C'est à partir de la loi d'orientation proposée par Lionel Jospin que la prise en compte de l'élève comme étant au centre du système éducatif s'opère. A partir cette loi, l'élève devient à la fois stratège au sein du système, partenaire de ce système et citoyen à part entière. Cependant, beaucoup estiment que rien n'en découle réellement. Cette loi semble simplement affirmer que l'enfant doit être au cœur des préoccupations de la société. Elle n'a été adoptée que de manière timorée, « sans enthousiasme débordant ni franche hostilité » . Pour notre auteur, elle est le résultat d'une mobilisation de divers éléments. Il procède alors à l'exposition de certains de ces éléments.
La philosophie de l'enfance qui domine le courant de l''Education nouvelle' débouche sur une critique sévère de l'éducation traditionnelle. L'enfant y est reconnu comme personne capable de déterminer ses objectifs, il a droit au bonheur.
[...] Mais comme le précise notre auteur : Les droits de l'enfant n'échappent cependant pas à la contradiction majeure qui résulte de ce qu'ils sont prononcés par d'autres que lui. . Irène Théry précise à ce propos que le paradoxe est d'autant plus grand si on considère que ce discours glorifie l'autonomie de l'enfant dans une société qui ne cesse de retarder leur autonomie économique. La cause des enfants La diffusion et la vulgarisation de la pensée psychanalytique posent l'enfant comme objet d'une attention privilégiée. [...]
[...] Cette dernière apparaitra comme un ‘macro-acteur' dans la réflexion sur l'enfance et sur l'école. Le corps de l'enfant Médecins et biologistes vont progressivement sortir de leurs laboratoires et mener des études sur l'enfant. Parmi ces scientifiques, on peut retenir les noms de Guy Vermeil et Hubert Montagnier. Le premier mène des recherches sur la fatigabilité de l'enfant, le second sur la manière dont l'enfant exprime cette fatigue et sur les conséquences de cette dernière dans la réussite ou l'échec scolaire. [...]
[...] Notes de lecture: Patrick Rayou, L'enfant au centre, un lieu commun "pédagogiquement correct", in: L'école dans plusieurs mondes (pp à 274), sous la direction de Jean-Louis Derouet C'est à partir de la loi d'orientation proposée par Lionel Jospin[1] que la prise en compte de l'élève comme étant au centre du système éducatif, s'opère. À partir cette loi, l'élève devient à la fois stratège au sein du système, partenaire de ce système et citoyen à part entière. Cependant, beaucoup estiment que rien n'en découle réellement. [...]
[...] Or, cette connaissance n'est pas le fait de tous et on peut considérer que le principe de l'élève au centre du système éducatif engendre beaucoup d'inégalités (voire, renforce celles existantes). On peut également considérer que cette idéologie engendre un comportement de consommateur envers l'école. Le savoir devient une marchandise plus ou moins négociable sur le marché du travail, enfants et parents associés sur cette question peuvent alors mettre en place des stratégies de rentabilité concernant le choix des études suivies. Cette idéologie peut donc être considérée comme un lieu pédagogiquement correct, mais qui finalement engendre des paradoxes dans le fonctionnement du système. [...]
[...] De ‘l'enfant roi' aux droits de l'enfant Selon Antoine Prost[3], consécutivement à la Seconde Guerre mondiale, le style éducatif des familles françaises se transforme. Il s'inspire largement des pratiques utilisées dans la classe dirigeante. Le regard sur l'enfance change. Ce changement a des répercussions dans le monde éducatif. Selon Eric Plaisance[4], un modèle ‘expressif' vient se substituer au modèle ‘productif' en cours durant la Seconde Guerre mondiale. Progressivement, les écoles maternelles ouvrent leurs portes aux enfants des classes moyennes et supérieures (dont la première éducation se faisait le plus souvent au domicile). [...]
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