L'entrée à l'école maternelle constitue une découverte de soi, mais aussi la rencontre avec d'autres élèves. L'enfant est entouré, dès son plus jeune âge, par un environnement sonore fait de voix familières et de bruits quotidiens divers. L'école maternelle permet également à l'enfant de mieux connaître ce qui l'entoure, notamment à travers le domaine « Découvrir le monde » qui suscite sa curiosité sur l'environnement et développe ses compétences sensorielles. Les élèves sont alors amenés à reconnaître des éléments du monde sonore, à les reproduire et à exprimer, à décrire de manière de plus en plus précise, leurs impressions. Ils sont sensibilisés à l'existence de milieux différents des espaces qui leur sont familiers, ce qui les amène à s'investir dans des situations de questionnement sur le monde.
En matière de découverte du monde, on constate que les domaines de la sensibilité, de l'imagination et de la création sont mis en avant à l'école maternelle afin de favoriser la construction de la conscience auditive des élèves. On peut alors s'interroger sur le questionnement suivant : En quoi l'éducation sonore peut-elle permettre aux élèves de l'école maternelle d'apprendre à découvrir le monde ?
Afin de répondre à cette question, nous étudierons tout d'abord la place de l'éducation musicale à l'école maternelle, en insistant notamment sur les rapports pouvant exister avec le domaine de la « Découverte du monde ». Par la suite, nous présenterons les choix pédagogiques qui peuvent être employés afin de construire différentes séquences d'apprentissages.
[...] Cela crée une véritable interaction entre l'écoute et la production. Comment varier les écoutes ? Dans le document d'application des programmes[10], une partie appelée références pour une première culture artistique propose des pistes pédagogiques pour l'écoute sonore en classe : les bruits de la nature, les cris des animaux, les musiques du monde, récits, contes musicaux . En effet, l'écoute active y est préconisée puisqu'elle permet une familiarisation des élèves avec différents sons : Au travers des démarches d'écoute mises en œuvre, variées et contextualisées, s'opère une première appropriation globale qui laisse des traces personnelles chez l'enfant. [...]
[...] En phase de production sonore, l'élève écoute les sons qu'il produit ou que ses pairs ont produits. Il apprend à être écouté. Il est à l'écoute de tous les autres sons et apprend à écouter les autres élèves. L'écoute collective consiste alors en la participation de tout le groupe-classe. Les apports des programmes Les programmes élaborés en 2002 préconisent une mise en œuvre pédagogique qui s'articule autour de deux pôles[4] : Les temps d'écoute répétés et intégrés à toute séance dirigée qui s'articulent dans des alternances et combinaisons variées : écouter, chanter, jouer, reproduire, évoluer, inventer. [...]
[...] CENTRE NATION DE DOCUMENTATION PEDAGOGIQUE (1993), L'éducation artistique à l'école. Collection Une école pour l'enfant, des outils pour les maîtres. Edition Savoir Lire. CENTRE NATION DE DOCUMENTATION PEDAGOGIQUE (2003), Document d'application, La sensibilité, l'imagination, la création (école maternelle) et l'éducation artistique (cycle é et 3). GRANDCOIN-JOLY G. et al. (2003), Pour une classe réussie en maternelle. Paris Nathan. MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE (2004), Qu'apprend-on à l'école maternelle. XO Editions. SANS AUTEUR, (2004). [...]
[...] (1973), L'enfant dans son univers sonore. Collection pratiques pédagogiques. Edition Armand Colin / Bourrelier. CELESTE B. et al (1982), L'enfant du sonore au musical. Collection Bibliothèque de recherche musicale. Edition INA GRM / Buchet Chatel. CENTRE DE FORMATION DE MUSICIENS INTERVENANTS A L'ECOLE (2000), La musique : un enseignement obligatoire, pourquoi ? Comment ? Collection Univers musical. Edition L'Harmattan page 48. [...]
[...] Une dizaine d'expériences ont d'ailleurs montré que le fœtus réagit à des sons et à des bruits diffusés extérieurement.[2] L'enfant est donc très tôt sensible aux bruits et aux rythmes qu'il tente, dans un premier temps, d'imiter, pour ensuite produire des sonorités et chanter. Néanmoins, il ne possède pas les mêmes capacités à entendre que l'adulte. En phase de production sonore, l'élève écoute les sons qu'il produit ou que ses pairs ont produits. Avec tous les bruits qui arrivent à lui, l'enfant ne peut ni les ordonner dans le temps ni les organiser dans l'espace sonore. Il se contente de les identifier globalement, par exemple : j'entends des voitures. [...]
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