Communs de la connaissance, droit d'usage collectif, bien collectif, World Wide Web, Lionel Dujol, Governing the commons, licences Creative Commons, Wikipédia, GAFAM Google Apple Facebook Amazon Microsoft, hackerspaces, fablabs, Ligue de l'enseignement, pouvoir d'agir
La notion de « communs » naît au Moyen Âge. Les communs étaient alors les terres sur lesquelles les paysans exerçaient des droits d'usage collectifs. Au fil des siècles, les communs disparurent. Les terres cessèrent de devenir des biens collectifs et devinrent privées.
Le concept de « communs » fut remis au goût du jour en 1990 par Elinor Ostrom dans son ouvrage Governing the commons. Pour cette économiste américaine, les communs représentent une vision de la propriété qui ne se définit plus par la possession, mais par l'usage des ressources, pensée qui s'applique aux ressources matérielles comme immatérielles.
[...] L'utilisation des communs de la connaissance à l'école est importante. Elle permet de montrer aux élèves que l'éducation n'existe pas seulement pour qu'ils trouvent du travail plus tard. Les communs de la connaissance peuvent les faire grandir en tant qu'individu et développer leur goût du partage. Ils améliorent leur confiance en eux, en leur montrant qu'ils ont tous quelque chose à apporter, et les remotivent par l'emploi de pratiques pédagogiques innovantes Les communs de la connaissance sont liés à la notion américaine « d'enpowerment », qu'on pourrait traduire en français par « pouvoir d'agir ». [...]
[...] ) Le développement des communs de la connaissance est lié aux évolutions du World Wide Web, devenu participatif dans les années 2000 (Web 2.0). Les nouvelles possibilités offertes par le web représentent une opportunité sans précédent de partage des savoirs et des connaissances : création de pages spécialisées sur les réseaux sociaux, mise en ligne de tutoriels, échange de conseils et astuces sur les forums, projets de logiciel libres . Le web change notre rapport à la culture, facilite l'accès à la connaissance et la conservation du patrimoine (bibliothèques numériques, musées en ligne) En 2000, c'est la création des licences Creative Commons par Lawrence Lessig, qui permettent de partager plus librement des textes, des images, des œuvres . [...]
[...] Le modèle de l'apprentissage vertical a été préféré à celui de l'apprentissage horizontal, et l'idée d'éducation tout au long de la vie a été négligée. Pourtant, les communs de la connaissance peuvent tout à fait être utilisés à l'école. Les élèves peuvent être formés à utiliser les principaux services de partage de connaissances sur internet : création d'une chaîne YouTube pour la classe, d'une page Wikipédia . L'école peut également s'inspirer des fonctionnements des fablabs et des markerspaces. Les professeurs peuvent collaborer avec des réseaux d'éducateurs agréés par le Ministère de l'Education Nationale, tels que la Ligue de l'enseignement, Peuple et Culture . [...]
[...] Enfin, c'est surtout au CDI que les communs de la connaissance ont parfaitement leur place. Le professeur documentaliste peut mettre en place des projets participatifs avec d'autres enseignants. Il peut mettre en œuvre une pédagogie dite « pédagogie du chef d'œuvre », basée sur l'art : le CDI devient alors un lieu où l'on peut répéter une danse, une scène de théâtre . Cette pédagogie met en avant les savoir faire des élèves, pas uniquement scolaires. Ils leur prouvent qu'ils ont tous quelque chose à apporter à leurs camarades. [...]
[...] Comment les communs de la connaissance peuvent être utilisés pour construire une école ancrée dans son époque ? Définition : Dans Bibliothèques et communs de la connaissance, Lionel Dujol définit ainsi les communs de la connaissance (commons en anglais) : « Nous parlons de communs de la connaissance dès lors qu'il y a une activité collective pour créer, maintenir et offrir des savoirs en partage. » Problématique associée : Comment les communs de la connaissance peuvent être utilisés pour construire une école ancrée dans son époque ? [...]
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