Le terme « affectivité » a une double signification. Selon Piéron : c'est « la capacité individuelle à éprouver des sentiments ou des émotions » et « la réaction émotive généralisée ayant des effets définies sur le corps et l'esprit » (1973).
Cette affectivité a donc une importance primordiale puisqu'elle est facteur de la socialisation et du bien-être de l'enfant. Ce dernier va créer cette affectivité grâce aux interactions avec autrui. Cela se forme principalement pendant la petite enfance, En effet c'est durant les premières années que l'enfant va découvrir qu'il n'est pas seul, et il apprendra ainsi à se socialiser. Le bébé apparaît alors comme préprogrammé pour développer des échanges dans le milieu humain. C'est pourquoi il m'a semblé essentiel d'insister sur le développement affectif du jeune enfant.
D'autre part, plusieurs cadres théoriques insistent sur le rôle formateur du milieu dans lequel se déroulent ces échanges. Le rôle des adultes qui entourent l'enfant devient donc primordial. Or c'est la famille qui va être pour la grande majorité des enfants le premier cadre institutionnel. C'est pourquoi, on peut se demander, dans quelle mesure, le cadre familial est-il indispensable au développement affectif et social du jeune enfant.
Pour cela, nous analyserons dans un premier temps les différents liens qu'entretient l'enfant avec les membres de sa famille.
Puis nous nous attacherons aux conséquences des modifications du modèle familial, ou des traumatismes familiaux subis lors de la petite enfance.
[...] L'enfant et la famille Sommaire Introduction Bibliographie La création du lien entre le jeune enfant et les membres de sa famille. Les liens mère/enfant. la vie intra-utérine. Découverte de l'enfant. La création du lien. Le lien avec le père. La fratrie. II- Et si la famille n'obéit pas à ce modèle père/mère /enfants ? les conséquences des modifications de la famille. Autres formes de traumatismes. L'enfant séparé de sa mère. [...]
[...] Conclusion On peut donc dire que la famille représente une instance essentielle pour le bon développement affectif et social du jeune enfant. En effet, dans leur vie quotidienne, tous les enfants font face à des situations décevantes, frustrantes, pénibles ou bouleversantes. Les enfants qui peuvent compter sur une aide pour résoudre ces problèmes conservent une santé psychologique et continuent d'avoir une plus grande force intérieure. Tandis que ceux qui ne trouvent pas cette aide nécessaire manifestent des troubles affectifs. Les évolutions concernant les modifications de la famille ne sont alors pas bonnes pour l'enfant dans la mesure où il risque de manquer de repères et ceci aux dépens de son développement. [...]
[...] Les principales études menées sur ce lien père-enfant ont été faites grâce au jeu. En effet, les pères jouent plus que les mères. Ainsi plus l'enfant grandit, plus le jeu prend de place dans les interactions avec le père. Il favorise ainsi le défi et l'incitation, mais également l'autonomisation de l'enfant puisque les pères, au cours de ces jeux fournissent moins d'aides et de renforcements, c'est alors à l'enfant de se débrouiller seul. Le père, même s'il est moins présent, est alors tout aussi essentiel que la mère pour le développement de l'enfant puisque étant moins proche, il a tendance à le considérer comme un égal mais aussi à le mettre au défi ou à lui proposer des situations nouvelles, nécessaires à son développement. [...]
[...] Toutefois, l'éclatement du foyer parental permet de meilleures relations dans la fratrie. Cela peut s'expliquer par le fait que l'enfant est souvent tiraillé entre père et mère, le frère ou la sœur est alors la seule personne toujours présente à ses cotés, vivant la même situation. Cela apporte donc de nouveaux réseaux de solidarité dans lesquels le lien fraternel prend une nouvelle importance. Autres formes de traumatismes L'enfant séparé de sa mère Des psychanalystes, et plus particulièrement Spitz, ont constaté l'apparition de troubles importants du comportement lorsqu'un enfant, élevé jusqu'alors par le même adulte, sa mère, était soudain séparé d'elle, pour être placé dans un orphelinat. [...]
[...] Lorsque l'échographie a débuté, certains psychanalystes, dont Cramer, pensaient que la connaissance du sexe de l'enfant pendant la grossesse modifiait l'évolution des fantasmes maternels et pouvait ainsi entraver les fondements de la bisexualité de l'enfant. Cependant c'est surtout au cours des dernières semaines de vie intra- utérine que se situent les premiers éléments de tissage du tempérament du bébé. En effet, d'après les travaux de Cyrulnik, en 2002, les petites molécules de stress des mères préoccupées ne peuvent qu'atteindre certains bébés. Alors que les bébés de mères heureuses et rassurées bénéficient d'un environnement biologique stable. Selon lui, le tempérament de l'enfant est construit par l'univers sensoriel et émotionnel fourni par les parents. [...]
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