Les troubles du comportements et du caractère en ITEP

Résumé du document

Les ITEP (Instituts Thérapeutiques, Educatifs et Pédagogiques) accueillent des enfants, adolescents et jeunes adultes présentant des troubles du comportement importants et troubles du caractère, mais leurs capacités intellectuelles et cognitives sont préservées. Ces troubles se traduisent par de l'agressivité, mensonges, vols, fugues, consommation de produits illicites… et c'est dans leur persistance et leur répétition qu'ils deviennent des signes pathologiques.
Ces enfants et adolescents, de part leurs troubles du comportement, rencontrent des difficultés d'insertion sociale, ils sont en état de refus scolaire voire d'échec, ainsi ils désirent rentrer dans la vie professionnelle au plus tôt et ne plus entendre parler d'école. Ils refusent les activités intellectuelles et ne peuvent se fixer que des objectifs à court terme ; ils abandonnent rapidement et se trouvent frustrés devant l'échec.

Extraits

[...] Les garçons en sont responsables dix fois plus souvent que les filles. La proportion des délits pour vol augmente avec l'âge. La première personne victime du vol de l'enfant est un membre de la famille, le plus souvent la mère (on parle de vols "domestiques"). Puis l'enfant vole à l'extérieur de sa famille, mais d'abord des personnes connues, ses camarades ou sa maîtresse d'école, puis des personnes inconnues. C'est à propos du vol que l'on remarque l'influence des perturbations affectives de la petite enfance et en particulier des séparations sur les comportements délinquants. [...]

[...] Les causes sont mixtes, à la fois internes et externes, mêlant le pathologique au social. Les T.C.C sont la réponse et un appel à l'aide face aux défaillances de l'environnement. La difficulté à définir ce que sont les troubles du comportement et du caractère vient de l'enchevêtrement des causes, de la multiplicité des symptômes et de l'aspect en permanente évolution de cette maladie Analyse et réponses éducatives La prise en charge se doit d'exister, tant les conduites peuvent mettre en péril le jeune et son entourage (famille, école, société). [...]

[...] Cette crise éclate soudainement et avec violence. Crise juvénile Au contraire, dans les crises juvéniles sévères, l'acceptation de l'image de soi est difficile. Trois tableaux caractéristiques sont décrits : - La névrose d'inhibition, avec des inhibitions multiples, une difficulté à s'exprimer, une crainte de la personne du sexe opposé, une inhibition intellectuelle et sociale. - La névrose d'échec avec échec scolaire, échec sentimental. La pensée devient perturbée, fragile, instable, investie par des problèmes névrotiques ; - La morosité, qui n'est ni la dépression ni la psychose, mais un état proche de l'ennui infantile : "je ne sais pas quoi faire, à quoi m'intéresser, à quoi jouer, etc.". [...]

[...] L'enfant porteur de T.C.C (Troubles du Comportements et du Caractère) ment souvent et se comporte ainsi comme une personne dépourvue de toute culpabilité, ce qui provoque un malaise dans son entourage. Il est incapable de s'intégrer dans les institutions éducatives et professionnelles, c'est un marginal, toujours à la limite du renvoi. Il s'agit d'un ancrage dans une position de refus et non de comportements épisodiques comme on peut le rencontrer chez beaucoup de personnes. Il y a refus au niveau des apprentissages fondamentaux (lecture, écriture), des règles de vie en collectivité, il y a refus aussi au niveau des relations affectives (amis Les individus sont donc des personnalités difficiles, avec des troubles somatiques, psychologiques pouvant être accompagnés de délinquances plus ou moins marquées. [...]

[...] - Le vandalisme: il est toujours le fait d'une bande qui s'attaque à des biens collectifs ou individuels. - Les conduites destructrices solitaires sont plus rares. - Violence contre les personnes La violence intra-familiale est une maltraitance des parents. Il s'agit surtout de garçons occupant en général une position particulière dans la fratrie. La violence extra familiale concerne presque exclusivement des garçons. La majorité de ces adolescents présente déjà des antécédents de délinquance, de drogue, d'alcoolisme et parfois des antécédents psychiatriques. [...]