La compétition, quel que soit le domaine envisagé, reste une stimulation à la poursuite d'une amélioration, d'un but à atteindre, à dépasser. Ceci relevait peut-être d'une tendance à l'élitisme mais les résultats semblent avoir été à la hauteur de la conception de l'époque de l'éducation. Le système tel qu'il est pratiqué aujourd'hui risque de tuer ce même goût de l'effort non seulement par la peur de la compétition, mais aussi par un égalitarisme dangereux.
[...] Cette vulgarisation des études mène naturellement à des réactions que l'on constate chez nos voisins français, ce qui donne au sujet traité une actualité brûlante. Si la jeunesse est par définition l'âge de rêves et d'ambitions, cela ne semble plus être le cas aujourd'hui. Suite aux manifestations récentes des jeunes Français, un sondage a été mené par un économiste, Jacques Marseille : trois jeunes Français sur quatre veulent être fonctionnaires. ( ) Dans le fonctionnaire, ils y voient un "profil de carrière" défini d'avance, un emploi à vie, des augmentations à l'ancienneté et des retraites protégées par les syndicats. Faut-il être surpris ? [...]
[...] La compétition a-t-elle tué le goût de l'effort ? La compétition, quel que soit le domaine envisagé, reste une stimulation à la poursuite d'une amélioration, d'un but à atteindre, à dépasser. L'enseignement à l'époque de nos grands-parents et de nos parents me porte à croire que le système en vigueur apportait aux élèves le goût de l'effort, par le fait d'un encouragement à la compétition. Ceci relevait peut-être d'une tendance à l'élitisme mais les résultats semblent avoir été à la hauteur de la conception de l'époque de l'éducation. [...]
[...] Ceci semble, à première vue, un bon système de l'enseignement. Cependant, aider les élèves en leur proposant éventuellement des choix toujours plus faciles quant à leur avenir ne fait que les pousser à devenir de plus en plus dépendants et de moins en moins autonomes. Renoncer à la difficulté ne s'est jamais montré efficace ! En analysant plus à fond cette tendance à l'égalitarisme, les conséquences sont un nivellement par le bas ce qui ne facilitera pas aux jeunes l'accès au monde du travail. [...]
[...] Je pense que supprimer cette compétition de peur de ridiculiser ou de rabaisser certains élèves peut avoir une influence néfaste sur ces derniers : les habituer à la médiocrité et au strict minimum en matière d'effort. Il est donc bien vrai que l'abolissement de tout esprit compétitif mène à un élargissement de la base sociale, à une augmentation du nombre d'élèves dans les universités, mais l'effort à fournir est-il toujours aussi conséquent ? Est-ce la compétition qui a tué le goût de l'effort ou plutôt le manque d'effort qui a tué le goût de la compétition ? [...]
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