Captiver le lectorat des jeunes

Résumé du document

À la fin du XVIIe siècle, Fénelon a amené une vision nouvelle de la lecture. À la fonction déjà existante d'instruction, il a ajouté celle de plaisir. Il a réalisé que cet amusement faisait tout dans le désir d'apprendre, de s'instruire. Ce divertissement chez les lecteurs amenait justement le gout d'aller plus loin, de lire davantage, et d'ainsi apprendre. L'Ile des Plaisirs de Fénelon, histoire faisant passer un enseignement par un monde de « bonbons », fut le parfait exemple d'histoire dans laquelle les enfants lecteurs eurent un plaisir fou tout en se cultivant. D'ailleurs, c'est un sujet d'actualité que de retenir l'attention des jeunes dans la lecture, eux qui peuvent à tout moment fermer les livres qu'ils ont devant eux, impulsivement. En lien avec cette réalité, la question de dissertation à laquelle je répondrai explicitement est celle-ci : comment les thèmes et les personnages traités dans Le Petit Prince et Le Château des Carpathes permettent-ils de captiver le lectorat des jeunes?

Extraits

[...] et aussi, lorsque Télek tomba en fièvre : Le jeune comte échappa à la mort. Les soins incessants de Rotzko [ ] Télek fut sauvé. L'amitié, liaison forte entre ces deux comparses, se voit tout au long du roman, mais ces deux extraits montrent qu'ils restent toujours proches, l'un soignant l'autre, lui sauvant la vie. Les jeunes peuvent s'associer à ce lien fort, eux-mêmes expérimentant ce lien très serré avec leurs meilleurs amis chaque jour. Puis, les jeunes qui lisent ces œuvres sont captivés non pas seulement, car ils s'amusent et s'identifient aux personnages, mais aussi parce que ces individus fictifs sont extraordinairement remplis de connaissances (savoirs amenés par les auteurs) et instruisent les jeunes dans leur lecture. [...]

[...] Je me pencherai ici sur l'œuvre par excellence pour prouver cet argument, Le Château des Carpathes. Cette œuvre de Verne s'inscrit dans une période riche en révolutions scientifiques et techniques, la fin du XIXe siècle. Verne est un des mieux placés pour être au courant des dernières nouveautés en matière de sciences et techniques, étant très intéressé dans ce domaine et faisant paraitre une foule de romans scientifiques. Les techniques sont expliquées aux jeunes lecteurs sur la base de faits réels dans le cadre du Château des Carpathes. [...]

[...] Or mon petit bonhomme ne me semblait ni égaré, ni mort de fatigue, ni mort de faim, etc. Plus tard, pour ajouter au côté surnaturel, le petit évitera toujours la question de sa provenance, déviant vers d'autres sujets, ce qui entretient le mystère, le magique, de sa venue, les lecteurs lisant bien qu'il est arrivé sans machine, sans aide autre que des oiseaux sauvages. L'adulte émettra une hypothèse sur le fait que le Petit Prince vient peut-être de l'astéroïde B 612, mais encore là, ce serait magique qu'il ait pu nous atteindre sans aide ou avec seule aide que celle des oiseaux. [...]

[...] Cet apport est un des gains des jeunes lecteurs à long terme après leur lecture de ce genre de romans, qui sont d'ailleurs toujours lus et appréciés année après année! [...]

[...] Le petit aussi perd une amitié et il est triste; on peut le voir par le commentaire du narrateur : Et il [le Petit Prince] se tut aussi, parce qu'il pleurait L'amitié ainsi démontrée intéresse les jeunes pour qui l'amitié représente beaucoup. Ils peuvent s'y associer aussi par Le Château des Carpathes. Dans ce roman, la relation entre le comte Franz de Télek et le soldat Rotzko représente, tout au long du roman, la relation d'amitié type (qui était au départ de leur vie une relation maitre-esclave), les deux ne se quittant pas, sauf lors de l'entrée au château. [...]