C'est le secteur sanitaire qui nous intéresse le plus. Il recouvre l'ensemble des enfants dont l'état de santé physique nécessite une hospitalisation. Ces enfants peuvent être scolarisés durant cette période d'hospitalisation. Du fait de sa vocation spécifique, ce secteur ne figure pas toujours au nombre des structures d'accueil des enfants ou des adolescents handicapés.
C'est pourquoi j'ai entrepris d'étudier en premier lieu les raisons de la présence de l'école à l'hôpital, puis les moyens des enseignants pour leur permettre de dispenser cet enseignement et enfin, voir ce qui permet de conférer à l'école de l'hôpital, ce caractère si particulier...
[...] Les établissement sous tutelle du Ministère des Affaires Sanitaires et Sociales ou du Ministère de la Santé sont divisés en trois secteurs : le secteur socio-éducatif, le secteur sanitaire et le secteur médico- éducatif. Ces établissements accueillent des jeunes, handicapés ou en grandes difficultés, qui reçoivent une éducation générale ou professionnelle adaptée ainsi que des soins spécialisés. Le mode de scolarisation de ces enfants varie considérablement selon le secteur et le type de déficience. C'est le secteur sanitaire qui nous intéresse le plus. [...]
[...] En effet, dans les centres pédiatriques qui n'ont pas d'école à proprement parler et où les professeurs travaillent directement au chevet des enfants malades, l'outil privilégié est l'informatique mais mon but n'est pas de débattre sur le télé-enseignement (enseignement à distance rendu possible par l'installation d'un réseau informatique à l'intérieur des services hospitaliers reliant, comme à l'hôpital Trousseau à Paris, les enfants dans les différentes chambres ou bien reliant les école d'origine des enfants et leur chambre d'hôpital). Un milieu scolaire peu ordinaire 4. D'un point de vue humain : Tout d'abord, la plupart des enfants du service de Médecine Physique ne rentrent pas chez eux le soir mais le week-end. [...]
[...] Il n'est pas temporairement en mesure de continuer à fréquenter son école d'origine. Dans le service de rééducation fonctionnelle, ces enfants sont hospitalisés pour des périodes allant de quelques jours à plusieurs mois, et, dans le mesure où ils ne fréquentent pas pendant cette période leur école d'origine, ils vont à l'école de l'hôpital. Dans ce cas, il existe bien un groupe-classe, certes en permanence renouvelé (puisque certains enfants quittent l'hôpital une fois leur traitement achevé, tandis que d'autres arrivent) mais qui permet aux élèves de s'inscrire dans un groupe de pairs. [...]
[...] Ils ont accès à une ludothèque où ils peuvent se détendre, se retrouver, avoir des activités Ils ont un rythme de vie que l'on peut qualifier de plus "normal", et l'on sait combien cette normalité leur est nécessaire Le rôle et la place de l'enseignant : Il est avant tout considéré comme un enseignant voire même comme un psychopédagogue (selon les pédiatres, cela est dû à son rôle bénéfique et indispensable). Selon les services et notamment en psychiatrie, on lui reconnaît une fonction non négligeable d'observateur, de thérapeute. Certains parlent même de l'enseignant comme d'un "membre à part entière de l'équipe". Les instituteurs assistent souvent aux réunions de synthèse de l'équipe médicale (les chiffres parlent d'un enseignant sur deux en pédiatrie et de la quasi-totalité en psychiatrie) au cours desquelles ils interviennent et donnent leur avis. [...]
[...] Ce fut presque une révolution que d'introduire des enseignants dans les services pédiatriques des grands centres hospitaliers. En effet, une autre dimension que la dimension médicale entre en compte : celle du savoir et des apprentissages. Mais la priorité reste aux soins La loi du 28 mars 1882 pose le principe de l'obligation scolaire faite à tous les enfants âgés de 6 ans afin de recevoir une éducation jusqu'à l'âge de 14 ans révolus. Cette obligation s'impose à tous, les enfants handicapés n'en sont pas dispensés. [...]
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