Nous avons évoqué précédemment le fait que l'école contemporaine traverse une véritable crise. Cette crise est notamment perceptible au travers de la progression de la violence dans les relations entre enseignants et élèves. Pour certains auteurs, comme Guy Coq, il s'agit d'un effet pervers de la démocratie. Pour d'autres, comme Alain Kerlan, il s'agit de la conséquence directe de la fin d'un paradigme. Dès les premières lignes de son ouvrage, il précise : « Voici désormais que vacille l'espérance éducative mise naguère dans les sciences, et que l'art se trouve appelé à prendre le relais. »
L'art apparaît donc comme un nouveau souffle pour l'école. L'école serait, selon Kerlan en passe de changer de paradigme, le paradigme esthétique viendrait selon lui se substituer au paradigme scientifique. Voyons à présent comment il étaie son propos.
[...] La reprise culturelle, une mission pour l'art Nous avons vu précédemment comment la société toute entière manifestait un intérêt grandissant pour les arts et la culture. Nous avons vu également quel était selon Alain Kerlan, le signe d'un changement de paradigme dans le domaine de l'éducation. Mais comme il le précise, paradigme culturel qui tente aujourd'hui de s'installer est un paradigme saisi par l'art et l'esthétique, selon l'idée que la culture moderne se fait de l'art et de l'esthétique. . [...]
[...] La tentation esthétique, contribution à l'étude d'un paradigme, Presses de l'Université de Laval p 50 ibid p 50 ibid p 51 ibid p 51 Pascale Lismonde, Les arts à l'école. Le plan de Jack Lang et Catherine Tasca, Paris, SCEREN-CNDP et éditions Gallimard, col. Folio A KERLAN L'art pour éduquer ? La tentation esthétique, contribution à l'étude d'un paradigme, Presses de l'Université de Laval p 54 ibid p 54 JP LE GOFF, La barbarie douce, Paris, La découverte p 122-123 A KERLAN, L'art pour éduquer ? [...]
[...] Ces trois moments doivent être conçus selon Kerlan comme les moments d'une même quête, il ne s'agit pas de modèles opposés et concurrents mais bien les moments d'une même histoire : l'histoire incertaine et hésitante de ce qu'il appelle la reprise éducative de la culture moderne Troisième constat : l'art comme vecteur de la reprise culturelle Qu'est-ce que la culture moderne ? La modernité est marquée par le morcellement des savoirs, par la ramification incessante des connaissances, par une spécialisation de plus en plus forte. Cet éclatement rend difficilement visible ce qu'on pourrait appeler l'unité culturelle. Pour définir ce qu'est la culture, Kerlan fait appel à la définition donnée par Jean-Pierre Le Goff dans La Barbarie douce : La culture n'est pas pour nous une superstructure ou un supplément d'âme à la sphère économique et sociale. [...]
[...] Pour certains auteurs, comme Guy Coq, il s'agit d'un effet pervers de la démocratie[1]. Pour d'autres, comme Alain Kerlan, il s'agit de la conséquence directe de la fin d'un paradigme. Dés les premières lignes de son ouvrage, il précise : Voici désormais que vacille l'espérance éducative mise naguère dans les sciences, et que l'art se trouve appelé à prendre le relais. L'art apparaît donc comme un nouveau souffle pour l'école. L'école serait, selon Kerlan en passe de changer de paradigme, le paradigme esthétique viendrait selon lui se substituer au paradigme scientifique. [...]
[...] Voyons à présent comment il étaie son propos. Premier constat : la société saisie par les arts L'esthétique : une valeur sociale montante D'une manière générale, Kerlan fait le constat d'une pénétration manifeste de l'art dans des pans entiers de la société et de la culture. L'art, parce qu'il permet la préservation du lien social, le refus de l'exclusion et du silence qui détruit les êtres, la réparation des existences et des identités, l'écoute et la parole de l'autre offre à de nombreux acteurs sociaux une perspective et une espérance sociale de premier ordre. [...]
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