L'acte d'enseigner et celui d'apprendre sont aussi vieux que le monde ; leur origine est bien antérieure à celle de la première école ; elle remonte à l'apparition sur terre des mammifères supérieurs, primates et homo sapiens doués d'un cerveau de plus en plus performant pour traiter les informations reçues de leur environnement et les transformer en connaissances utilisables.
[...] L'école doit-elle s'adapter à l'enfant ou l'enfant à l'école? Présentation L'acte d'enseigner et celui d'apprendre sont aussi vieux que le monde; leur origine est bien antérieure à celle de la première école; elle remonte à l'apparition sur terre des mammifères supérieurs, primates et homo sapiens doués d'un cerveau de plus en plus performant pour traiter les informations reçues de leur environnement et les transformer en connaissances utilisables. L'éducation commence dès que la mère, les parents se mettent à guider les premiers gestes du nouveau-né. [...]
[...] On en revient ici à la question évoquée plus haut de la compatibilité entre un enseignement de masse et un enseignement adapté et au débat, pour nous dépassé et générateur de fausses querelles : l'école doit-elle s'adapter à l'enfant ou l'enfant à l'école? Les biologistes et les pédiatres, outre les psychologues qui avaient déjà exposé leurs vues et dont on pensait qu'elles étaient laxistes, nous disent, unanimes ou presque : Tous les enfants sont dissemblables . Le respect d'une jeune personnalité est primordial dans son développement (Jacques ruffié). [...]
[...] L'école sert-elle à former l'homme (et la femme) ou le citoyen? Les États démocratiques ont répondu par idéologie : l'homme et la femme citoyens. La République française, plus que toute autre, a vu dans l'école un moyen d'émancipation populaire. Mais dans aucun pays la réussite n'est totale. Malgré une école égalitaire et généreuse dans ses principes, le résultat demeure fortement entaché de ségrégation sociale : les exemples de promotions personnelles exceptionnelles n'affectent pas la conclusion statistique globale que l'école ne compense pas, ou trop peu, les inégalités socioculturelles. [...]
[...] La conviction de tous, enseignants et parents, le consensus sont nécessaires. Il faut les rechercher en permanence par l'information et la concertation. Dans la ligne de communication qui va de l'acte d'enseigner à celui d'apprendre, tentative de connexion du cerveau de l'enseignant à celui de l'enfant, c'est l'information-connaissance véhiculée qui a été l'objet des soins essentiels : quantité, niveau, découpage logique et chronologique ont été réglés mais ils l'ont été par rapport à un élève moyen statistique, pure vue de l'esprit. [...]
[...] Il a atteint certains résultats, une certaine efficacité. Mais inévitablement subsistent les insuffisances dont le constat rapide peut se résumer ainsi : - trop d'élèves en échec, - échecs trop corrélés aux handicaps socioculturels. On ne peut espérer changer radicalement une telle situation sans des modifications importantes des pratiques de l'école et de l'enseignement lui- même dans sa forme et son contenu. Les progrès fulgurants de la neurologie dont les implications pédagogiques paraissent si prometteuses devraient à terme pouvoir aider à de tels changements. [...]
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