Le comte de Montalembert écrit et publie Du devoir des catholiques dans la question de la liberté de l'enseignement en 1943, dans un contexte où l'Eglise n'a plus sa place dans le monopole de l'Université de France.
Le comte de Montalembert, né en avril 1810 à Londres et mort en mars 1870 à Paris, est un journaliste, historien et homme politique français. Son éducation religieuse et ses idées politiques libérales inspirées du modèle anglais, le positionne comme l'un des principaux représentant du libéralisme catholique.
C'est dans cette lignée, qu'il devient l'un des principaux collaborateurs d'Henri Lacordaire et de l'abbé Félicité Robert de Lamennais, deux religieux, journalistes et hommes politiques français dans la création du journal L'Avenir, en 1830. Ce journal défend les idées du catholicisme libéral, notamment dans l'enseignement, il cherche une séparation de l'Eglise et de l'Etat.
[...] Ce journal défend les idées du catholicisme libéral, notamment dans l'enseignement, il cherche une séparation de l'Église et de l'État. À partir de 1837, et cela jusqu'en 1850, le comte de Montalembert devient parlementaire à la Chambre de pairs. Il y défend plus de liberté pour les catholiques. Les différents projets de loi concernant l'enseignement au début des années 1840 par les ministres de l'Instruction publique, Victor cousin en 1840 et Villemain en 1841 se heurtent à l'opposition des catholiques libéraux. [...]
[...] En effet, Louis-Philippe Ier devient roi des Français et met en place une monarchie parlementaire. Ainsi, son pouvoir est contrôlé par les bourgeois. Les ecclésiastiques doivent quitter leurs places au sein de l'Université et c'est, dorénavant, l'État qui contrôle l'enseignement dans l'ensemble du territoire. C'est dans ce contexte que l'Église commence à se mobiliser pour lutter afin de détruire le monopole universitaire qui les désavantage et les empêche d'ouvrir des écoles publiques religieuses. Le comte Montalembert cherche à montrer que le monopole universitaire n'a pas raison d'être puisqu'il va à l'encontre de la loi, il rappelle, ainsi, que la Charte promet la liberté d'enseignement (ligne 27). [...]
[...] Le libéralisme au sein de la religion catholique est condamné depuis 1831 par Grégroire XVI. De plus, le comte de Montalembert cherche à conserver la religion catholique face aux autres religions. Il ne veut pas mélanger au sein d'une même école, des Israelites, des protestants, des Orthodoxes, etc. Le comte de Montalembert défend les idées du catholicisme libéral qui passent selon lui par la liberté d'enseignement. Cette dernière ne peut se faire uniquement si l'État autorise la création d'écoles libres qui ne serait pas sous le contrôle de l'Université de France qui jusqu'alors surveille l'enseignement dans l'ensemble du territoire français. [...]
[...] Selon lui, seule la destruction du monopole de l'Université pourrait faire valoir les droits aux catholiques. Ce monopole universitaire irait à l'encontre de la religion catholique. Le fait que l'État décide, sans demander leur avis aux religieux, de l'enseignement national, est selon lui une atteinte aux droits des catholiques. Bien qu'avec les changements engendrés par la Révolution française, l'Église cherche à récupérer ses prérogatives d'Ancien Régime dans l'enseignement et donc sa place influente au sein de la société. Le comte de Montalembert explique que l'État n'a pas le droit, sous peine de violer la constitution qui est la condition même de son existence, d'imposer à tous ses citoyens son système d'éducation qui compromet le maintien de la croyance religieuse au sein de la famille lignes 23 à 25). [...]
[...] Ainsi, le comte de Montalembert souligne, à travers ce texte, que le monopole universitaire va l'encontre des libertés religieuses. Le combat du comte de Montalembert se poursuit par la suite. Effectivement, il devient député, sous la Seconde République, et participe à l'élaboration de la loi Falloux sur l'enseignement, de 1850. Cette loi supprime le monopole universitaire tout en conservant l'instruction publique. Et, d'autre part, elle permet la liberté totale de l'enseignement avec la création de deux types d'établissements : les écoles libres qui sont privées et sous tutelle de l'Église, mais parfois elles peuvent être subventionnée par l'État, et les écoles publiques entretenues par l'État Bibliographie Source : - Comte de Montalembert, Du devoir des catholiques dans la question de la liberté de l'enseignement, Paris Ouvrages généraux : F. [...]
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