« L'expérience est une école où les leçons coûtent cher, mais les sots ne s'instruisent que là.» Dans cette maxime de Benjamin Franklin, issue de L'Almanach du pauvre Richard, le politicien nous invite à redimensionner le domaine de l'instruction et de l'éducation, notamment en mettant en exergue le fait que ces deux notions ne sont pas les seuls fruits du système d'enseignement public ou privé, mais également de l'expérience.
L'école a toujours été critiquée depuis son apparition. En effet, lyncher le système éducatif est un moyen particulièrement efficace pour rejeter les négligences et fautes commises par chacun sur une entité impalpable et intouchable, qui plus est rattachée à un gouvernement impopulaire. Aujourd'hui, ce symbole du triomphe de l'homme sur la Nature est encore soumis à la colère du peuple qui cherche en son essence, la résolution même de problèmes complexes mêlant clivage politique, aberration médiatique, crise économique, et remise en cause d'un système capitaliste en quête de renouveau. Quoi de plus naturel que d'accuser les tours d'ivoire d'être à l'origine de la bêtise française ? Un nouveau mal du siècle baudelairien aurait-il trouvé sa source dans les rouages de l'école ?
[...] La doctrine semble prôner une volonté de rétablir de réel pouvoir de sanction au professeur à l'encontre des élèves. Les pouvoirs lésinent sur ce point et les arguments plus invraisemblables les uns que les autres quant au fond appuient la non-sanction à l'école. En parallèle, de faux débats empiètent l'espace médiatique friand des discussions sensibles mais vides de fond, il est ici question du débat sur l'identité nationale Un mélange de ces positions hasardeuses adoptées par le gouvernement conduit à l'adoption demi-mesures, et une image presque démagogique de l'éducation nationale en ressort. [...]
[...] Pourquoi penser que les matières qu'on nous apprend seraient mieux intégrées dans un climat plus relâché, moins coercitif ? L'apprentissage tout comme l'éducation est un travail de tous les jours, si on désire acquérir quelque chose on ne peut l'avoir que par la force du seul désir, il y a tout un processus, toute une démarche à remplir. On a cru bon de laisser place à la liberté de l'élève, mais une liberté non encadrée par des règles mène à la discorde, l'histoire en atteste (cf. [...]
[...] Tout dernièrement, le gouvernement projette de soumettre aux députés une loi sur la possibilité d'établir un couvre-feu à l'égard des délinquants mineurs de moins de 13 ans. Là encore, alors que la France attend de son système éducatif une amélioration de ses performances, elle renie la décision des pouvoirs publics de prendre des sanctions en contestant cette loi sur le fondement des libertés publiques . N'hésitant pas à aller jusqu'à clamer la liberté des enfants de moins de 13 ans à rester dans la rue le soir . Est-ce que l'école remplit toujours aujourd'hui sa mission ? [...]
[...] Partiellement, est-ce que les familles des enfants allant à l'école remplissent la leur ? La réponse semble souvent négative pour les enfants en difficulté. Outre la rationalisation de la petite école et de l'enseignement qu'elle dispense, les Français doivent prendre sur eux et ne pas attendre de l'éducation nationale, une solution miracle. [...]
[...] Le peuple ne peut plus compter sur le seul fait de passer par la case étude et a peur. L'avenir devient moins certain, les diplômés se plaignent de ne pas trouver de travail en adéquation avec leur qualification scolaire, les non-diplômés se plaignent de ne pas trouver de travail du fait de leur non-détention de diplôme. L'incohérence, tant dans les manœuvres politiques relatives au système éducatif, que dans le raisonnement du français vis-à-vis de sa carrière professionnel entraine un mécontentement général. [...]
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