La formation en alternance (ou l'enseignement en alternance) est décrite comme un dispositif de formation qui allie « théorie » et « pratique ». Cette formule d'enseignement concerne précisément les filières de formation directement professionnalisantes, pour lesquelles le savoir ne s'acquiert pas seulement dans une salle de classe mais aussi dans une situation concrète de travail.
Par opposition, les méthodes d'enseignement conventionnelles ou dites « ordinaires » restent souvent limitées à l'apprentissage des savoirs « théoriques » organisés en savoirs disciplinaires (mathématique, français, géographie …).
L'alternance consiste en « …une partition des espaces-temps de formation, en particulier entre des cours et des stages ».
Au-delà de ce principe, l'alternance peut être adaptée de manière totalement différente et est pratiquée en fonction des besoins socio-économiques ou des choix politiques propres à chaque pays. Ce qui peut être constaté dans la brève analyse comparative avec nos voisins français et allemands.
L'enseignement en alternance suppose « qu'il y ait un aller-retour entre le lieu de production (entreprise) et le lieu de formation (établissement scolaire) sans pour autant que soient liés les deux lieux ».
Le concept de l'alternance a généré bon nombre de théories et de définitions permettant, de mieux comprendre le fonctionnemment et par conséquent, de souscrire à une analyse pragmatique et critique de ce type de pédagogie.
Nous allons, tout au long de ce chapitre, voir quelques théories et réflexions de pédagogues ayant conceptualisés cette question.
[...] Dans la littérature, l'alternance possède des atouts différents. Selon les pédagogues Françoise Raynal et Alain Rieunier, elle est d'abord définie comme : un dispositif de planification de la formation basé sur un principe d'interactions entre des situations de formation et des situations de production en reconnaissance au second une utilisation prédominante Les variantes de l'alternance Cités par ces mêmes auteurs, de nombreux pédagogues français, canadiens et allemands distinguent quatre variantes ou plus communément appelées en Belgique typologie de l'alternance cette dernière cible plus globalement la forme de collaboration reliant les différents acteurs du processus de formation en alternance. [...]
[...] Le but étant de comparer la manière par laquelle notre enseignement en alternance a pu se développer afin de mieux cerner les problématiques rencontrées actuellement L'alternance en Belgique Durant la fin des années 1970 et au début des années 1980, la Belgique est touchée par une croissance du chômage globale, mais surtout auprès des jeunes peu qualifiés. Cette crise économique va remettre en cause le modèle scolaire belge[7]. Afin de répondre à la crise, le gouvernement national va en 1983, mettre en place une loi (la loi du 19 juillet 1983) prolongeant à 18 ans l'obligation scolaire. Avant cette réforme fondamentale dans l'histoire de l'enseignement en alternance, l'obligation scolaire était limitée à l'âge de 14 ans. [...]
[...] La période d'expansion des corporations est celle du Moyen Âge. Les sociétés de compagnons des corporations vont prendre le nom de compagnonnage et lors de la Révolution française des devoirs ou devoirs de liberté Le 17 mars 1791, le décret Allarde[19] va supprimer totalement les corporations et instaurer le principe de liberté de commerce et d'industrie et est complété un mois plus tard par la loi Le Chapelier[20] La loi Jules Ferry[21] du 28 mars 1882 va instaurer l'obligation scolaire jusqu'à 13 ans. [...]
[...] ; - s'il est inactif depuis une longue durée, lui permettre de se réinsérer progressivement au monde du travail. Par la même occasion, ces personnes vont avoir la faculté d'apprendre des techniques de base d'un métier et d'êtres confrontés à la réalité du terrain ; Lors de ses stages, l'apprentissage du métier ou le contrôle de la maîtrise de ce dernier n'est pas la première préoccupation. On accordera plus attention au vécu et au ressenti de l'apprenti par rapport au travail. L'aspect psycho-social y laisse une prédominance incontestable. [...]
[...] peut désormais obtenir un certificat de qualification de l'enseignement secondaire à côté des certificats spécifiques à l'enseignement en alternance. Cela est un élément important, un jeune étudiant en alternance pourra désormais obtenir la même certification qu'un jeune dans l'enseignement de plein exercice. Les profils formations seront désormais définis par le CPPQ (Commission communautaire des professions et qualification) dans le but de valoriser l'enseignement qualifiant. En juillet 1998, la Communauté française de Belgique en accord avec le fédéral, va créer un nouveau cadre, la Convention d'insertion socioprofessionnelle (CISP) avec l'avantage d'être plus souple[16] que le C.A.I. [...]
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