La science de l'éducation est apparue à l'époque de Jules Ferry, avec la loi sur l'obligation, la gratuité et la laïcité scolaire en 1883. La science de l'éducation a alors pour projet de justifier l'École instituée par Jules Ferry : l'école laïque rompt avec l'école catholique traditionnelle. Le mot « science » ne renvoie pas à créer des savoirs à vocation universelle ou à faire office d'oeuvre scientifique, mais il exprime plutôt qu'il peut y avoir une connaissance approfondie de l'éducation (...)
[...] Pour lui, apprendre à lire, écrire et compter, est au service de l'éducation : l'école doit faire aimer la République et la patrie, avant de dispenser des connaissances. Il s'oppose donc à Condorcet, qui lui donne la primauté à l'instruction sur l'éducation, pour développer la raison capable de former des esprits libres : l'instruction pour combattre la dépendance que produit l'ignorance Obligation scolaire (le 29/03/1982) : les écoles existaient déjà (1833 : Guizot ordonne que chaque ville ai une école). [...]
[...] Le but des sciences de l'éducation est donc la transformation de l'existant. Chaque discipline mobilisée participe elle- même à une entreprise à dimensions éducatives. On parlerait par exemple de la relation entre la philosophie et la sociologie, en histoire de l'éducation Caractère scientifique des sciences de l'éducation Les sciences de l'éducation sont-elles une science ? Pour y répondre, il faut tout d'abord faire une différence entre une idéologie (ensemble d'idées, de représentations exprimées par des propos, des actes, des attitudes) et une science. [...]
[...] Cette définition permet de distinguer des conditions générales d'éducations à un niveau institutionnel global : système d'éducation dans une société donnée politiques éducatives (orientations économiques) conditions locales conditions de la relation éducative Jean-Marie Barbier nous explique, dans L'évaluation en formation, que l'éducation est un processus de transformation d'un individu (un apprenant) au temps T vers un temps etc . Cela mobilise des acteurs (éducateurs) : présidents d'universités, ministres, logistique, entretien, etc . Ces acteurs peuvent avoir des intérêts divergents, ils ont des rapports de travail, de pouvoir, de coopération, de conflit. Le processus nécessite des moyens juridiques, pédagogiques, et des méthodes. [...]
[...] II) Le contexte d'émergence des sciences de l'éducation Le terme sciences de l'éducation n'est pas retenue par les écoles normales. Dans les années 1960 et 1970, les travaux de Durkheim trouvent enfin des émules à l'université, mais les sociologues s'intéressent à l'éducation, qui a pour fonction première d'imprégner dans les esprits des enfants des valeurs morales de la société (comme le pensent par exemple Pierre Bourdieu, Claude Passeron, Christian Baudelot, Roger Establet . Bourdieu et Passeron sont les tenants de la théorie de la reproduction : l'école contribue à reproduire la hiérarchie sociale, voire à la légitimer (données empiriques). [...]
[...] Durkheim défend ainsi le caractère socialisateur des sciences de l'éducation. Pour Lebovici, il y a une dimension personnelle de l'éducation Méthodes en éducation, ou le comment de l'éducation L'éducateur doit s'interroger sur les finalités et les méthodes qu'il choisit pour parvenir au but fixé, si l'éducateur ne s'y intéresse pas, les sciences de l'éducation si Les structures, les contenus et les temps de l'éducation L'éducation est aussi une structure instituée : institutions scolaires, famille, télévision, médias internet, etc . La notion de curriculum vitae a par exemple été inventée par des chercheurs en sciences de l'éducation, qui s'intéressaient au parcours éducationnel : le curriculum vitae est différent d'un programme, et il existe des différences entre curriculums formels, déclarés, réels, cachés, ou non explicites. [...]
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