Exposé sur la gestion de la diversité dans les études supérieures. Analyse des inégalités présentes dans l'accès aux grandes écoles. Aujourd'hui, les grandes écoles françaises, et tout particulièrement les plus prestigieuses d'entre elles, sont loin de refléter la diversité de la société française.
[...] Encore moins prennent-ils en considération la représentativité des handicapes et des obèses. Comme le mentionne Jean-François Amadieu dans un article à L'Express, Discrimination positive injuste. Quant aux grandes écoles, il serait préférable de modifier les épreuves pour tous que fabriquer des filières d'exception pour quelques-uns. C'est dans ce sens que le haut conseil de l'intégration a rejeté une proposition de quotas d'immigrés en grandes écoles comme l'a affirmé Blandine Kriegel présidente du HCI. Aussi La charte, elle, ne s'accompagne d'aucun objectif chiffré. [...]
[...] Or le tutorat s'arrête aux portes de l'enseignement supérieur. Ainsi, son efficacité et sa pérennité sont mises à l'épreuve surtout que l'environnement compétitif de la classe préparatoire peut être vraiment déstabilisant et mettre fin à l'effort de recrutement et de mobilisation dispensés auparavant. C'est plus que l'égalité des chances qui est promue mais c'est l'égalité des possibles (expression d'Eric Maurin) comme le prône Patrick Weil dans son intervention dans la conférence Mixité sociale dans l'enseignement supérieur : doit-on faire de la discrimination positive ? [...]
[...] Toutes ces initiatives sont considérées par l'Institut Montaigne comme encourageante Dans l'article du Point Tous en prépas, Ariane Singer et Marie-Sandrine Sgherri parle même de philanthropisme pour ensuite remettre en question cette idée et parler peut-être un coup de pub De fait, l'institut Montaigne pointe bien du doigt qu'il est avant tout question, ici, de l'efficacité concrète de ces initiatives. Faut-il voir ces initiatives comme un simple coup de pub pour les grandes écoles ? Ou bien, faut-il voir ces initiatives comme une méthode vraiment efficace de réduire les inégalités des chances dans l'accès aux grandes écoles ? [...]
[...] Même si l'ESSEC et Sciences Po ont ce désir de faciliter l'accès aux grandes écoles à certains lycéens défavorises, ces établissements se refusent à dire qu'ils font dans la discrimination positive, comme cela peut apparaître dans le rapport de Charles Bosvieux du mercredi 18 janvier 2006 sur la mixité sociale dans les Grandes Écoles. De fait, dans l'article du Point 1604 paru le 13/06/03 Dossier Grandes Écoles) Tous en prépas ! d'Ariane Singer et Marie-Sandrine Sgherri, Pierre Tapie, directeur général du programme explique : Nous préférons développer le musculation des athlètes plutôt que de changer la hauteur des haies. [...]
[...] Dans un article intitulé Les faux-semblants de la lutte contre l'échec scolaire en Janvier 2006, Louis Maurin mène une analyse visant à montrer que le gouvernement et les grandes institutions se trompent de cibles dans leurs actions de discrimination positive Ce denier s'attaque principalement à la volonté du gouvernement français de ne laisser personne au bord du chemin Louis Maurin souligne le fait que peu d'établissements secondaires sont concernés par les programmes. Selon lui, Les élèves qui échouent sont donc ceux qui baissent les bras ou ceux dont les familles "démissionnent". Comme les chômeurs, RMIstes et autres titulaires de minima sociaux, considérés désormais comme largement responsables de leur propre situation. Du libéralisme appliqué aux adultes au libéralisme appliqué aux enfants. Comme dirait Jacques Chirac, il en est de l'école comme des banlieues, on peut réussir "à condition de le vouloir" . [...]
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