éducation gestion conflit pratiques d'enseignement échec scolaire
Certaines situations scolaires créent des tensions qui les rendent particulièrement difficiles à gérer. Concernant des élèves parfois en grande souffrance et violence, asociaux, peu intéressés, l'analyse de ces situations au moyen de divers diagnostics permet de construire de nouveaux savoirs et compétences.
Il s'agit alors non seulement de porter attention sur le lien entre comportements difficiles et échec, entre socialisation et réussite, mais aussi de savoir si le traitement des questions liées à la vie scolaire relève seulement de règlement, de paroles, de gestions de conflits, ou d'abord d'un travail pédagogique sur les apprentissages.
[...] Ces relations de conflits se construisent donc sur un déficit de pensée. Entre la pulsion, le besoin, le désir et leur réalisation, il n'y a pas le travail de la pensée qui construit les moyens et évalue les effets des actes. Ces conflits portent une surabondance d'émotions, de l'angoisse et de la colère. Ils ne peuvent arrêter eux-mêmes une anxiété qui apparaît normalement quand un apprentissage doit se réaliser et qui est contrôlée par la réussite et le développement du sentiment de compétence; leur colère est intense contre eux-mêmes de ne pas grandir, contre l'objet, le cadre, la personne responsable de nécessiter une activité d'adaptation. [...]
[...] Il ressort que l'échec est souvent associé à des difficultés de gestion de l'hétérogénéité. Car il faut que les meilleurs apprennent quelque chose sans que les plus faibles soient perdus. Effectivement, comment gérer une classe très hétérogène, avec quelques élèves en grande difficulté scolaire et/ou posant des problèmes de comportement, pouvant perturber le bon fonctionnement de la classe ? De même, comment adapter le programme, quel rythme adopter ? Ces difficultés alors, parfois importantes, peuvent gêner ou même empêcher l'activité de l'enseignant et mettre en danger le cadre éducatif. [...]
[...] S'il peut voir ses échecs et ses réussites, l'enseignant ne peut pas les expliquer parce qu'il fait lui-même partie de la relation pédagogique. Il lui manque la réflexion et le regard des autres. Il s'agit alors d'abandonner les rêves de perfection pédagogique pour remettre en question ses pratiques. Le travail collectif est le cadre qui peut restaurer la réflexion personnelle sur le métier. Il ne se décrète pas. Il ne suffit pas de l'afficher dans le projet d'établissement pour qu'il devienne réalité. Il faut aussi en construire les conditions de sa réussite. [...]
[...] Et celle-ci a principalement pour origine l'hétérogénéité culturelle, des vécus, des motivations, des compétences et la difficulté d'adapter l'enseignement à des élèves si différents, de même qu'à susciter l'intérêt de chacun. A cela s'ajoutent les problèmes de motivation, de concentration, d'efforts prolongés, le manque de volonté et d'écoute qui deviennent fréquents. Le manque d'attention des élèves entraîne aussi une répétition importante des consignes et une diminution du temps travail effectif. Cet échec est associé à un déficit cognitif de l'attention, de la mémoire et de l'intelligence. [...]
[...] Dominant il perturbe les cours, et ne fait que ce dont il a envie. Dominé il fait ce qu'on lui demande, mais travaille parfois beaucoup sans réussir. La perte de l'activité réflexive dans les taches prescrites par l'enseignant et le maintien dans la relation de dominance sont les deux faces de l'échec. Elles vont engendrer chez l'élève une image négative de lui-même. Il construit un sentiment d'impuissance face à tout de ce qui est nouveau, inconnu, étranger. L'élève en échec ressent de l'émotion quand il s'agit de réfléchir et de penser ce qu'il ne connaît pas Le rapport à l'autre est pour lui un rapport de dépendance, de demande d'aide. [...]
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