L'échec scolaire est un sujet qui fait débat depuis de nombreuses années et actuellement les politiques publiques s'attardent sur le dispositif « d'accompagnement à la scolarité » reconduit pour 2007-2008. On désigne par « accompagnement à la scolarité » l'ensemble des actions visant à offrir, aux côtés de l'Ecole, l'appui et les ressources dont les enfants ont besoin pour réussir dans leur scolarité.
En ce sens, l'ensemble des professionnels travaillant au sein du secteur scolaire joue un rôle essentiel auprès des élèves. En effet, l'assistante sociale et bien d'autres professionnels de terrain contribuent à la prévention de l'échec scolaire et luttent contre ces situations d'échec scolaire en accompagnant les élèves en difficulté à travers la mise en place de dispositifs et de moyens adaptés.
Pourtant, si à ce jour, les pouvoirs publics se mobilisent devant l'ampleur du phénomène et si les équipes pédagogiques tendent à se coordonner en vue d'interventions globales et efficaces, l'échec scolaire est toujours persistant.
L'échec scolaire n'est pas un phénomène récent, il apparaît vers 1950. Avant cette date, il n'était question que de « succès » ou « d'insuccès scolaires ». On ne parlait pas d'échec scolaire mais « d'inadaptation scolaire », « d'anormalité » ou de « débilité mentale ». D'après les sociologues, P. Bourdieu et P. Champagne, l'apparition du phénomène est due à l'ouverture des institutions secondaires aux catégories sociales qui en étaient exclues jusqu'alors. L'échec scolaire rend compte alors d'un phénomène lié à la massification du système éducatif français (1960).
L'échec scolaire s'inscrit dans une dynamique historique puisqu'il s'agit d'une notion « évolutive en fonction du contexte social » nous dit Gérard Chauveau, chercheur de l'INRP (Institut National de recherche Pédagogique). Il serait donc réducteur et inadéquat de ne retenir qu'une seule définition. De plus, l'échec scolaire est au croisement de plusieurs disciplines (psychologie, sociologie, science de l'éducation) et revête dans chaque courant des aspects bien différents. En effet, l'échec scolaire a d'abord été vu sous l'angle psychologique. Assimilé souvent au déficit scolaire ou à l'inadaptation scolaire, l'échec va reposer sur la théorie des dons. Aussi, pour Viviane Isambert-Jamati, « l'élève qui échoue est celui qui n'a pas acquis, dans les temps impartis par l'école, les nouveaux savoir-faire prévus par les programmes ». L'échec scolaire était alors perçu comme un problème individuel prenant pour responsable l'élève. En réaction à la théorie des dons, les sociologues vont considérer l'échec scolaire autour des années soixante comme un problème social mettant en relation les retards scolaires avec les catégories sociales des familles. Ainsi, pour Bernard Lahire: « l'échec (ou la réussite) est le produit de l'interaction entre des configurations familiales déterminées et des formes de vie scolaires telles qu'elles existent à un moment donné ». L'échec scolaire tel qu'il est défini ici implique la responsabilité de nouveaux acteurs, que ce soit la famille et l'école.
[...] Or, sur le terrain nous avons été rapidement amenées à prendre de la distance avec nos certitudes. En effet, les professionnels rencontrés nous ont donné peu de matière concernant les moyens et les dispositifs mis en place pour lutter contre l'échec. Notre question de départ demanderait sûrement à être reformulée de façon plus large : Comment l'équipe pédagogique travaille-t-elle autour de la question de l'échec scolaire ? Bibliographie Ouvrages généraux CHARLOT B. Du rapport au savoir, Eléments pour une théorie. [...]
[...] St : Moi par exemple ça été mon cas mes parents pouvaient pas suivent mais . ils étaient là quand même (rire) en achetant les bouquins etc. et pis en étant là en faisant le rôle de parents. Et c'est vrai que certains parents ont du mal, on les voit plus copains copines avec leurs enfants que parents véritablement S : Par rapport à tout ce que tu viens de me dire, si tu devais donner une définition de l'échec scolaire tu dirais ? [...]
[...] Cependant, il apparaît nécessaire de nuancer nos propos dans la mesure où nos entretiens ont révélés de réelles inégalités entre les établissements. Les moyens mis en oeuvre et les degrés d´implications des établissements et des professionnels sont variables en fonction du projet d'établissement, et de la motivation et la coordination des membres de l'équipe pédagogique. La politique de l'établissement et la dynamique de la structure et des équipes importe beaucoup. Ainsi, certains établissements organisent deux fois par mois des commissions de suivi réunissant tous les membres de l'équipe médico-sociale et de la vie scolaire afin de faire le point sur les problèmes rencontrés. [...]
[...] En ce sens, elle intervient dans la prévention de l'échec scolaire et participe à la définition du projet d'établissement. Notre choix était donc en lien avec notre future profession. Ensuite, l'envie de travailler sur ce thème semble être fortement en corrélation avec nos inscriptions sociales puisque nous sommes toutes de près ou loin en relation avec des professionnels de l'école. En effet, après un rapide tour de table, nous avons pu remarquer que chacune d'entre nous avait connaissance d'un ou plusieurs professionnels intervenant à l'école. [...]
[...] Charlot étudie l'échec scolaire de l'intérieur et prend en compte la question de la subjectivité. Cela permet d'étudier le concept de rapport au savoir en partant du sujet, de la manière dont il se construit, s'approprie le monde. Puis il s'écarte de cette théorie en critiquant la volonté de Dubet de ne donner au sujet qu'une réalité sociale. Il explique ensuite que la compréhension du concept d'« échec scolaire requiert l'analyse des conditions d'appropriation d'un savoir. Il n'y a pas de savoir sans rapport au savoir, nous dit B. [...]
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