L'instituteur, longtemps figure emblématique de la société, semble avoir perdu son charisme. Entre les débuts de l'école républicaine et la massification scolaire s'est opéré un clivage entre les familles et l'institution scolaire. Clivage ou malentendu ?... entre deux parties qui ont des attentes réciproques mais souvent incomprises.
[...] Conclusion L'école et le réceptacle d'enjeux sociaux divers : cohésion sociale, transmission de savoirs et de valeurs, garantie d'un socle commun, acquisition d'une formation. Les commanditaires de ces objectifs sont la famille et la société. L'école, objet de toutes les attentions est donc toujours perçue comme le dernier bastion de la cohésion sociale et de l'égalité des chances. Est-ce là une pure illusion ou au contraire un défi républicain séculaire à relever ? Les partisans d'une école socialisante, associée à la dynamique familiale, pensent que si le système scolaire est à revoir, il faut au préalable en analyser le fonctionnement. [...]
[...] Les milieux populaires sont les plus exposés à cette stigmatisation. Si toutes les couches de la population peuvent être scolarisées, l'école n'est pas pour autant synonyme de réussite pour tous et si les classes moyennes se sentent aujourd'hui exposées au déclassement social, on perçoit aisément toute la menace d'un avenir fragilisé qui pèse sur les couches de la population les plus exposées aux mutations sociales. L'ensemble de ces observations nous incite à mesurer tout le passif qui pèse aujourd'hui sur des conceptions nouvelles de l'enseignement. [...]
[...] En voici le résumé, complété par mes réflexions de travailleur social et de citoyen L'auteur dans le champ des sciences sociales François DUBET est un sociologue qui dans ses postures épistémologiques, nuance les théories de Pierre BOURDIEU sur les phénomènes sociologiques d'habitus et de reproduction sociale. En énonçant que les expériences poussent les acteurs à vivre des situations très différentes, François DUBET se positionne dans un courant de pensée assez proche de Bernard LAHIRE. La sociologie de François DUBET s'inscrit aussi dans la continuité d'Alain TOURAINE qui dans l'ouvrage Le retourne de l'acteur»[1], évoque les positions sociales de l'acteur qui sont inscrites dans des mouvements culturels eux-mêmes enrichis par les productions des individus. [...]
[...] Il y a dans le concept même d'école républicaine, un souci d'égalité qui bien malgré lui, pointe les écarts sociaux générant un sentiment d'injustice et d'infériorité. Pour inverser cette tendance, l'école doit s'ouvrir aux diversités sociales. Incontestablement, il faut que l'école s'adapte et compose avec les fluctuations socio-économiques des familles. Portée par son histoire et surfant sur le progrès social, l'école sera- t-elle en mesure de relever ce défi ? La partition est complexe, l'école doit composer sous deux registres. Tout d'abord, conjuguer l'expression de la vie juvénile des élèves avec les règlements scolaires, plutôt portés au respect des règles. [...]
[...] A ce niveau de réflexion, F. DUBET pose clairement l'ambiguïté : il évoque que d'un côté les enseignants s'arc- boutent sur le maintien d'une institution neutre alors que les parents revendiquent l'idée d'une école plus ouverte. Dans cet antagonisme, quel équilibre et quelle négociation possible entre ces deux instituions que sont l'école et la famille ? Une première voie d'entente serait d'affirmer clairement le rôle unificateur de l'école à travers un leitmotiv la compensation des inégalités École et familles : Au carrefour d'une histoire, d'une relation et de stratégies L'école serait-elle le dernier bastion de la réussite sociale ? [...]
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