, l'animosité, le mécontentement, l'irritabilité, l'hostilité, voire, la haine et la violence du sujet. [...]

[...] Fabriquer un livre des émotions. Cette séance est bien évidemment une séance possible parmi tant d'autres, cependant, et en guise de conclusion, nous nous proposons de livrer les résultats de diverses actions menées ayant pour but l'éducation de l'intelligence émotionnelle et sociale. En guise de conclusion Pour conclure cette note de lecture, voici les résultats obtenus par Mark Greenberg, Fast Track Project, université de l'Etat de Washington. L'évaluation a été effectuée dans des écoles de Seattle, de la classe de maternelle à celle de CM2, par des professeurs, la population évaluée comporte des enfants normaux des enfants handicapés et des enfants sourds. [...]

[...] Si une émotion perdure dans le temps, elle ne sera plus qualifiée d'émotion, mais d'humeur dans la mesure où elle sera bien moins intense que le moment proprement dit de son apparition. Sentiments premiers, pensées secondes Si la plupart de nos émotions sont premières par rapport à nos réflexions, si le déclenchement de nos émotions se fait bien souvent dans une mouvance impulsive, il est possible de déclencher des émotions par le biais d'un travail réflexif, c'est-à-dire en donnant la primauté à l'esprit rationnel. Dans cette situation, une pensée précède le sentiment. C'est par exemple le cas de ce que font les acteurs pour initier en eux telle ou telle émotion. [...]