Depuis quelques années, le système éducatif français est en crise, malgré le budget conséquent que le gouvernement met en place au profit de l'Éducation nationale, ce budget était de 60,5 milliards d'euros en 2011, ce qui constitue le premier poste du budget de l'État. L'école est une institution fondée sur l'idéal méritocratique et repose donc sur le principe suivant « à chacun selon ses dons et ses mérites ». Ni les relations ni l'origine sociale ne doivent conditionner la réussite scolaire et sociale. Ce principe est en partie développé par Tocqueville. Tout au long de la Vème République, les différents gouvernements qui se sont succédé ont réformé le système scolaire français afin qu'il soit moins élitiste et davantage accessible, on parle de démocratisation scolaire. Mais cette démocratisation n'a pas les effets escomptés et c'est ce qu'a cherché à démontrer Stéphane Beaud dans son ouvrage intitulé « 80% au bac et après ? Les enfants de la démocratisation scolaire ».En effet, les personnes victimes de la crise dite de l'École, sont en majorité les enfants issus des milieux populaires. L'école est-elle vraiment un facteur d'intégration ?
[...] Ces jeunes essayent de faire valoriser leur bac, afin de ne pas se retrouver dans la même condition ouvrière de leurs parents. En n'entrant pas dans la sphère ouvrière, mais dans une activité professionnelle plus tertiaire, une différence de culture se fait sentir vis-à-vis de leurs collègues. De plus, il ne gagne pas mieux leur vie que les ouvriers à l'usine. D'où le regret d'être allé à l'université, ils savent qu'ils ne peuvent pas entièrement mettre en faute le système scolaire et savent très bien, qu'ils auraient pu mieux travailler leur de leur cursus scolaire. [...]
[...] Les enfants de la démocratisation scolaire ? Stéphane Beaud, professeur et sociologue a suivi pendant dix ans l'itinéraire d'enfants d'immigrés, dont les pères sont pour la majorité ouvriers à l'usine Peugeot de Sochaux, et vivent dans un quartier HLM de Granvelle, près de Montbéliard. Il a suivi l'histoire et le parcours scolaire, du lycée au monde professionnel, de quelques élèves. Il s'est focalisé sur 4 individus qui sont : Nassim, Sabri, Djamel et Fehrat. A travers cet ouvrage, il nous montre comment le mot d'ordre 80% d'une même classe d'âge au bac lancé en 1985, a donné de l'espoir aux enfants issus de l'immigration, cet espoir est accentué par le fait qu'ils veuillent échapper aux conditions ouvrières de leurs parents, la croyance de leurs parents en leur réussite, la possibilité d'un accroissement des moyens financiers et la possibilité d'échapper à cette situation de chômage dont le taux ne cesse de s'accroître ( particulièrement chez les jeunes). [...]
[...] Elle est principalement fondée sur la gratuité et la laïcité. On assiste à une première explosion scolaire à la fin des années 50, et une seconde dans les années 80, avec l'objectif de 80% d'une classe d'âge au bac »,lancé en 1985 par Jean-Pierre Chevènement, alors Ministre de l'Education Nationale, 80% d'une génération du bac sera définitivement fixé par la loi d'orientation de 1989 de Lionel Jospin, à son tour ministre de l'Education nationale. Dès la fin des années 50, on constate la volonté politique de rompre avec cet élitisme républicain, en mettant en place des politiques visant à allonger la durée de la scolarisation (en 1959, la scolarité obligatoire est établie jusqu'à 16 ans au lieu de 14 ans) et à permettre à tous d'accéder à l'enseignement secondaire. [...]
[...] Stéphane Beaud dans son ouvrage, parle même de prolétarisation du bac G (STG aujourd'hui). Les réformes scolaires de la Vème République s'inscrivent dans un contexte de modernisation de l'économie française. Les défenseurs de l'école républicaine regrettent cette ouverture pour deux raisons, tt d'abord car l'instruction doit avoir comme objectif "d'élever" l'enfant à la condition humaine et que l'instruction ne doit pas répondre à des contingences sociales. De l'intégration L'école a dû mal à se démocratiser vraiment et les inégalités scolaires n'ont pas disparu pour autant. [...]
[...] Il y fait une grande généralisation. Cela est surement dû au fait qu'il se soit focalisé sur 4 jeunes. De plus, au vu de la longévité de son analyse, le choix d'étude d'un nombre restreint de personnes est obligatoire. En effet, si cette analyse ne s'était non pas porté sur un groupe de quatre personnes, mais d'un quartier tout entier, l'analyse aurait été plus longue et extrêmement compliquée à exploiter. Il aurait pu cependant, analyser le parcours scolaire d'une classe, en faisant ce choix, le résultat de son analyse aurait été différent. [...]
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