Considéré comme un système, l'enseignement est un ensemble de pratiques, de méthodes et d'institutions qui forme à la fois une construction théorique et un moyen d'action concret au contact des élèves. Cette définition s'est trouvée confortée et précisée dès la fin des années 70 avec l'introduction de la "pédagogie du projet", qui a trouvé sa concrétisation dans la Loi sur l'éducation de 1989. Centrée sur l'élève, cette approche se donnait pour objectif de "rentabiliser" au mieux l'acte d'enseignement en planifiant chacune de ses parties et en introduisant les formes d'évaluation susceptibles d'en vérifier la pertinence et le bien-fondé. Formalisé dans le projet d'établissement, ce système est ensuite décliné dans les projets disciplinaires puis dans les projets pour les classes avant de prendre sa dimension réellement pratique dans les projets des leçons. L'observation des élèves et l'évaluation, sur le terrain, du bien-fondé des objectifs retenus autorise la continuation des apprentissages prévus ou leur remise en cause, celle-ci s'accompagnant d'une redéfinition des objectifs à tous les niveaux du système (...)
[...] Les passes sont autorisées, la marque et les rotations sont conformes aux exigences réglementaires. S'agissant de mettre en oeuvre l'apprentissage de la "défense basse", la balle doit être réceptionnée à deux mains et au dessous de la ceinture (ce qui nécessite un placement et des déplacements adaptés). Le rapport de force est respecté, la classe étant divisée en groupes de niveau. Les élèves vont avoir un certain nombre de problèmes à résoudre : - s'informer sur les trajectoires et se déplacer pour exploiter et limiter leur espace d'intervention, - placer leurs appuis et organiser leur gestuelle pour agir avec efficacité et réceptionner la balle avant qu'elle ne touche le sol, - viser et envoyer la balle vers un partenaire mieux placé, ou directement vers le terrain adverse pour essayer de marquer le point. [...]
[...] Dans ce cas la régulation passera par la remise en cause du prévisionnel pour s'orienter vers une conduite pédagogique qui pourra préserver l'essentiel des apprentissages prévus. Ce type d'adaptation est tout aussi valable lorsque les conditions habituelles sont perturbées par l'absence imprévue de nombreux élèves, par les conditions atmosphériques ou bien encore par un changement inattendu d'installations sportives. Dans le courant de la leçon quatre types d'évènements peuvent être observés : des incidents se rapportant à l'activité, au professeur, aux autres élèves, et aux élèves inaptes, dispensés du cours d'EPS. [...]
[...] Ainsi nous distinguerons ce que nous pouvons appeler, par commodité, la "régulation instantanée" effectuée pendant l'acte d'enseignement, de "la régulation de fin de leçon" et de "la régulation de fin de cycle". Cette approche est quelque peu formelle puisqu'elle traite séparément des démarches qui se recoupent le plus souvent, mais elle a l'avantage d'autoriser des analyses séparées plus compréhensibles que nous tacherons, chaque fois, d'illustrer avec des propositions concrètes La "régulation instantanée" . Pendant la leçon proprement dite l'enseignant doit conduire simultanément un triple questionnement : les tâches proposées sont-elles adaptées aux niveaux des élèves ? [...]
[...] Elle s'appuie sur l'observation et l'évaluation de la conduite des élèves en activité afin de pouvoir mesurer les écarts entre ce qui était prévu et ce qu'ils réalisent réellement. Ensuite, et en fonction de ces observations, elle doit déboucher sur la poursuite ou la modification des apprentissages. C'est assez dire qu'il s'agit là d'une démarche difficile, qui nécessite une véritable expertise et, certainement, un minimum d'expérience professionnelle. Cette remarque est d'ailleurs confirmée par le comportement des enseignants débutants pour lesquels le principal déficit pédagogique constaté se trouve souvent dans une régulation insuffisante des enseignements. [...]
[...] ) soit, plus simplement, en faisant en sorte qu'ils n'accompagnent pas la leçon d'EPS. Les incidents entre élèves doivent être abordés avec beaucoup de prudence par l'enseignant : réclamer des explications, obtenir un dialogue . et ne pas laisser les autres élèves s'en mêler semblent être les meilleurs conseils que l'on puisse prodiguer. Dans tous les cas il faut veiller à garder une certaine mesure (ni indifférence, ni dramatisation excessive) et surtout veiller à rendre un jugement équitable : rien n'est pire que le sentiment d'injustice que peut ressentir un élève. [...]
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