sociologie, enseignant, instituteur, professeur
L'évolution de la profession enseignante.
Sociologiquement parlant, les enseignants de manières générales vont avoir des trajectoires assez curieuses dans l'histoire.
Du 19° siècle jusqu'au début du 20° la profession était valorisée, elle était fortement reconnue socialement.
La scolarisation n'a pas toujours été de soi donc la formation du corps enseignant ne s'est pas faite de suite.
[...] À partir des années 50, le prestige de ces enseignants en générale va très largement s'effriter, diminuer. Les raisons : L'urbanisation grandissante : les villes sont de plus en plus importantes la population de la 3ème République a réussit à augmenter le niveau d'instruction. Beaucoup ont été alors en mesure de réfléchir et de critiquer le mode de fonctionnement des enseignants. Le développement des mass médias : on peut apprendre à l'extérieure mais aussi sans l'école. L'apparition de nouvelles professions, de nouveaux spécialistes de l'enfant : éducateurs, orthophonistes Le changement d'origine des instituteurs : avant ils étaient d'origine ouvrière donc ils étaient proches des élèves (connaissances et reconnaissances des élèves ; même culture). [...]
[...] Jusqu'aux années 80, le fait d'accéder à cette profession relevait pour les couches populaires d'une ascension sociale. Désormais, la candidature relève plus d'un échec dans le parcours universitaire. Beaucoup choisissent cette orientation professionnelle par défaut. De plus, le taux de chômage pousse certains à devenir fonctionnaires d'État. En effet, cela permet d'avoir l'assurance d'occuper toujours un emploi. On a également remarqué que l'amour des enfants revenait souvent. [...]
[...] Eux-mêmes avaient pu avoir une ascension sociale. Jusque-là Seconde Guerre mondiale, les instituteurs étaient des gens que l'on respectait. Évolution du corps enseignant du secondaire : C'est l'expulsion des jésuites qui va laisser 100 collèges vacants et bien évidemment des postes d'enseignants. Cela a permis de faire émerger un corps professoral laïque. Celui-ci, va prendre définitivement sa force avec l'université impériale (créée par Napoléon Ier en 1808). Le niveau de qualifications des professeurs va rester faible pendant toute la première moitié du 19°siècle. [...]
[...] Tous les enseignants sont passés à l'échelle A de la fonction publique. De plus, il y a eu une élévation du niveau de recrutement (licence minimum). En terme de positionnement il apparaît clairement que ce sont des femmes qui exercent cette profession. Toutefois, plus les enseignements augmentent de niveau plus la tendance s'inverse d'hommes). Au début du siècle dernier, la motivation principale des jeunes PE (la plupart célibataires) était d'avoir un véritable salaire. Dans les années 60, la motivation était d'avoir un salaire d'appoint plus qu'un véritable salaire. [...]
[...] La scolarisation n'a pas toujours été de soi donc la formation du corps enseignant ne s'est pas faite de suite. Constitution d'un corps d'instituteurs : Au début du le métier d'instituteurs était peu prestigieux et intéressait peu de monde : les salaires étaient variés et bas (donc double fonction) le métier était peu attrayant (apprendre à lire et à compter) Les deuxièmes fonctions les plus répandues : - secrétaires de mairie (jusqu'au milieu du siècle) - écrivains publics - aubergistes - barbiers Cette profession attirait d'abord les enfants de paysans car : - ils échappaient aux m étiers de la terre - ils étaient dispensés du service militaire (contrat avec le ministère d'institution publique : loi GOUVION ST CYR) - il n'y avait pas d'exigence de formation En 1816, l'ordonnance royale a obligé les instituteurs à passer le brevet de capacité afin de pouvoir enseigner. [...]
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