L'école maternelle favorise grandement l'apprentissage de l'écriture qui commencera au cours préparatoire, et insiste beaucoup sur le lien à faire entre l'oral et l'écrit. On observe ceci aujourd'hui dans l'utilisation très fréquente par les maîtres de la dictée à l'adulte. Quelles sont les notions à maîtriser par l'élève qui lui permettrait d'atteindre les différents enjeux de la dictée à l'adulte ? De quelle manière le formateur va-t-il guider l'élève vers ces objectifs ?
A.N. Chartier, C. Clesse et J. Hebrard, dans « Lire, écrire » posent avant tout la question d'une prise de conscience à différents niveaux de l'élève. Le CNDP, à travers les documents d'accompagnement des programmes « Le langage à l'école maternelle » nous éclaire sur les différents objectifs de la dictée à l'adulte ainsi que sur les conditions facilitant leur mise en œuvre, alors que L. Lentin, dans « Apprendre à penser, parler, lire, écrire » s'interroge sur l'éveil à la fonction de l'écrit chez l'apprenant et sur le rôle du formateur. Enfin, E. Canut se penche elle, dans « Apprentissage de langage oral et accès à l'écrit », sur les différentes notions que l'enfant doit maîtriser avant d'entreprendre un travail en dictée à l'adulte.
[...] Il faut donc que l'élève prenne de la distance par rapport à son propre langage. Les documents d'accompagnements avancent l'idée que cette prise de distance est nécessaire à l'élève pour qu'il comprenne ce qui est correct dans son propre langage ou non, et pourquoi (pourquoi ça n'a pas de sens si j'écris ça alors qu'à l'oral on me comprend Ainsi, ajoute Canut, cette réflexion lui permettra de transformer son parler en parler qui s'écrit. Si l'écrit nécessite une prise telle prise de distance, ne perd-il pas tout son sens pour l'élève qui se retrouverait confronté à une difficulté trop importante ? [...]
[...] Pour elles, les progrès que l'on attend dans ces situations de dictée à l'adulte reposent essentiellement sur ces situations de dialogue entre enfant et adulte. Un autre rôle de l'enseignant est celui souligné par les documents d'accompagnements qui affirme que le rôle de l'adulte est de veiller à la fréquence de rencontre des écrits, à l'authenticité des situations : celles- ci doivent avoir une réelle utilité pour l'élève (règle du jeu, lettre) et pour ce faire, la fonction et le destinataire des écrits doivent être clairement identifiés (cf Célestin Freinet). [...]
[...] Le CNDP, à travers les documents d'accompagnement des programmes Le langage à l'école maternelle nous éclaire sur les différents objectifs de la dictée à l'adulte ainsi que sur les conditions facilitant leur mise en œuvre, alors que L. Lentin, dans Apprendre à penser, parler, lire, écrire s'interroge sur l'éveil à la fonction de l'écrit chez l'apprenant et sur le rôle du formateur. Enfin, E. Canut se penche elle, dans Apprentissage de langage oral et accès à l'écrit sur les différentes notions que l'enfant doit maitriser avant d'entreprendre un travail en dictée à l'adulte. Nous construirons notre synthèse autour de trois axes : la dictée à l'adulte, la prise de conscience et fonction de l'écrit, et la pédagogie. [...]
[...] Selon Lenti, La dictée à l'adulte éveille l'élève à la fonction de l'écrit ; en dictant une lettre, une recette , l'élève agit dans un seul but : être compris du futur lecteur. De plus, celle-ci souligne que le fait d'écrire un texte qui a du sens confère à l'élève du plaisir, ce qui est renforcé encore sa motivation intrinsèque. Enfin, Chartier, Clesse et Hebrard s'accordent sur le fait que la main de l'enseignant n'est pas qu'une aide matérielle, mais qu'elle permet en plus une prise de conscience des particularités de l'écriture (lenteur, attention, relecture) ainsi que des codes écrits inexistants à l'oral qui vont guider le futur lecteur. [...]
[...] La dictée à l'adulte La dictée à l'adulte est, pour Lentin, un procédé par lequel l'élève devient acteur de la production d'écrit. Les documents d'accompagnements précisent qu'il en existe de deux types : l'une insiste sur les contraintes de l'écrit, et, en aidant l'élève à reformuler sa phrase, l'adulte lui fait adapter son langage pour qu'il soit correct à l'écrit. L'autre est celle où l'adulte note mot à mot les propos tenus par l'enfant. Cette dernière méthode montre rapidement des limites, car l'écrit qui en résulte ne reste que de l'oral graphié, et n'aide donc pas l'élève à prendre conscience des caractéristiques de l'écrit et il n'est donc pas en mesure de produire des écrits lisibles par d'autres. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture