L'histoire : douze leçons sur cette matière scolaire
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2024
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Résumé du livre d'Antoine Prost indispensable pour le CAPES d'histoire-géographie. Il présente en douze leçons tout ce qu'il faut savoir concernant l'évolution de la discipline dans le temps, ses structures, le fonctionnement de la profession, le rôle social de l'histoire dans la société.
Sommaire
II) Leçon 2 : La profession historienne
A. L'organisation d'une communauté scientifique B. Les annales et l'histoire recherché 1. Une revue de combat 2. L'institutionnalisation d'une école C. L'éclatement de la profession 1. Pôles d'influence
III) Leçon 3 : Les faits et la critique historique
A. La méthode critique 1. Les faits comme preuves 2. Les techniques de la critique 3. L'esprit critique B. Fondements et limites de la critique 1. L'histoire, connaissance par traces 2. Pas de faits sans questions
IV) Leçon 4 : Les questions de l'historien
A. Qu'est-ce que la question historique ? 1. Questions et documents 2. La légitimité des questions B. L'enracinement social des questions historique 1. Pertinence sociale et pertinence scientifique 2. Historicité des questions historiennes C. L'enracinement personnel des questions historiques 1. Le poids des engagements 2. Le poids de la personnalité
V) Leçon 5 : Les temps de l'histoire
A. L'histoire du temps 1. Un temps social 2. L'uniformisation du temps : l'ère chrétienne 3. Un temps orienté B. La construction historique du temps 1. Temps, histoire et mémoire 2. Le travail sur le temps : la périodisation 3. La pluralité des temps
VI) Leçon 6 : les concepts
A. Des concepts empiriques 1. Deux types de concepts 2. De la description résumée à l'idéal type 3. Les concepts forment réseau B. La mise en concept de l'histoire 1. Les concepts empruntés 2. Les entités sociétales 3. Historiser les concepts de l'histoire
VII) Leçon 7 : L'histoire comme compréhension
A. Autoportrait de l'historien en artisan 1. L'histoire comme métier. 2. Les hommes objets de l'histoire 3. L'histoire, c'est la vie B. La compréhension et le raisonnement analogique. 1. Explication et compréhension 2. Compréhension et ordre du sens 3. Expérience vécue et raisonnement analogique C. L'histoire comme aventure personnelle 1. Histoire et pratiques sociales 2. L'histoire comme amitié 3. L'histoire comme histoire de soi
VIII) Leçon 8 : Imagination et imputation causale
A. A la recherche des causes 1. Causes et conditions 2. Rétrodiction B. L'expérience imaginaire 1. Ecrire l'histoire avec des si 2. L'expérience imaginaire C. Les fondements et implications de l'imputation causale 1. Passé, présent et future du passé 2. Possibilités subjectives, probabilités, fatalité
IX) Leçon 9 : La moralité sociologique
A. La méthode sociologique 1. Le refus du subjectivisme 2. L'exemple du suicide 3. Les règles de la méthode B. La méthode sociologique appliquée à l'histoire 1. De la typologie aux statistiques 2. La construction des indicateurs C. Les limites de la méthode sociologique 1. Les limites épistémologiques 2. Les domaines privilégiés
X) Leçon 10 : L'histoire sociale
A. Guizot : classes et luttes de classes 1. Un exemple : l'émergence de la bourgeoisie 2. La classe sociale B. Labrousse : le fondement économique des classes sociales 1. Un exemple : la crise de l'économie française à la fin de l'Ancien Régime 2. Economie, société, politique C. Le déclin du paradigme labroussien 1. Paradigme labroussien et marxisme 2. Paradigme labroussien et « nouvelle histoire » 3. Le déclin des entités collectives
XI) Leçon 11 : Mise en intrigue et narrativité
A. Du tout aux parties 1. Récits, tableaux, commentaires 2. L'histoire comme découpage d'une intrigue B. L'intrigue historique 1. L'intrigue comme confirmation 2. L'intrigue et l'explication narrative 3. L'explication narrative et les tableaux C. L'intrigue comme synthèse 1. La synthèse discursive (reposant sur le raisonnement) 2. Les présupposés de l'intrigue
XII) Leçon 12 : L'histoire s'écrit
A. Les caractères du texte historique 1. Un texte saturé 2. Un texte objectivé et autorisé 3. Le texte feuilleté B. Les problèmes de l'écriture historique 1. Le pensé et le vécu 2. Dire juste avec des mots 3. Dire juste avec des mots faux
Conclusion
II) Leçon 2 : La profession historienne
A. L'organisation d'une communauté scientifique B. Les annales et l'histoire recherché 1. Une revue de combat 2. L'institutionnalisation d'une école C. L'éclatement de la profession 1. Pôles d'influence
III) Leçon 3 : Les faits et la critique historique
A. La méthode critique 1. Les faits comme preuves 2. Les techniques de la critique 3. L'esprit critique B. Fondements et limites de la critique 1. L'histoire, connaissance par traces 2. Pas de faits sans questions
IV) Leçon 4 : Les questions de l'historien
A. Qu'est-ce que la question historique ? 1. Questions et documents 2. La légitimité des questions B. L'enracinement social des questions historique 1. Pertinence sociale et pertinence scientifique 2. Historicité des questions historiennes C. L'enracinement personnel des questions historiques 1. Le poids des engagements 2. Le poids de la personnalité
V) Leçon 5 : Les temps de l'histoire
A. L'histoire du temps 1. Un temps social 2. L'uniformisation du temps : l'ère chrétienne 3. Un temps orienté B. La construction historique du temps 1. Temps, histoire et mémoire 2. Le travail sur le temps : la périodisation 3. La pluralité des temps
VI) Leçon 6 : les concepts
A. Des concepts empiriques 1. Deux types de concepts 2. De la description résumée à l'idéal type 3. Les concepts forment réseau B. La mise en concept de l'histoire 1. Les concepts empruntés 2. Les entités sociétales 3. Historiser les concepts de l'histoire
VII) Leçon 7 : L'histoire comme compréhension
A. Autoportrait de l'historien en artisan 1. L'histoire comme métier. 2. Les hommes objets de l'histoire 3. L'histoire, c'est la vie B. La compréhension et le raisonnement analogique. 1. Explication et compréhension 2. Compréhension et ordre du sens 3. Expérience vécue et raisonnement analogique C. L'histoire comme aventure personnelle 1. Histoire et pratiques sociales 2. L'histoire comme amitié 3. L'histoire comme histoire de soi
VIII) Leçon 8 : Imagination et imputation causale
A. A la recherche des causes 1. Causes et conditions 2. Rétrodiction B. L'expérience imaginaire 1. Ecrire l'histoire avec des si 2. L'expérience imaginaire C. Les fondements et implications de l'imputation causale 1. Passé, présent et future du passé 2. Possibilités subjectives, probabilités, fatalité
IX) Leçon 9 : La moralité sociologique
A. La méthode sociologique 1. Le refus du subjectivisme 2. L'exemple du suicide 3. Les règles de la méthode B. La méthode sociologique appliquée à l'histoire 1. De la typologie aux statistiques 2. La construction des indicateurs C. Les limites de la méthode sociologique 1. Les limites épistémologiques 2. Les domaines privilégiés
X) Leçon 10 : L'histoire sociale
A. Guizot : classes et luttes de classes 1. Un exemple : l'émergence de la bourgeoisie 2. La classe sociale B. Labrousse : le fondement économique des classes sociales 1. Un exemple : la crise de l'économie française à la fin de l'Ancien Régime 2. Economie, société, politique C. Le déclin du paradigme labroussien 1. Paradigme labroussien et marxisme 2. Paradigme labroussien et « nouvelle histoire » 3. Le déclin des entités collectives
XI) Leçon 11 : Mise en intrigue et narrativité
A. Du tout aux parties 1. Récits, tableaux, commentaires 2. L'histoire comme découpage d'une intrigue B. L'intrigue historique 1. L'intrigue comme confirmation 2. L'intrigue et l'explication narrative 3. L'explication narrative et les tableaux C. L'intrigue comme synthèse 1. La synthèse discursive (reposant sur le raisonnement) 2. Les présupposés de l'intrigue
XII) Leçon 12 : L'histoire s'écrit
A. Les caractères du texte historique 1. Un texte saturé 2. Un texte objectivé et autorisé 3. Le texte feuilleté B. Les problèmes de l'écriture historique 1. Le pensé et le vécu 2. Dire juste avec des mots 3. Dire juste avec des mots faux
Conclusion
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Extraits
[...] Dieu est le seul maître du temps. Il n'y a pas de différence entre hier et aujourd'hui. A l'inverse, le temps moderne est porteur de nouveautés, de différences irréversibles. Vers ce temps moderne, l'humanisme et la Renaissance sont une première étape. Il se fait un découpage de l'histoire en trois : l'Antiquité, le temps où ils vivent et entre les deux, un trou noir (qui sera le Moyen Age). C'est seulement au milieu du XVIème siècle que se développe l'idée d'un possible progrès qui consiste à faire plus que copier l'Antiquité. [...]
[...] L'EHESS a été au cœur d'un renouvellement qui a porté au premier plan l'histoire des mentalités puis l'histoire culturelle en empruntant aux autres sciences sociales leurs problématiques et leurs concepts. Puis, beaucoup d'historiens renoncent à l'ambition première des Annales : la compréhension globale qui soude l'économique, le social et le culturel. Ils s'adonnent à l'étude d'objets limités : Montaillou de Le Roy Ladurie en 1975. La monographie intéresse davantage, l'événement devient le révélateur des réalités. La politique revient en force avec l'implosion des démocraties populaires. Toutes les histoires deviennent possibles : l'Histoire en miette de F.Dosse. [...]
[...] Lorsque l'empire se libéralise en 1867, l'histoire est normalement obligatoire en primaire. Mais ce n'est qu'avec les républicains qu'elle s'impose : en 1880 au Certificat d'étude ; en heures par semaine lui sont consacrées et en 1890, l'utilisation d'un manuel est obligatoire. Son enseignement est simple, elle est utilisée pour développer le patriotisme et l'adhésion aux institutions par le biais de récits, d'images, de légendes. Il s'agit de construire un légendaire commun. Les péripéties du second XXème siècle. Les réformes scolaires des années 1959-1965 transforment la fonction même de l'école primaire : elle n'est plus la seule école du peuple. [...]
[...] L'historien est en quelque sorte en avance sur le temps qu'il étudie. Il peut diagnostiquer à coup sûr ce qui va se produire, puisque c'est déjà arrivé. Cette chance est indissociable d'un grand risque. Cela peut rendre l'historien aveugle aux possibilités que recelait la situation. Il importe que l'historien ne se censure pas, qu'il ne rétrécisse pas ses hypothèses aux évolutions qu'il a la chance de de connaître' parce qu'il vient après l'événement. Possibilités subjectives, probabilités, fatalité. On est au cœur du métier d'historien. [...]
[...] L'humeur actuelle est différente. Toute étude historique comporte un volet social, donc collectif, donc nombré ou nombrable. III) Les limites de la méthode sociologique. Les limites épistémologiques. Les affirmations sociologiques ne peuvent prétendre au statut de lois universelles : il est impossible d'extraire totalement de tout contexte historique les réalités qu'elles concernent. L'affirmation sociologique est toujours historique car elle porte sur des réalités indissociables de contextes déterminés, elle n'est donc valable que dans l'espace et le temps de ces contextes. [...]