Émile ou De l'éducation, Rousseau, recommandations pédagogiques, confinement, Conseil Scientifique de l'Éducation Nationale, apprentissage actif
Le texte numéro un est issu du livre II d'Émile ou de l'éducation de Jean Jacques Rousseau rédigé en 1726 dans lequel l'auteur traite de l'éducation grâce à cinq livres se décomposant à travers les différentes grandes phases de l'enfance et de l'apprentissage. Le livre II se rapporte à la tranche d'âge de 2 à 12 ans. À travers ces cinq traités relatifs à l'éducation, Rousseau met avant l'idée qu'il ne peut y avoir d'éducation sans liberté et sans intérêt de l'enfant. Il pense que le meilleur apprentissage doit se faire sans contrainte vis-à-vis de l'élève : il ne doit pas être imposé. La formation par soi-même est primordiale.
Le second texte soumis à notre étude est issu du Conseil Scientifique de l'Éducation Nationale au sujet de l'accompagnement des élèves pendant le confinement et après. À son tour, ce texte officiel prône l'auto-apprentissage et place l'élève au centre. L'enseignant doit s'y adapter et servir de guide. Une multitude de thèmes et façons d'y parvenir y sont explicités.
[...] En effet, de nombreux avantages peuvent être tirés de l'apprentissage autonome. En effet, cette méthode permet de développer la créativité de l'enfant, sa curiosité ou encore une plus rapide montée en compétence à travers l'apprentissage de ses propres expériences, comme le prône Rousseau. Il s'agit d'une compétence primordiale à développer et nécessaire en société. Cependant, l'autonomie ne veut pas dire « laisser-faire » ou « abandonner » l'enfant à son sort, un accompagnement est toujours nécessaire afin de le guider, mais tout en le laissant s'exprimer et apprendre de ses propres expériences. [...]
[...] Or, tout cela irait à l'inverse de ce qui est souhaitable pour l'enseignement d'un enfant. Ici, l'imagination est davantage mise en avant au détriment de la pensée. C'est ainsi que Rousseau réserve la lecture des fables pour les adultes, ce qui signifie finalement que l'enseignement transmis aux enfants doit nécessairement être à leur portée afin de produire les effets recherchés. À la lecture de la suite du texte, on comprend que Rousseau souhaite que les enseignants laissent la liberté aux enfants d'apprendre par eux même : « Jeunes instituteurs, je vous prêche un art difficile, c'est de gouverner sans préceptes et de tout apprendre en ne faisant rien ». [...]
[...] Cependant, une critique est à faire sur ces deux textes prônant l'apprentissage actif au détriment de l'apprentissage dit « magistral » ou « traditionnel », notamment. La résistance des élèves à ce nouveau mode d'apprentissage ne semble pas abordée alors que ces derniers ont exclusivement connu les méthodes d'apprentissage traditionnelles davantage passives. Comment cette transition doit-elle être appréhendée par l'enseignant ? Comment peut-elle être gérée au mieux ? Il est indéniable que ce mode d'apprentissage mettra hors de sa zone de confort plus d'un enfant qui pour certains apprécient d'être passifs. [...]
[...] Émile ou De l'éducation, livre II - Rousseau (1762) et Recommandations pédagogiques pour accompagner le confinement et sa sortie - Conseil Scientifique de l'Éducation Nationale (2020) - L'apprentissage actif après le confinement Le texte numéro un est issu du livre II d'Émile ou de l'éducation de Jean-Jacques Rousseau rédigé en 1726 dans lequel l'auteur traite de l'éducation grâce à cinq livres se décomposant à travers les différentes grandes phases de l'enfance et de l'apprentissage. Le livre II se rapporte à la tranche d'âge de 2 à 12 ans. [...]
[...] Dès 1726 Rousseau met déjà en avant les bienfaits d'une telle méthode d'apprentissage et nous permet aujourd'hui de mieux cerner le but sous-jacent du second texte. Toutefois, si cette méthode de travail est ici plébiscitée, certaines critiques méritent d'être relevées. Idée principale du texte de Rousseau et arguments mobilisés S'agissant du texte de Rousseau, nous constatons dans le passage soumis à notre étude que l'auteur met en avant plusieurs lignes directrices s'agissant de l'éducation à travers trois exemples bien précis : Premièrement, les fables de la Jean de la Fontaine sont utilisées. [...]
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