Cet exposé a pour but de vous présenter Fernand Deligny, ce qui l'a mené à s'engager dans la rencontre des autres, les moyens de sa pédagogie et ce en quoi elle est originale. Quand il était instituteur, au début de sa carrière, il décide d'emmener sa classe hors des murs de l'institution. Tout au long de sa vie, Deligny a une relation avec l'enfermement particulière. Il sort lui-même de la carrière qui lui était toute tracée. Il abandonne khâgne, et l'école de Saint-Cyr pour aller à Armentières.
Quand il s'occupera des adolescents, il dira qu'il ne faut pas qu'ils devinent sa méthode : « si tu joues au policier, ils joueront aux bandits ; si tu joues au Bon Dieu, ils joueront au diable. Si tu joues au geôlier, ils joueront aux prisonniers ; si tu es toi-même, ils seront bien embêtés. » (Graine de crapule, 1945)
[...] ) il appelle ces entrecroisements des chevêtres Une des autres propositions pédagogiques de Deligny est d'exclure le langage de ses relations avec les autistes. le langage étourdit les enfants autistes lorsqu'il s'agit de se faire entendre, notre langage fait grille pour ces enfants-là qui n'ont pas l'usage de la parole . Nous constatons qu'à aucun moment, Deligny ne tente d'éduquer les autistes à l'usage du langage. Il respecte le silence et la liberté des enfants à ne pas utiliser le même mode de communication que nous, la société, leur imposerait. III- Analyse et comprehension 1. [...]
[...] Il marque une opposition entre le dedans dans l'institution, dans l'environnement fermé, où l'être humain est réduit à la notion de sujet; et le dehors qui au final n'est que le reste de l'individu. Ce qu'il laisse de côté dans la nécessité de s'intégrer à la société : le chiendent comme il le dit dans son ouvrage le croire et le craindre où l'on pourra retrouver son cheminement de pensée à ce sujet de manière plus précise. Il dit aussi que ce qui l'a conduit à ses travaux, c'est la nostalgie de ne pas être autiste L'autisme, état premier de l'homme? [...]
[...] Il s'agit bien à un moment donné dans des lieux très réels , dans une conjoncture on ne peut plus concrète, d'une position à tenir.” II - La methode de fernand deligny : basee sur les faits Nous évoquerons ici l'utilisation de la caméra, outil dont le but diverge pour les enfants autistes et les enfants délinquants Méthode/non-méthode Quand il était instituteur, au début de sa carrière, il décide d'emmener sa classe hors des murs de l'institution. Tout au long de sa vie, Deligny a une relation avec l'enfermement particulière. Il sort lui-même de la carrière qui lui était toute tracée. [...]
[...] Aussi, la caméra ou du moins son objectif va permettre à Deligny d'enregistrer l'action, l'agir des enfants. Se pose tout de même une question ; dans quelle mesure la méthode d'observation modifie-t-elle le comportement de l'observé? Toutefois, on peut noter que, protégé du regard envahissant et agressif de l'observant, par la lentille de verre, l'enfant et plus particulièrement l'enfant autiste peut accéder à la liberté d'agir sans avoir ce sentiment d'être fouillé de l'intérieur par un regard qu'il ne maîtrise pas. [...]
[...] Après des études en philosophie, un ami lui ouvre les portes d'un asile psychiatrique à Armentières en 1930. Il y découvrira avec effroi et horreur dans quelles conditions furent traités les exclus de la société de son époque. Ce premier contact fut sans doute déterminant pour comprendre ce qui l'a amené plus tard à interroger des conventions et des institutions. Ce chroniqueur des trente glorieuses devint en 1937 instituteur à Nogent pour les enfants dont personne ne voulait Par la suite, il passa son certificat d'aptitude à l'enseignement des enfants arriérés, devenant ainsi instituteur à l'hôpital psychiatrique d'Armentières. [...]
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