Enseignants d'EPS, évolution des savoirs à enseigner, gymnastique scolaire, belle époque, hygiénisme médical, exercice corporel, conception de Tissié, méthode franco-suédoise, savoirs professionnels, corporatisme, Éducation nationale, STAPS, CAPEPS
La conception des savoirs est, depuis la genèse de la gymnastique scolaire, à la fois le produit et le processus d'une lutte d'influences entre médecins et gymnastes-militaires et se concrétise dans la rédaction de manuels et de règlements (Loudcher et Vivier, Les manuels de gymnastique et d'éducation physique officiels et officialisés, 1993).
[...] Dès avril 1898, elle entend être un moyen de transmettre des savoirs pratiques et empiriques. Apprendre à être sein pour être bon, résume assez bien la conception de Tissié : « il ne suffit pas d'être fort, encore faut-il mettre sa force au service de la collectivité (Saint-Martin et al, L'œuvre du Dr Philippe Tissié, 2012). Jusqu'en 1926, force est de reconnaître le caractère éclectique, empirique et immédiat des savoirs dispensés en éducation physique, consacrée à l'école moyenne par les IO du 20 juin 1923. [...]
[...] Ils constituent au contraire un système organisé autour de savoirs (théoriques), savoir- être (attitude citoyenne), savoir-faire (dimension motrice). I. La belle époque : des savoirs pratiques et empiriques Depuis la fin du 18e siècle, les médecins agissent comme des agents de légitimation des pratiques d'exercice corporel (Defrance, L'excellence corporelle, 1987). Ils permettent à la gymnastique de devenir une pratique sociale à part entière en France. L'avènement d'un hygiénisme médical et d'un souci sanitaire va rapidement élargir les fonctions attribuées aux pratiques d'exercice corporel. [...]
[...] » (Delignières et Garsault, Revue EPS n° 242, 1993) Conclusion Au fil du 20e siècle, les enseignants ont été des acteurs essentiels dans l'élaboration des savoirs à enseigner. Leur responsabilité pour définir et transmettre la culture n'a cessé de croitre. Il est donc indispensable de « former un bon corps d'enseignant » (Bulletin médical du 29 août 1931) En ce début du 21e siècle, les enseignants sont confrontés à de nouveaux défis dont l'impact sur la construction de leurs savoirs semble indéniable. [...]
[...] Si celles-ci deviennent des unités d'enseignement de recherche avec une plus grande autonomie pédagogique et éducative, les formateurs doivent se soumettre à une unification et une harmonisation des contenus de formation avec l'institutionnalisation de diplômes universitaires. Les savoirs sont ici conçus comme des « propositions propres à alimenter les prises de décision de l'enseignant face aux problèmes de sa pratique professionnelle » (Portes, Éducation physique et didactique des APS, 1990). En EP, les stages de formation existent déjà, tels les stages Maurice Baquet. En 1981, l'éducation physique réintègre le ministère de l'Éducation nationale. IV. [...]
[...] Ceci va permettre aux enseignants d'EP d'être progressivement acteurs de la construction de leurs savoirs professionnels. « L'éducation physique de la jeunesse est avant tout une question pédagogique et non pas physiologique, encore moins médicale » (Hébert, Médecin, halte-là, 1927). « L'avenir des savoirs de l'éducation physique va relever d'une orientation clairement pédagogique » (Fouquet et Peter, Revue STAPS n° 95, 2012). Les IO des 1967 à destination des professeurs et maîtres d'EPS sont révélatrices de la dynamique d'institutionnalisation des connaissances scientifiques et techniques. [...]
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