Traité de pédagogie, Emmanuel Kant (1787) - La nécessité de l'éducation des enfants

Thèmes abordés

Traité de pédagogie, Emmanuel Kant, culture contraire, oisiveté, éducation

Résumé du document

La pédagogie se définit comme une science de l'éducation, voire une, ou des méthodes d'enseignement. Elle peut également s'employer pour attribuer une qualité au bon éducateur, au bon enseignant, on dit alors que ce dernier fait preuve de « pédagogie ».
Eduquer l'Homme a toujours été un enjeu de la société, mais le cas de l'enfant ou de l'adolescent n'a pas toujours préoccupé les parents, ni même les institutions.

Extraits

[...] Traité de pédagogie , Emmanuel Kant (1787) La nécessité de l'éducation des enfants La pédagogie se définit comme une science de l'éducation, voire une, ou des méthodes d'enseignement. Elle peut également s'employer pour attribuer une qualité au bon éducateur, au bon enseignant, on dit alors que ce dernier fait preuve de pédagogie . Un changement dans la vision de l'enfant Eduquer l'Homme a toujours été un enjeu de la société, mais le cas de l'enfant ou de l'adolescent n'a pas toujours préoccupé les parents, ni même les institutions. [...]

[...] Mais, d'après ce philosophe des Lumières, il lui faut surtout ses moments de travail. Cette habitude de la discipline, de la contrainte, sera ce qui distingue l'Homme de l'animal : en se mettant des limites, l'Homme se protège de ses instincts primaires. Ainsi, selon Emmanuel Kant, le labeur mène à la liberté et à l'Humanité : une fois l'enfant discipliné, il sera mieux à même de profiter de l'instruction que ses maîtres pourraient lui apporter, des Lumières qui lui permettront d'être libre. [...]

[...] Pour lui, l'oisiveté est négative et contre-productive, contrairement à aujourd'hui où elle est vue comme une source d'inspiration qui laisse libre cours à l'imagination et donc à la créativité et devient un moyen de justement, trouver l'apaisement. Mais au siècle des Lumières, le philosophe souhaite que l'Homme sorte de sa condition d'opprimé par la connaissance. Ainsi, Emmanuel Kant ne peut pas cautionner l'oisiveté. D'après le philosophe, l'ennui serait un moment que l'on consacre à penser à nos problèmes et à nos soucis, il pourrait même devenir une porte ouverte à l'angoisse entraînant alors un flux de pensées obscures. Au lieu d'avancer dans la connaissance, ces sentiments ralentiraient les progrès humains. [...]

[...] Les efforts doivent être continuels et ne pas se limiter au cadre de l'école. L'instruction doit se répercuter dans tous les domaines de la vie, même en dehors de la classe. Les termes de culture contraire ne seraient-ils pas un oxymore ? Emmanuel Kant ne cherche-t-il justement pas à prôner ce paradoxe qui nous ferait oublier beaucoup ? L'enfant doit apprendre durant son plus jeune âge que l'existence des contraintes quotidiennes est finalement exigée pour trouver le bonheur, c'est rendre à l'enfant un très mauvais service que de l'accoutumer à tout regarder comme un jeu . [...]

[...] Toutefois, cette instruction ne se fait pas sans discipline. Selon Emmanuel Kant, dans Über Pädagogik , c'est-à-dire le Traité de pédagogie , il faut à l'Homme des contraintes , celui-ci doit occuper son temps en travaillant. C'est pour cela qu'il est primordial de faire connaître aux enfants, dès le plus jeune âge, le labeur du travail pour qu'ils comprennent rapidement l'intérêt de la contrainte. Cela leur permet d'obtenir le meilleur du repos qui suit le travail . En effet, après un dur labeur, l'enfant jouira davantage de son repos, c'est la comparaison entre le temps de travail et le temps de repos qui fera comprendre à l'enfant le bonheur du repos. [...]