Le biographique, parce qu'il relève de l'activité singulière d'une subjectivité se pose toujours comme un problème lorsqu'il s'agit de le traiter comme objet de science. Pour notre auteur, le fait qu'il soit directement issu de la tradition littéraire accroît la suspicion dont il est victime. Ainsi, « l'activité de raconter la vie rencontre des pratiques et des illustrations marquées du sceau de l'expressivité littéraire et de la singularité individuelle qui ne sont guère de nature à en éclairer le caractère social ».
Sa filiation avec la philosophie contribue également à la rendre suspect pourtant pour notre auteur, il n'y a pas de réelle antinomie entre une telle filiation et une approche de nature plus scientifique. Pour notre auteur, raconter sa vie est une pratique relativement courante. En effet, le simple fait de raconter sa journée au diner en famille par exemple) constitue déjà une forme de récit de vie.
Or, cette forme par laquelle nous nous racontons nous permet également de nous socialiser c'est-à-dire de partager notre expérience avec une altérité. Le récit de vie considéré dans ce sens est également ce par quoi l'être humain peut s'inscrire dans la temporalité.
[...] Elle passe par l'analyse narrative qui consiste à recueillir le témoignage de l'individu (entretien narratif) mais aussi à recueillir des données biographiques concernant ce dernier ainsi que des renseignements les plus complets possibles concernant les contextes de ses expériences, et à articuler la lecture de ses différents matériaux. L'objectif est bien de reconstituer la structure d'un cas et non de fournir une explication générale à partir d'un cas. Orientations de la recherche biographique en sciences de l'éducation Le récit de vie donne accès à la manière dont l'individu s'est formé en tant que tel. [...]
[...] Il faudrait alors diversifier les sources d'informations (cahiers, devoirs des élèves, préparations des enseignants ) et les méthodes d'investigation (entretiens, observation directe Les pratiques de formation peuvent également constituer une trame de recherche. Dans le cadre scolaire, la recherche biographique et les méthodes qui y sont associées peuvent ainsi constituer un point d'appui dans l'accompagnement et l'orientation des jeunes. Ces méthodes pourraient en effet permettre aux élèves de prendre conscience de la manière dont ils apprennent et d'optimiser ainsi les pratiques mises en œuvre par l'apprenant. [...]
[...] L'individu est toujours un individu en relation, il est également la principale source de compréhension de la réalité sociale. C'est lui qui ‘définit la situation ' dans laquelle il se trouve, il lui donne sens et agit en fonction de ce sens. Il construit la réalité sociale selon le rapport de représentation et de signification qu'il entretient avec elle Le témoignage des acteurs eux-mêmes nous donne ainsi accès aux différentes définitions données à une situation. Pour l'interactionnisme symbolique, la gestuelle de l'individu permet de communiquer des informations sur cette question. [...]
[...] La première renvoie à l'ancrage situationnel de toute interaction langagière (contexte de l'interaction, degré de connivence entre les ‘interactants ' La seconde renvoie au fait que le langage trahit l'origine et les appartenances sociales et culturelles de celui qui parle. Le langage décrit donc le monde du locuteur, mais il ne fait pas que cela. Il est également ce par quoi le locuteur fait exister le cadre social, ce par quoi il construit le sens. La manière dont il le fait, au travers de la conversation par exemple, peut être prise pour objet d'étude. Société postmoderne et injonction à être soi L'expression société ‘postmoderne ' désigne la société dans laquelle nous vivons. [...]
[...] Il n'est pas figé, au contraire, il est à chaque fois remanié, ajusté à la situation. L'ethnométhodologie prend pour objet les méthodes mises en œuvre par les acteurs sociaux pour répondre aux situations rencontrées dans le quotidien. Alfred Schütz[2] développe une réflexion phénoménologique sur la perception que nous avons du monde social. Pour lui, nous percevons le monde social comme une structure organisée et indépendante de nous-mêmes. Nous adaptons alors nos conduites à cette perception, nous utilisons des procédures d'idéalisations qui nous permettent de dépasser notre subjectivité. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture