Enfance, épanouissement, pression, famille, société, Françoise Dolto, Dominique Glasman, Simone KORFF-SAUSSE, sociétés de consommation, société moderne, travail, revenus, diplômes, études, pression scolaire, activités extra-scolaires, autonomie, créativité, liberté
La question de l'enfance et les différentes problématiques tournant autour de cette notion sont nombreuses et variées, et datent de plusieurs siècles. Alors que l'enfant a longtemps été jugé comme étant simplement un homme miniature, le fait que son développement moteur, cognitif, intellectuel, social, etc. soit particulier à cette tranche de vie est aujourd'hui admis. De ce fait, de nombreux auteurs ont tenté d'exposer leurs recherches sur la question de l'enfance : Antoine Prost, dans L'enfant, la famille et la société, aborde la question de la place de l'enfant et de son statut en analysant l'évolution de nos sociétés. Dans Une enfance sans temps morts, Dominique GLASMAN met en opposition la pression sociale et familiale sur la nécessité d'être bon, avec le fait que l'on pousse également, en parallèle, l'enfant à faire ses choix, à s'épanouir, à s'amuser. Enfin, Françoise Dolto, quant à elle, défend le droit de l'enfant d'apprendre en expérimentant, en laissant libre cours à son imagination, et cherche à amener les adultes à laisser davantage de liberté dans les créations et expériences de l'enfant, ce qui lui permettra d'apprendre et de se développer par lui-même.
[...] Ce constat peut s'expliquer par l'image de l'enfance qui est véhiculée dans notre société : celle où le fait d'être enfant, cela signifie obéir à ses parents, avoir des obligations (école, couvre-feu . ) et donc l'impossibilité de faire ce que l'on veut. Il convient alors de se demander si le fait de mettre beaucoup d'attentes sur ses enfants, pour leur bien, à travers ce que nous projetons pour eux n'est justement pas contraire à leur épanouissement et à leur innocence ? [...]
[...] Dès lors, on contraint l'enfant en l'obligeant à utiliser tel ou tel instrument, à dessiner telle ou telle chose d'une manière bien précise . De ce fait, certes l'enfant parvient à construire quelque chose pouvant être à l'image de ce que pense les adultes être « beau », être « compliqué », mais il ici, eu aucune liberté de s'exprimer, aucune possibilité de parler de lui, de montrer ce qu'il sait faire et comment il le fait : pourquoi un dessin tout en noir, avec des traits partants dans tous les sens, seraient moins contemplatif qu'une famille dessinée devant une maison, si le premier dessin a permis à l'enfant d'exprimer quelque chose qui ne lui est pas possible de dire autrement ? [...]
[...] Cependant, avec l'évolution de notre société vers une société plus moderne, où la mère ne doit plus rester à la maison pour s'occuper des enfants, mais peut travailler, le revenu moyen des familles a augmenté, et la sécurité financière s'est peu à peu installée dans les maisons. En parallèle, le travail des enfants fut interdit, et l'obligation d'être instruit mise en place. À première vue, il pourrait sembler que les enfants aient gagné en possibilité de s'épanouir : plus besoin de travailler et la possibilité d'être instruit et d'évoluer à son tour socialement. [...]
[...] L'enfance : entre l'épanouissement et la pression de la réussite Introduction La question de l'enfance et les différentes problématiques tournant autour de cette notion sont nombreuses et variées, et datent depuis plusieurs siècles. Alors que l'enfant a longtemps été jugé comme étant simplement un homme miniature, le fait que son développement moteur, cognitif, intellectuel, social . soit particulier à cette tranche de vie est aujourd'hui admis. De ce fait, de nombreux auteurs ont tenté d'exposer leurs recherches sur la question de l'enfance : Antoine Prost, dans L'enfant, la famille et la société, aborde la question de la place de l'enfant et de son statut en analysant l'évolution de nos sociétés. [...]
[...] La recherche d'autonomie imposée par les parents aux enfants Un troisième paradoxe pouvant être repéré est en lien avec le précédent : ce désir parental de toujours pousser leur enfant à être bon, à être le meilleur, à faire des choses belles, entravant par-là, leur imagination et leur créativité. En effet, cette envie de voir leur enfant excellent amène les adultes à entraver sa possibilité d'agir : en effet, si on souhaite accrocher un dessin de son enfant dans le salon, on a envie que les visiteurs s'émerveillent devant, le trouve beau, bien fait pour un enfant . [...]
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