En rupture avec l'école traditionnelle, la pédagogie institutionnelle s'inscrit dans le fil des nouvelles approches éducatives. Dès les années 1950, Fernand Oury développe ce nouveau courant basé sur l'entraide, l'échange et le respect mutuel. La classe devient un lieu de parole où l'enfant grandit et apprend à son rythme.
Nous aborderons donc dans un premier temps la biographie de Fernand Oury, puis nous étudierons la pédagogie institutionnelle qu'il a crée et enfin dans un troisième temps nous verrons ses évolutions et ses limites.
Fernand Oury est né en 1920 à la Garenne-Colombes, cité de banlieue de Nanterre, dans un milieu ouvrier où l'école représentait un réel moyen de promotion sociale. C'est un des pionniers de la psychopédagogie psychanalytique à l'école.
Instituteur Freinet de banlieues, il trouve un poste de remplaçant en 1939 et prépare en parallèle l'entrée à l'École Normale Supérieure de Saint Cloud, mais le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale vient mettre un terme à ce projet. Dénoncé pour possession de tracts, Fernand Oury est emprisonné quelques mois en 1943. Des complicités résistantes dans l'administration lui permettent d'être libéré et d'éviter la déportation, mais il restera fortement marqué par cette expérience de l'incarcération. Ayant perdu son poste à la suite de son arrestation, il devient ouvrier jusqu'à la fin de la guerre et ne redevient instituteur qu'à la Libération.
[...] Lacan ou S. Freud. La théorie du trépied est renforcée par le conseil de coopérative qui existe déjà chez Freinet mais qui se différencie chez Fernand Oury en mettant l'accent sur le relationnel. Fernand Oury donne une grande importance à la place de chacun par son rôle qu'il tient dans la classe. En effet, face à des élèves en difficultés il faut mettre en place une institution et des lois, non plus dictées par le professeur car si le professeur s'absente c'est le retour à l'anarchie, mais par les élèves eux-mêmes afin qu'ils trouvent leur place et se sentent reconnus. [...]
[...] Les activités On retrouve ici l'héritage de Freinet: texte libre, imprimerie, journal, correspondance, enquête il ne faut pas oublier que Fernand Oury est un des prolongateurs de l'Ecole Moderne. - Le texte libre : Il s'agit d'apprendre à écrire, à exprimer par le texte, une pensée personnelle dans une forme symbolique fixée par le milieu culturel, suffisamment correcte et expressive pour que le lecteur comprenne l'idée ou participe à l'émotion. Par définition, l'enfant d'âge scolaire ne possède pas d'outil de communication sociale qu'il s'agit de lui faire acquérir (écriture, orthographe, vocabulaire ) Il s'exprime encore volontiers p ar des gestes et mimiques mais il parle et c'est sa connaissance du langage parlé qui va servir de point de départ à l'acquisition du langage écrit. [...]
[...] C'est une transition entre l'école et la maison, Encourager l'expression orale, en mettant en place des situations de communication réelle au cours desquelles l'enfant s'adresse à la classe parce qu'il a réellement quelque chose à dire. - le journal scolaire L'introduction du journal scolaire dans la pédagogie marque un progrès. La pensée des enfants acquiert une existence sociale. Les enfants sont amenés à faire des efforts pour se faire comprendre. Le journal est une œuvre commune : l'expression libre d'un groupe. L'utilisation du journal dans quelques classes ou les difficultés avec les enfants font apparaitre plus nettement l'aspect éducatif de la technique. [...]
[...] Je sais si une histoire est imaginaire ou si elle peut être réelle. Je remets des phrases dans l'ordre chronologique. Je réponds à des questions difficiles à l'aide de documents. Je lis un texte complet et je suis capable d'en restituer les idées essentielles. LIRE À HAUTE VOIX Mes camarades comprennent ce que je leur lis. Je lis un texte ou une poésie de mon choix sans bafouiller. Je lis un texte en me faisant comprendre, sans bafouiller et en respectant la ponctuation. Je lis un dialogue avec un (ou des) partenaire(s). [...]
[...] L'école est pour Oury une machine à enseigner. Les lois sont implicites, elles sont imposées au bon vouloir du maître, il n'y a pas de communication, d'équipe dynamique, la classe n'est donc pas une œuvre collective. ІІ. La pédagogie institutionnelle Les idées principales L'enfant est acteur de son apprentissage. Il développe la notion de plaisir en participant. Il institue l'évaluation par la ceinture. Ce principe est le prolongement de Freinet, Oury faisant du judoka, il a eut l'idée de définir les compétences des élèves en leur faisant passer des ceintures de la blanche pour la plus faible à la noire. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture