Jean Jacques Rousseau, l'Emile, Personne humaine, rôle du professeur, instruction, conduite des élèves, remise en cause, socle commun, quels outils?
Dossier de 8 pages effectué dans le cadre d'un cours d'histoire et philosophie de l'éducation en Master 1. Il s'agit d'élaborer une réflexion en partant de cela: « Il n'y a qu'une science à enseigner aux enfants : c'est celle des devoirs de l'homme... Au reste j'appelle plutôt gouverneur que précepteur le maitre de cette science, parce qu'il s'agit moins pour lui d'instruire que de conduire. Il ne doit point donner de préceptes, il doit les faire trouver ». J.J Rousseau, Emile ou de l'éducation, chapitre premier.
Jean-Jacques Rousseau est un philosophe français célèbre pour ses travaux sur l'homme et la société ; ses idées ont d'ailleurs eu une influence considérable sur l'idéologie de la révolution française. Il a aussi réfléchi sur l'éducation avec son ouvrage Emile ou de l'éducation, publié en 1762. C'est un traité d'éducation sur « l'art de former les hommes » s'appuyant sur l'éducation d'un garçon fictif, Emile. Tout au long cet ouvrage, Rousseau amène le lecteur à réfléchir sur les méthodes d'enseignement. Il expose ce qui est pour lui la meilleure manière d'enseigner: « Il s'agit moins d'instruire que de conduire ». Pour comprendre cette phrase il faut en définir les termes. Instruire va dans le sens de l'apport théorique ou pratique, c'est donner les connaissances, alors que le verbe conduire dégage la notion de la direction ; c'est mener la personne vers le savoir, faire en sorte qu'elle le trouve d'elle même. Cette citation de Rousseau redéfinit donc le rôle du professeur, qu'il appel gouverneur. Selon le dictionnaire Larousse le rôle du professeur est de : « faire apprendre une science, un art, une discipline à quelqu'un, à un groupe, le lui expliquer en lui donnant des cours, des leçons ». Cette définition montre ici uniquement le rôle d'instructeur de l'enseignent, et pas celui de conducteur. L'apport magistral de connaissances serrait encore trop important si l'on suit la théorie de Rousseau, pour que l'élève s'épanouisse en tant qu'être raisonnable. Comment cet extrait de Emile ou de l'éducation nous amène-t-il a réfléchir sur les méthodes d'enseignement et sur la fonction même de professeur ? Le développement suivant abordera les différentes questions relevant de l'instruction et de la conduite d'un élève. Dans une première partie nous évoquerons l'évolution des pratiques professorales, avec la prise en compte progressive de l'élève en tant que personne. Ensuite, il faudra s'intéresser à l'évolution de l'enseignement par le biais des programmes et la perpétuelle remise en cause du système. ......
[...] C'est totalement la mise en place de la maxime de Rousseau : Il s'agit moins d'instruire que de conduire Tous ces changements, questionnements ont rendu difficile la compréhension du système éducatif. Les enseignants étaient perdus, ne savaient plus où se situer par rapport à l'élève. En effet, il est intéressant de conduire l'élève, de le mener à trouver par lui-même des solutions, de proposer des activités qui vont dans le sens d'un apprentissage. Mais cette période laissait l'élève totalement libre. [...]
[...] Les classes surchargées, leur hétérogénéité et l'importance des programmes sont autant de frein à ce travail. Pourtant, la question passionne les intellectuels et les politiques qui essayent de trouver des solutions à ces questions. C'est un travail de fond à mener avec beaucoup de ténacité et d'optimisme car l'école est le lieu ou se développe les talents de chacun, et ou se forment les citoyens de demain. BIBLIOGRAPHIE J-J. [...]
[...] Il soutient que l'évolution naturelle de la personne à éduquer doit être respectée, c'est-à-dire le développement physique, puis intellectuel et moral de l'élève. Pour lui, c'est la nature qui est la première source d'éducation, avant les hommes et les choses. L'enfant est donc considéré à part entière. Les hommes ne sont plus les seuls à détenir le savoir, ils ne connaissent pas tout. Ainsi, les jeunes peuvent développer un esprit critique envers les connaissances apportées par le professeur. Rousseau explique que les enfants arrivent très tôt à apprendre des choses car ils sont ignorant et absorbent ainsi facilement les connaissances. [...]
[...] Ce qui ressort de cette citation : Il s'agit moins d'instruire que de conduire est que le professeur travaille avec de la matière humaine». Il ne peut pas se contenter d'instruire l'élève de façon monotone, magistrale. Il doit y avoir un but a cet enseignement. Le but est de faire de l'élève un homme moral, intelligent, qui saura trouver sa place dans la société. Il faut faire de l'élève un homme capable de raisonner, de se poser des questions et de chercher à y répondre. [...]
[...] Chaque enseignant met en pratique à sa façon la maxime de Rousseau : il s'agit moins d'instruire que de conduire Certains choisissent le seul apport des connaissances, l'instruire. D'autres, mettent en place des techniques, des méthodes particulières pour faire travailler les élèves différemment. Le travail de groupe est particulièrement intéressant pour développer des capacités comme l'écoute, la prise de parole, ou encore la synthèse. Rousseau dans Emile ou de l'éducation, page 114, écrivait : Souvenez-vous qu'avant d'oser entreprendre de former un homme, il faut s'être fait homme soi-même ; il faut trouver en soi l'exemple qu'il se doit proposer Cette phrase montre bien l'importance du professeur, et de son rôle. [...]
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