La pratique des professionnels s'entoure d'un ensemble de savoirs théorisés. Les allers-retours entre la théorie et la pratique, les remises en question permanentes et l'acceptation d'une évolution d'un côté ou de l'autre sont indispensables. Ni théorie ni pratique ne sont immuables.
De ce fait, il existe une réciprocité dans les relations entre celui qui enseigne et son sujet de production de savoir. En fonction de la personne qui se verra enseigner telle ou telle matière, la théorie sera différente : si un éducateur veut enseigner à un enfant à faire ses lacets, ou s'il veut lui enseigner les différentes couleurs, il devra s'y prendre différemment, et notamment en fonction de l'enfant qui se trouve en face de lui (ses difficultés, ses appréhensions, ses connaissances préalables…).
La personne réceptrice de l'enseignement est donc sujet de la production du savoir, car c'est d'elle que dépendra la théorie d'enseignement du formateur.
L'apprentissage est l'influence qu'a le sujet vivant du formateur sur le savoir de ce dernier. C'est un processus vivant d'acquisition de connaissances et de savoirs, une relation à la fois entre les réactions de l'apprenant et celles de l'enseignant.
[...] Mais P. Freire relève un paradoxe : nous réfutons l'enseignement qu'il appelle bancaire c'est-à-dire un enseignement linéaire, sans aucune interaction entre le formateur et son interlocuteur, qui est une forme d'autoritarisme ; d'un autre côté, nous savons bien que la nature de l'Homme est de toujours se remettre en question, d'émettre des critiques, de ne pas se baser sur des connaissances primaires. L'objectif de l'éducateur est donc de faire en sorte que l'apprenant s'approprie les savoirs et sache les critiquer, et par là se détache donc du discours bancaire. [...]
[...] Ni théorie ni pratique ne sont immuables. De ce fait, il existe une réciprocité dans les relations entre celui qui enseigne et son sujet de production de savoir. En fonction de la personne qui se verra enseigner telle ou telle matière, la théorie sera différente : si un éducateur veut enseigner à un enfant à faire ses lacets, ou s'il veut lui enseigner les différentes couleurs, il devra s'y prendre différemment, et notamment en fonction de l'enfant qui se trouve en face de lui (ses difficultés, ses appréhensions, ses connaissances préalables, La personne réceptrice de l'enseignement est donc sujette de la production du savoir, car c'est d'elle que dépendra la théorie d'enseignement du formateur. [...]
[...] Lors du passage entre la curiosité naïve et la curiosité épistémologique, il est primordial d'y ajouter une formation esthétique et éthique, de façon à inculquer un penser juste. En effet, enseigner en dehors de l'éthique revient à enseigner un penser faux, inculquer une superficialité de jugement et une mauvaise interprétation de la pratique. Être en marge de l'éthique est une incohérence pour le penser juste. L'éducateur se doit de former les apprenants aux savoirs justes, aux normes et aux valeurs de la société, à la raison critique réfléchie. [...]
[...] Le penser juste implique un faire juste, du concret. Il en tient de la cohérence et de la clarté des savoirs pour les apprenants, et donc d'une meilleure assimilation et intériorisation. Le penser juste ne se théorise pas, il se construit en lien avec le formateur qui lui, grâce à son expérience, pense juste. C'est par une réflexion et une bonne critique de la pratique, et donc par la communication, que l'enseignant forme l'apprenant à penser juste. Ce dernier change alors sa pratique en fonction de la critique qui a préalablement été émise, et forme sa curiosité épistémologique, celle qui est construite et qui se base sur la pratique et la théorie imbriquées. [...]
[...] Dans le cadre de la scolarité, ils permettent notamment de ne pas réduire l'école à une transmission de savoir bancaire, d'y prendre en compte tout son caractère socialisant, un effet pédagogique indiscutable. Cycle gnoséologique et curiosité épistémologique C'est en comprenant que le savoir évolue que l'éducateur peut se positionner dans le cycle gnoséologique. Ce dernier est l'ensemble des savoirs d'hier, d'aujourd'hui et de demain. L'enseignement et l'apprentissage concernent l'ensemble des savoirs du passé et du présent. La recherche, basée sur la critique et la prise de risques, regroupe l'ensemble des savoirs de demain. [...]
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