Statut, profil, apprenant, citoyen en devenir, acteur potentiel du développement, statut social, staut scolaire, enseignant, école, société, éducation
Avant d'essayer d'apporter une réponse à la question "Quel profil pour un apprenant, citoyen en devenir et acteur potentiel du développement ?", il me paraît intéressant de revenir un peu plus d'un demi-siècle en arrière pour dresser le profil de cet apprenant et voir par la suite ce qu'il est devenu actuellement.
Autrefois, lorsqu'un enfant s'inscrivait pour la première fois à l'école, il entrait dans une phase de sa vie où il faisait l'objet d'estime et de considération de la part de ses parents, de son entourage et de la société. Mettre le pied à l'école équivalait à franchir le premier pas vers l'univers de la connaissance, mais aussi vers celui du travail. Mieux encore, l'école était considérée comme un deuxième lieu après la famille où l'enfant est appelé à renforcer l'éducation reçue à la maison.
[...] Ses lauréats ont bien réussi à s'intégrer dans la société et dans le milieu du travail. Bon nombre d'entre eux ont bien accédé et accèdent à de hautes responsabilités. Bien au contraire, cette école a bien joué son rôle dans le domaine de la transmission des connaissances et de l'éducation civique des apprenants. Ce qu'on pourrait lui reprocher c'est de prôner un enseignement qui vise la tête bien pleine et néglige, en quelque sorte, la tête bien faite. L'émancipation et l'épanouissement de la personnalité de l'apprenant ne sont pas la première préoccupation de l'acte d'enseignement-apprentissage où le maître se taille une place prépondérante. [...]
[...] Tout est fait pour inviter l'apprenant à faire usage d'abord de ses facultés intellectuelles. Après ces différentes clarifications et pour apporter une réponse à la question posée ci-dessus, je dirai que dans le nouveau paradigme, l'apprenant devrait, à mon avis, avoir le profil suivant : A. En tant que membre d'une société qui a créé l'école pour contribuer à la continuité et à l'amélioration de son activité, son dynamisme et son développement, l'apprenant est : La raison d'être d'un système éducatif ; Un être qui voit, entend, réfléchit, comprend, ne comprend pas, sent, ressent, agit, interagit, aime, n'aime pas, influence, est influencé, etc. [...]
[...] L'instruction de l'enfant et son éducation se font sous l'effet de la coercition. Il est puni s'il « n'apprend pas bien ses leçons » et aussi s'il est turbulent ou agité en classe. Il doit jouer le rôle de l'enfant docile, soumis et obéissant. Il ne doit parler que s'il est sollicité. Sa participation à son propre apprentissage est presque nulle. Ses connaissances, sa manière de comprendre et de concevoir le monde, son environnement, les choses et les objets qui l'entourent ne regardent que lui. [...]
[...] Sinon de l'accepter, de le retenir, le mémoriser et de l'apprendre par cœur. Ensuite, les recherches dans les domaines de la pédagogie, de la psychopédagogie et de l'apprentissage n'étaient pas ce qu'elles sont aujourd'hui. On pouvait noter une prédominance notable des pédagogies béhavioristes. Par ailleurs, ces dernières se reflétaient clairement dans la formation des enseignants. Bref, il s'agit d'une situation, à mon avis, logique puisque le statut épistémologique de l'enseignant induit celui de l'apprenant. Ceci dit, les propos précédents ne visent nullement la dévalorisation de l'école de l'époque, loin de là. [...]
[...] En tant que centre d'intérêt du système éducatif, l'apprenant doit bénéficier d'un enseignement qui : Est juste, équitable (égalité des chances) et synonyme de réussite ; Est porteur et véhicule des valeurs de citoyenneté et de civisme ; A du sens, émancipateur, motivant et suscitant son intérêt et son désir d'apprendre ; Est créatif et ouvert sur la vie et la société, c'est-à-dire qui prépare à la vie active et sociale ; Tient compte de son rythme d'apprentissage et de sa particularité (dans le sens de différence par rapport aux autres apprenants) ; Donne la priorité aux méthodes de pensée et non pas à l'accumulation des connaissances ; Favorise l'exercice et le développement des facultés intellectuelles (analyse, synthèse, esprit critique, découverte, induction, déduction, comparaison, résolution de problèmes, conceptualisation, vérification, Favorise l'autoapprentissage, les savoir-faire et les savoir-être et non pas le psittacisme (mémorisation et de restitution). [...]
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