Palo Alto est une petite ville située au Sud de la baie de San Francisco. Elle fut, durant la seconde moitié du XXème siècle le foyer d'une véritable révolution dans le domaine de la psychiatrie. Le père de cette école est Grégory Batson, zoologue, anthropologue et ethnologue. Il a été influencé par les mathématiciens, pères de la « cybernétique », Norbert Wierner et John Von Neuman, et également par Ludwig Von Bertalauffy, biologiste qui a élaboré la « théorie des systèmes ». C'est de cette synergie des genres que viennent la force et l'originalité de l'école de Palo Alto. La doctrine de l'école a pour postulat de départ : « Il est impossible de ne pas communiquer » (par exemple le silence est aussi une forme de communication car il renvoie le message de gêne ou de désintérêt). Ainsi, dès que l'on se trouve en présence d'autres individus, qu'on le veuille ou non on est en train de communiquer. La communication n'a pas besoin d'être verbale pour véhiculer un message. Cette vision est aux antipodes des approches classiques vis-à-vis de problèmes relationnels au sein de groupes d'individus. Au lieu de blâmer un individu du groupe, on s'intéresse à la dynamique de ce groupe et à la place qu'y prend l'individu. Il s'agit là d'une approche transactionnelle du problème en ce sens qu'on ne se concentre pas sur l'individu mais sur le comportement de l'individu au sein du groupe. On tente ainsi de résoudre le problème en le passant au crible des quatre postulats fondateur de l'école de Palo Alto. Ce sont ces postulats que je vais présenter maintenant.
[...] Le fait de travailler sa communication analogique peut permettre d'être plus convaincant auprès d'un auditoire et constitue un outil efficace de persuasion. La ponctuation des échanges On parle de ponctuation des échanges quand on s'intéresse à la manière qu'ont les interlocuteurs de relancer l'échange afin que celui-ci se prolonge harmonieusement. Une bonne ponctuation des échanges conduits à une communication souple et continue une mauvaise ponctuation conduit à l'interruption de l'échange. On distingue pour l'interlocuteur trois états au sein de l'échange : La confirmation, l'opposition et la non-identité. [...]
[...] Au niveau de la dualité de la communication, le mode digital est à reconsidérer, car la relation que le sujet pense devoir entretenir est biaisée. Le langage doit être celui de la fraternisation et de la convivialité plutôt que celui de la compétition. Le mode analogique est à revoir également : tentant de donner une fausse impression de confiance en soi et de sécurité, le sujet montre via le langage du corps son manque de spontanéité et son envie de maîtriser à tout prix l'échange. [...]
[...] Il s'agit de l'état le plus souvent rencontré en réunion d'entreprise ou lors d'un débat. Enfin, l'état de non identité est l'état qui se rapproche le plus de la névrose. L'avis de l'interlocuteur n'est pas pris en compte, il a le sentiment que sa présence est inutile, voire gênante. Le sentiment de non-existence est alors douloureux et traumatisant. La Métacommunication La métacommunication est une sorte de mise en abyme de la démarche de communication : les interlocuteurs choisissent de parler de leur communication. [...]
[...] Ce sont ces postulats que je vais présenter maintenant. Deux niveaux de sens dans un message Il s'agit de différencier le contenu et la relation lors d'une communication. Le contenu est littéralement ce qui est énoncé par l'acteur de l'échange au sens le plus primitif c'est-à-dire l'information contenue dans le message. Par exemple dans Bonjour je m'appelle X l'information véhiculée est le nom du locuteur. La relation est beaucoup plus tributaire du contexte de l'échange et de l'identité des interlocuteurs. [...]
[...] Le sujet de la métacommunication peut être soit le contenu soit la relation de l'échange. Elle peut être salvatrice dans les cas où les intervenants perdent la notion de distance vis-à-vis de l'échange. Par exemple si deux intervenants s'emportent, il peut être bon de recentrer le débat, de faire comprendre aux intervenants que le débat doit être constructif pour le bien commun et que l'opposition butée ne peut que faire régresser le groupe. Expérience personnelle Les principes fondateurs de l'école de Palo Alto sont novateurs en ce sens qu'au lieu de s'intéresser aux causes profondes d'un problème, on s'intéresse davantage aux comportements observables dus au problème lors de l'échange. [...]
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