Sans doute est-il bon, après ce périple à travers le système éducatif, de redire que le but de nos propositions est d'améliorer le service rendu. Ceux auxquels il est dû attendent responsabilité chez leurs interlocuteurs, lisibilité du système, équité du service et continuité dans l'espace et dans le temps ; cela dans un monde en perpétuel changement où il est difficile de se projeter dans l'avenir. Le changement et l'incertitude sur l'avenir renouvellent la question du fonctionnement du service public. Ce n'est pas un paradoxe de dire que la continuité dans le temps ne peut plus être assurée par la conservation mais par la capacité d'évolution. Une organisation capable d'évoluer sans rupture est caractérisée à la fois par la cohésion et par la souplesse. Car, dans les systèmes sociaux comme dans les systèmes matériels, le manque de cohésion entraîne l'impossibilité de transmettre le mouvement, ainsi que le risque de divergence et d'éclatement.
[...] C'est là que s'exerce la responsabilité, avec ses dimensions individuelle et collective. Le nombre des niveaux hiérarchiques ne doit pas être trop grand. En dehors du niveau national, nous considérons qu'il en existe deux autres : celui de l'établissement où se joue la continuité de la formation, et nous proposons de rapprocher sur ce plan l'organisation de l'enseignement primaire de celle du secondaire ; celui de l'académie qui peut définir une stratégie globale. [...]
[...] Pour le second, nous proposons une organisation qui nous paraît plus claire et plus efficace que l'actuelle : fonction stratégique pour le recteur, fonction de relais de proximité vis-à-vis de tous les établissements pour les inspecteurs d'académie, recteur et inspecteurs d'académie constituant ensemble, et avec le secrétaire général, une équipe de direction de l'académie. Nous avons hésité à aller plus loin et à proposer de faire aussi de l'académie un établissement public : cette voie pourra être explorée pour le plus long terme, lorsque l'organisation que nous envisageons sera stabilisée. [...]
[...] La première est à instaurer et la seconde, qui doit d'ailleurs lui être liée, à revoir en profondeur dans ses objectifs et ses modalités, en la faisant bénéficier de regards croisés et en privilégiant un entretien qui soit une rencontre entre personnes ; car il n'y a d'évaluation efficace que si elle se fait avec la participation des intéressés. Toutes ces propositions visent à concilier, d'une part, la répartition des pouvoirs nécessaire à l'exercice de la responsabilité, à la lisibilité, à la capacité d'évolution, et d'autre part le pilotage d'ensemble indispensable pour garantir l'équité et la continuité dans l'espace et dans le temps. [...]
[...] Le changement et l'incertitude sur l'avenir renouvellent la question du fonctionnement du service public. Ce n'est pas un paradoxe de dire que la continuité dans le temps ne peut plus être assurée par la conservation mais par la capacité d'évolution. Une organisation capable d'évoluer sans rupture est caractérisée à la fois par la cohésion et par la souplesse. [...]
[...] Réaliser à la fois cohésion et souplesse exige de travailler sur les articulations, entre le niveau local et le niveau académique, entre ce dernier et le niveau national. L'idée d'assurer une régulation de proximité du niveau local par le niveau académique est concrétisée par deux propositions fondamentales : créer des établissements du premier degré ; confier à un inspecteur d'académie un secteur défini par la possibilité de remplir effectivement cette mission d'accompagnement des établissements, plutôt que par des considérations d'organisation administrative. Quant aux académies, elles doivent être pilotées par le niveau national: notre principale proposition est ici d'évaluer périodiquement leur fonctionnement. [...]
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