Comment enseigner l'histoire aux écoliers et dans quel but ? C'est la question à laquelle Ernest Lavisse s'attache à répondre dans ce texte. Dès 1834, l'enseignement de l'histoire (couplé à la géographie) était assuré, de manière facultative, à l'école primaire. C'est sous le ministère de Victor Duruy que cet enseignement est devenu obligatoire, en 1867 : il fait alors partie de l'instruction morale et civique, selon les programmes de l'époque.
Ernest Lavisse expose dans cet extrait d'article sa vision de la pédagogie de l'histoire à l'école primaire : il y propose une méthode d'enseignement à partir de l'exemple d'une classe qu'il a pu observer, et fait part de son désir de voir les enseignants formés pour enseigner de cette façon. Selon lui, un bon enseignement de l'histoire passe par l'utilisation de méthodes pédagogiques adaptées au public enfantin, ainsi que par un contenu de connaissances structurantes pour l'esprit.
[...] 98) : nous savons que l'histoire sera présentée comme ayant un sens, l'histoire sous la IIIe République est une histoire progressiste, il faut montrer aux élèves le progrès social qui s'accomplit petit à petit. On veut faire aimer aux élèves leur pays, et pour cela il faut qu'ils le connaissent, il faut le présenter dans sa continuité, il faut montrer aux enfants comment chaque génération a contribué à construire la France qu'ils connaissent. Cet héritage commun contribue chez eux à former la notion de patrie à laquelle Ernest Lavisse est très attaché. En somme, nous avons vu qu'Ernest Lavisse était pour un enseignement de l'histoire aux écoliers. [...]
[...] et raconte l'histoire (il dépeint la guerre féodale, l. la rendant plus vivante pour eux (ils sont d'ailleurs très attentifs : dont pas un ne perd une de ses paroles l. 49). L'auteur est donc pour une pédagogie interrogative, que l'on appelle aussi pédagogie maïeutique : l'enseignant aide les élèves à construire leurs savoirs à partir de leur expérience personnelle et de leurs connaissances actuelles, auxquelles il va donner du sens, par des questions bien posées. Le directeur observé par Ernest Lavisse est un exemple de maître idéal pour lui : après avoir raconté le déroulement de sa leçon, il fait part au lecteur de son souhait de former des maîtres comme celui-là (l. [...]
[...] Il faut également les rendre actifs, les faire participer à la leçon : c'est ce que ne cesse de faire le directeur de l'école qui fait un cours à la classe du jeune maître après l'avoir interrompu. Le directeur interroge les élèves, qui participent avec enthousiasme : plusieurs enfants répondent à la fois (l. 31-32), la majorité (l. toute la classe et 60). Il leur fait deviner ce qu'il attend, leur demande de dessiner au tableau et de l'écouter Écoutez-moi bien. l. 67). Puis, à partir des réponses données par les enfants, il les complète, les corrige le maître sourit et explique la différence l ; Mais non, ils n'étaient pas fous.», l. [...]
[...] Extrait d'un article d'Ernest Lavisse, L'enseignement historique en Sorbonne et l'Éducation nationale L'enseignement de l'histoire à l'école primaire n'a pas toujours été une évidence. D'abord réservé aux élites, cet enseignement s'est progressivement imposé dans les écoles pour y jouer un rôle important, comme en témoigne ce document est extrait d'un article, L'enseignement historique en Sorbonne et l'Education nationale paru dans La Revue des Deux Mondes - célèbre revue fondée en 1829, à laquelle de nombreux grands noms de la littérature ont participé tout au long du XIXe siècle - . [...]
[...] L'auteur estime qu'il faut enseigner aux enfants les principaux faits de l'histoire de la civilisation (l. sélectionner les faits et anecdotes (l. qui expliquent les choses qui font comprendre aux élèves les évènements importants de l'histoire et son déroulement. L'enseignant peut par exemple insister sur les faits ou anecdotes qui donneront du sens à son récit et éveilleront l'intérêt des élèves : ceux montrant l'orgueil de Louis XIV, son caractère dépensier, son amour de la guerre annonceront ainsi le mécontentement du peuple et de la Révolution. [...]
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