Le cas que nous allons analyser nous est relaté dans le cadre d'un rapport écrit par l'enseignante, rapport qui a pour vocation de décrire des incidents vécus durant la vie scolaire (feuillet spécifique « description de l'incident »), et qui est à destination du chef d'établissement.
L'incident qu'elle relate se décompose en trois grands moments : un conflit initial entre deux élèves (Guillaume et Mourad), puis, après l'intervention d'un troisième élève (Alain, souhaitant d'après ses dires séparer les deux premiers garçons cités), une altercation verbale avec ce troisième élève , cette altercation se soldant par la sortie de l'élève, un troisième temps de tension advient à la fin du cours quand Alain revient en classe afin (semble t-il) d'opérer une médiation avec l'enseignante par le biais de l'intervention de deux camarades (Guillaume et Pierre).
Le conflit initial semble n'avoir aucune raison précise, aucun signe précurseur n'a permis à l'enseignante de percevoir qu'un tel scénario allait se dérouler sous ses yeux.
L'altercation verbale entre l'enseignante et Alain débute par une remarque que fait l'enseignante à Alain concernant l'inopportunité de son comportement lors du conflit entre les deux garçons. Alain réplique immédiatement en pointant le manquement de l'enseignante à ses obligations. L'enseignante tente alors de s'expliquer mais justifie son absence de réaction par le fait qu'elle est une femme, sous entendant par là qu'elle n'avait probablement pas l'intention d'intervenir. Alain profère alors un certain nombre de propos dégradants à l'encontre de l'enseignante. Cette dernière cherche à clore la discussion en maintenant le fait qu'elle estime inapproprié le comportement d'Alain en précisant que celui-ci aime de toutes façons se battre. Cette intervention exacerbe la colère de l'élève qui préfère, malgré les remontrances de l'enseignante, sortir de la classe.
La deuxième altercation verbale, qui se produit à la fin du cours commence par le retour de l'élève en clase, dans un climat de tension certes, mais sans échanges houleux. Les camarades d'Alain interviennent alors, Guillaume pour expliquer les raisons de son geste, Pierre pour expliquer à l'enseignante les raisons de l'intervention de Alain et pour mettre en avant le fait que cette dernière n'aurait pas dû dire à Alain qu'il aimait se battre, particulièrement dans la mesure où se dernier s'est beaucoup calmé. L'enseignante demeurant sur ses positions, la colère de Alain et réactivée ce qui le pousse à proféré des menaces envers l'enseignante.
En analysant cette situation au point de vue pénal, au point de vue psychologique et au point de vue pédagogique, nous allons montrer comment cette situation est mal gérée et comment elle aurait pu être évitée.
[...] Les camarades d'Alain interviennent alors, Guillaume pour expliquer les raisons de son geste, Pierre pour expliquer à l'enseignante les raisons de l'intervention de Alain et pour mettre en avant le fait que cette dernière n'aurait pas dû dire à Alain qu'il aimait se battre, particulièrement dans la mesure où se dernier s'est beaucoup calmé. L'enseignante demeurant sur ses positions, la colère de Alain et réactivée ce qui le pousse à proférer des menaces envers l'enseignante. En analysant cette situation au point de vue pénal, au point de vue psychologique et au point de vue pédagogique, nous allons montrer comment cette situation est mal gérée et comment elle aurait pu être évitée. Analyse de la situation 1. [...]
[...] (Pour une éducation non-violente, enjeux pédagogiques et sociaux, p B. Bayada). Par ailleurs, dans la mesure où l'enseignante dispose d'un statut institutionnel, elle se doit d'utiliser les arguments mis à sa disposition par ce statut et non des arguments fondés sur la contingence de sa personne. Finalement, si celui qui est sanctionné se vit comme victime d'une injustice, il n'en tirera aucune conséquence positive nous dit Philippe Meirieu dans Frankenstein Pédagogue la sanction demandée à l'encontre d'Alain n'aura probablement aucun effet positif dans la mesure où sa réaction de défense par l'agression verbale traduit particulièrement ce sentiment d'injustice. [...]
[...] Alain aggrave sa situation en proférant ces menaces, d'un point de vue pénal, l'enseignante n'est pas condamnable. Cette analyse nous permet de dire que l'enseignante a manqué à ses obligations, que ses reproches ne sont pas fondés ce qui explique certainement la réaction d'Alain et le fait qu'il se mette malheureusement dans une situation pénalement répréhensible analyse psychologique Reprenons à présent la situation en nous attachant aux sentiments supposés de chacun, nous nous appuierons pour cela sur l'appendice A de l'ouvrage de Daniel Goleman : L'intelligence émotionnelle Conflit originel entre Guillaume et Mourad Reproche de l'enseignante, premier échange entre cette dernière et Alain Justification de l'enseignante et deuxième échange Glissement sur le terrain de la critique personnelle, dernier échange avant la sortie d'Alain. [...]
[...] Analyse d'une situation de violence en classe : aspects pénal, psychologique et pédagogique Rappel de la situation Le cas que nous allons analyser nous est relaté dans le cadre d'un rapport écrit par l'enseignante, rapport qui a pour vocation de décrire des incidents vécus durant la vie scolaire (feuillet spécifique description de l'incident et qui est à destination du chef d'établissement. L'incident qu'elle relate se décompose en trois grands moments : un conflit initial entre deux élèves (Guillaume et Mourad), puis, après l'intervention d'un troisième élève (Alain, souhaitant d'après ses dires séparer les deux premiers garçons cités), une altercation verbale avec ce troisième élève , cette altercation se soldant par la sortie de l'élève, un troisième temps de tension advient à la fin du cours quand Alain revient en classe afin (semble-t-il) d'opérer une médiation avec l'enseignante par le biais de l'intervention de deux camarades (Guillaume et Pierre). [...]
[...] Conflit initial Ainsi, en nous appuyant sur ces textes, nous pouvons dire que le comportement de l'enseignante est condamnable alors que celui d'Alain ne l'est pas dans la mesure où l'article 223-6 s'applique aux majeurs, mais aussi aux mineurs. Cela soulève la problématique du bien-fondé des reproches fait à Alain par l'enseignante, problématique que nous reprendrons ultérieurement. Première altercation, analyse pas à pas Bien que non fondée, les reproches de l'enseignante ne sont pas condamnables, mais traduisent des sentiments et des intentions que nous décrirons ultérieurement, qui elles le sont. Concernant Alain, en s'attaquant de cette manière à son professeur, il commet divers outrages qui eux sont condamnables. Retour en classe et seconde altercation. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture